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4.2/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Arles , le 11/03/1957
Biographie :

Henri Guaino a été commissaire au Plan, inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995 et le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy pendant tout son quinquennat. Député des Yvelines, il est l'auteur de La Sottise des Modernes et de La Nuit et le Jour publiés chez Plon

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
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QUESTION
Pourquoi avoir choisi d’intituler votre livre À la septième fois, les murailles tombèrent?


Henri GUAINO.
J’ai emprunté ce titre au poème que Victor Hugo consacre à l’épisode biblique des trompettes de Jéricho parce que j’y vois une allégorie de ce qui nous arrive et qui ne pouvait pas nous arriver. Quand, la première fois, Josué fait le tour des remparts avec l’Arche d’alliance en faisant sonner les trompettes, le roi de Jéricho se met à rire. Les remparts sont si solides. La sixième fois, le roi rit encore dans sa tour de granit. Et la septième fois les murailles tombèrent.



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« Plus il y a d’Internet, plus il faut de culture et non pas moins. C’est le seul remède pour apprendre que tout ne se vaut pas ».
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Quelqu'un m'a dit un jour : "Puisque nous sommes dans un pays laïc, pourquoi toutes les fêtes de toutes les religions ne sont-elles pas fériées ?" Je lui ai répondu : "Parce que les fêtes qui sont dans le calendrier n'y sont pas en tant que fêtes religieuses mais en tant que faits de civilisation" (page 265).
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La jeunesse qui a 20 ans aujourd'hui ne le sait pas encore, mais les désordres du monde n'ont jamais été aussi grands depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Elle n'a connu que ces désordres, on lui a dit que c'était le Monde Nouveau qui était en train de naître et elle l'a cru. On lui a dit que c'était la "destruction créatrice" et elle l'a cru. On lui a dit que dans ce monde il ne tenait qu'à elle d'accomplir tous ses rêves et elle l'a cru. Elle n'avait pas le choix : la jeunesse quand elle commence sa vie d'adulte est obligée de prendre le monde qu'on lui a préparé. Mais elle apprendra bientôt que le monde qu'on lui offre, sous les apparences du neuf, est un vieux monde ou les rêves n'ont pas leur place.
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Au-dessus de la loi, il y a les traités, au-dessus des traités, en principe, il y a la Constitution. Tout le monde a fini par trouver cela normal. Cela pose quand même un sérieux problème. Avant, on disait que la loi était souveraine, parce qu'elle exprimait la volonté générale. La Constitution était là pour en circonscrire le domaine. Pour la faire respecter, on a créé un Conseil Constitutionnel. Un jour, il a décidé, de sa propre autorité, qu'il lui appartenait de vérifier si la loi était conforme au préambule de la Constitution. Sauf que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est un texte philosophique et non pas juridique. Pendant presque deux siècles, sans avoir de force juridique, elle a produit des effets politiques considérables. Mais lorsque le juge s'en est emparé, il en a fait ce qu'il a voulu tant son pouvoir d'interprétation était grand. Petit à petit, le juge s'est mis à faire la loi à la place du législateur. Cela a fini quand même par devenir un problème. Je sais, c'est le droit positif d'aujourd'hui. Mais cela signifie que le référendum est désormais le seul refuge de la souveraineté populaire. Qui osera opposer un jour le référendum au gouvernement des juges? (pages 135-136).
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Je n'ai jamais oublié la petite maison à l'ombre des arènes, la vieille école aux planchers effondrés, le visage si doux de ma mère, cette femme dénuée de toute méchanceté dont la vie, si courte, n'avait pas connu un instant de repos et si peu de bonheur, hormis celui qu'elle avait éprouvé en regardant grandir ses enfants.
Je n'ai jamais oublié la nuit où elle est morte, où mon cœur d'enfant a cessé de battre en moi à jamais. J'avais vingt-trois ans. Elle en avait quarante-trois. De cette mère qui, avec ma grand-mère, nous a élevés seule ma sœur et moi, j'ai gardé le souvenir d'une tendresse infinie et d'une dignité exemplaire. L'enfant que j'étais trouvait parfois cette dignité trop rigide, parce qu'il ne mesurait pas encore ce que représentait pour ces deux femmes l'orgueil de ne rien devoir à personne, ce "devoir d'orgueil", comme disait Philippe Seguin, qui les faisait tenir debout quand la vie était trop dure.
Je pleurais quand ma mère et ma grand-mère refusaient l'invitation qui m'était faite d'aller goûter chez le fils d'un médecin ou d'un avocat, parce que c'était une invitation que nous ne pouvions pas rendre.
C'est peut-être pour cela que je n'ai jamais supporté d'entendre dire que la pauvreté était la cause de la délinquance. On ne devient pas un voyou parce que l'on est pauvre. Chez les pauvres, on éduque souvent mieux les enfants que chez les riches. On leur apprend les valeurs de l'effort, du travail et de l'honnêteté. Il y a du mépris de classe dans le lien qu'établit une certaine gauche entre la pauvreté et la délinquance. Comment n'y verrais-je pas une insulte à ces deux femmes qui m'avaient élevé avec cette rectitude que l'on trouvait si fréquemment chez ceux que l'on appelait "les travailleurs", qui croyaient à la République et à l'école qui permettait à leur enfant de devenir quelqu'un, comme on disait alors. Leur amour pour leurs enfants se voyait aux sacrifices qu'ils faisaient pour eux et à la sévérité d'une éducation qui ne concédait rien à "l'enfant roi" auquel on passe tous ses caprices pour avoir la paix.
Je ne dois mes faiblesses qu'à moi-même, mais je ne dois qu'à l'éducation que j'ai reçue tout ce qu'il peut y avoir de bon en moi (pages 47-48-49).
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C'est l'un des grands paradoxes de notre époque : le monde politique se voit accusé d'avoir confisqué la souveraineté du peuple à son profit, alors, et c'est beaucoup plus lourd de conséquences, qu'il a renoncé à l'exercer au profit de pouvoirs anonymes tels que les marchés financiers, les autorités indépendantes, les juridictions, les experts, les bureaucrates de toutes sortes auxquels personne ne peut demander de comptes.
C'est un phénomène sans précédent qui touche toutes les démocraties occidentales quelles que soient leurs institutions, une entreprise de déconstruction inédite : la dépolitisation de la société et de l'économie par les nouvelles religions et les nouveaux catéchismes de l'humanité.
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« Tout ce qui prend du temps ne compte plus, c’est dans ce calcul suicidaire pour l’humanité que se nouent toutes les crises. »
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« Dans l’Histoire, chaque fois que le gouvernement a voulu gouverner, les corps intermédiaires ont essayé de l’en empêcher »
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Parlants des Instituteurs de sa génération : « …ces maîtres dévoués qui ne nous passaient rien mais qui nous aimaient ».
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