La librairie Mollat et le Musée des Beaux Arts de Bordeaux présentent le tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres "Oedipe explique l'énigme du sphinx". Voix Sophie Barthélémy.
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Il faut trouver le secret du beau par le vrai. Les anciens n'ont pas créé, ils n'ont pas fait : ils ont reconnu.
Les chefs-d'oeuvre ne sont pas faits pour éblouir. Ils sont faits pour persuader, pour convaincre, pour entrer en nous par les pores.
On n'arrive dans l'art à un résultat honorable qu'en pleurant. Qui ne souffre pas, ne croit pas.
Tâchons de plaire pour mieux imposer le vrai. Ce n'est pas avec du vinaigre qu'on prend les mouches, c'est avec du miel et du sucre.
Il faut poursuivre le modelé comme une mouche qui court sur une feuille de papier.
Ce n'est point, du reste, que les grandes compositions d'Ingres, aussi bien que ses autres ouvrages, ne soient assurées de vivre immortellement. Mais elles devront leur durée à ces morceaux admirables dont elles sont remplies, à la merveilleuse beauté de telles de leurs figures, copiées d'après de beaux modèles avec un mélange incomparable de vigueur et de délicatesse; ou bien encore ils la devront à l'étrangeté même qui résulte de ce contraste entre l'idéal artistique du maître et son tempérament.
Le rapport se plaint de ce que l'École s’administre elle -même ; que les professeurs seuls jugent des modifications à introduire, de l'admission des élèves, de l'enseignement, des récompenses, des concours, en un mot des questions les plus vitales et de l'ordre le plus élevé.
RÉPONSE.
Et pourquoi ce travail des professeurs éclairés et consciencieux ne peut-il suffire ? N’a-t-il pas satisfait jusqu’ici les artistes, le public et les ministres eux-mêmes, qui s’en rapportaient aux seuls professeurs, hommes essentiellement compétents, et n’ont jamais eu qu’à approuver leurs travaux administratifs ?
Quant à l’enseignement, je ne reconnais à personne la prétention de se connaître assez en art pour se croire plus artiste que les artistes eux-mêmes, lorsque surtout ces artistes sont des membres de l’Institut, hommes distingués et choisis dans les premiers rangs pour enseigner à l’École des beaux-arts.
Il faut copier la nature toujours et apprendre à la bien voir. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’étudier les antiques et les maîtres, non pour les imiter, mais, encore une fois, pour apprendre à voir.
L’École enseigne et pratique des doctrines saines et élevées, qu’elle a droit, sous tous les rapports, d’enseigner sans contrôle, et par son heureuse influence elle guide les jeunes élèves, pour arriver au véritable but de l’art, par les études classiques de la nature, de l’antiquité grecque et romaine, des beaux temps de la renaissance, de Raphaël et des plus beaux siècles de l’Italie.
Il est donc impossible d’affirmer que l’École des beaux-arts a besoin de réformes dans son système d’enseignement.
Les anciens n’étaient si supérieurs à nous que parce que leur manière de voir était aussi sensée que puissante, et aussi sincère que belle. Ce principe chez eux ne se perdit jamais; ils l’appliquaient à tout, ils en avaient fait une habitude en toutes choses. Aussi admirons-nous des ruines de leur art ou de leur industrie jusqu’aux moindres détails, jusqu’à des poteries communes qu’ils méprisaient sans doute, et dont les beaux contours nous enchantent encore.