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4.36/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

C’est en devenant mère de 2 enfants, en s’étonnant de protocoles trop peu adaptés à la réalité de la naissance, qu’Isabelle Brabant a décidé de devenir sage-femme et de militer pour que les conditions de mise au monde s’améliorent dans son pays.

Sage-femme depuis plus de 30 ans, elle a travaillé successivement dans une pratique d’accouchements à la maison à Montréal, à Puvirnituq, dans le Nunavik et à la Maison de naissance Côte-des-Neiges depuis son ouverture en 1994.

Elle travaille en ce moment à la Maison Bleue, dans une équipe interdisciplinaire, auprès de femmes en situation vulnérable.

Elle est aussi conférencière et auteure du livre “Une Naissance Heureuse” qui s’est vendu à plus de 50 000 copies au Québec, en Belgique et en France.

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Sage-femme au Québec, la vie au quotidien


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Plusieurs d'entre nous ont eu, enfant, une expérience de l'amour liée à notre performance. "Quand tu es gentille, tu fais plaisir à maman !" On a peut-être gardé l'impression qu'on doit faire quelque chose de spécial ou être quelqu'un de bien pour mériter l'amour des autres. On n'est pas aimée tout court, sans condition, juste pour qui on est. Beaucoup d'entre nous ont continué à agir comme des "bonnes filles" pour conserver l'amour des autres.
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Le sens du travail et de l'accouchement se perd, au point qu'un opération douloureuse, qui laisse une cicatrice, atteint l'intégrité corporelle et change l'accueil du bébé, semble une solution attrayante pour un nombre grandissant de femmes. (…)
Maria de Konick s'est longuement questionnée sur les changements sociaux qui se cachent derrière la banalisation de la césarienne. L'une des tendances qu'elle a notée (…) est cette notion que la césarienne sous péridurale constitue un progrès, ''parce qu'elle permet à l'homme et à la femme de vivre ensemble la naissance de leur bébé''. Voilà qui est extraordinaire : restreindre la portée de l'expérience de la mère pour que celle de son conjoint puisse s'y comparer ! Comme si on ne pouvait juger un événement aussi riche que l'accueil d'un bébé qu'à la condition de vivre une expérience (presque) identique. Dans la même ligne de pensée, l'alimentation au biberon donne l'illusion de transformer l'allaitement en une fonction parfaitement unisexe. Or, dans un cas comme dans l'autre, le prix à payer pour obtenir cette équivalence artificielle des expériences, c'est une perte importante pour la mère, et pour le bébé. La grossesse n'est pas encore mise en cause, vu la complexité technique de la remplacer ou de la répartir entre les parents ! Mais on peut imaginer un jour pas si lointain où hommes et femmes, main dans la main, viendront au laboratoire contempler leur petit fœtus produit in vitro. J'hallucine ? Peut-être pas. Le sens profond de notre condition humaine se joue dans certaines des nouvelles technologies de reproduction appliquées aux humains. La banalisation totale de la césarienne dans l'imaginaire populaire, alors qu'il s'agit pourtant d'une chirurgie majeure avec des risques pour la mère et l'enfant, constitue un pas vers ce monde déshumanisé où un enfant naîtrait d'un laboratoire plutôt que (…) du ventre accueillant de sa mère. En perdant collectivement notre capacité d'accoucher par nous-mêmes, nous perdons beaucoup plus, nous les femmes et nous l'humanité.
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La façon dont on fait pousser les femmes dans la majorité des accouchements à l'hôpital (''inspirez... bloquez... poussez... encore'') trouble la physiologie de l'accouchement. Elle nie et bouscule les réflexes et les sensations de la mère. Elle fait subir un stress inutile et même néfaste au plancher pelvien (…) et prédispose aux épisiotomies et aux déchirures.
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Nous assistons à l'abaissement de notre seuil collectif de tolérance à la douleur. Cela affecte chaque femme qui va accoucher, puisque cela nie vigoureusement qu'il y ait un sens à cette douleur. Avant même d'avoir commencé, cela rabaisse le courage à une position idéologique candide et un peu ridicule. Plusieurs femmes m'ont dit qu'elles se demandaient, qu'on leur avait demandé, si elles n'étaient pas masochistes de vouloir vivre cette douleur-là. C'est grave ! Surtout que pour une femme, être masochiste, ce n'est pas anodin. Cela veut dire s'enfoncer dans un rôle de victime et se diminuer, volontairement. Souffrir ''pour le fun''. Pour jouer à la martyre. Dans ce contexte, on comprend que cela soit difficile d'inviter les femmes à vivre intégralement la douleur de leur accouchement et de les convaincre par là à une prodigieuse découverte d'elles-mêmes.
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L'accouchement n'est pas un examen que vous pouvez réussir ou couler ! Ce n'est pas non plus un procédé mécanique où il suffit de contrôler le bon fonctionnement de chaque pièce et de chaque étape de production pour assurer la qualité du produit final. C'est un moment charnière de la vie. La transformation physique évidente est accompagnée d'une transformation psychique, tout aussi réelle bien qu'invisible, et d'une transformation de tout le système familial et social autour de la mère et de l'enfant. Dans ce vaste mouvement, les humains que nous sommes ne pouvons qu'avancer à tâtons, attentifs à l'énergie directrice et à l'effet qu'elle a sur nous. Plus que jamais, les corps, les émotions, le mental doivent apprendre à fonctionner harmonieusement.
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La péridurale que l'on choisit pendant un accouchement normal crée une rupture de sensations entre la mère et son bébé qui, lui, n'est pas sous péridurale. Ces heures de travail qui restent avant la naissance, il les vivra dans toute leur intensité, séparé de l'expérience de sa mère par cette anesthésie qui la coupe, elle, de sa douleur et le laisse seul dans ce voyage plein d'inconnu. (...)
La demande de péridurale camoufle parfois une autre souffrance, qui n'est pas physique cette fois. Or la péridurale soulage quand c'est bien dans le corps que se situe le cœur de la douleur. Elle ne traite pas l'inquiétude, la peine, la solitude, la déception ou les autres émotions que l'on ressent parfois pendant un accouchement.
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Couchée sur le dos, les pieds dans les étriers : voici une position qu'aucune femme n'a jamais adoptée spontanément et que l'histoire retiendra comme la position la plus absurde pour accoucher.
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Accoucher par nous-mêmes est-il devenu au-dessus de nos forces ? Filles et petites-filles de femmes qui ont accouché, dans cette chaîne sans fin des générations, avons-nous atteint le temps, le siècle où nous n'en serons plus capables par nos propres forces ? Est-ce anodin, insignifiant ? La douleur est une expérience si profondément humaine, si universelle. Peut-on l'éliminer de notre condition humaine sans sacrifier notre capacité de ressentir, notre conscience, notre liberté ?
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