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4.11/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : Vila Viçosa , le 08/12/1894
Mort(e) à : Matosinhos , le 08/12/1930
Biographie :

Florbela Espanca (8 décembre 1894- 8 décembre 1930), nom de baptême : Flor Bela de Alma da Conceição, est une des plus grandes poétesses portugaises.

Elle étudie à Évora mais ce n’est qu’après son mariage avec Alberto Moutinho (1913) qu’elle finira ses études (1917), elle aura suivi la filière de lettres. En octobre de cette même année elle s’est inscrite à la faculté de droit de l’université de Lisbonne. Étant alors dans la capitale, elle va contacter d’autres poètes de son époque et un groupe d’écrivains féminins qui cherchait à s’imposer. Elle collabore avec les journaux et les revues parmi lesquelles Le Portugal Féminin. En 1919 elle est dans sa troisième année de droit et publie sa première œuvre poétique, Livro de Mágoas. Elle divorce en 1921 d’avec Alberto Moutinho, ils étaient séparés depuis quelque temps. Elle se remarie à Porto avec l’officier d’artillerie António Guimarães. Cette même année son père divorce aussi, pour se remarier un an plus tard avec Henriqueta Almeida, amie de la famille. Elle se suicide dans la nuit du 7 au 8 décembre 1930 à Matosinhos après avoir ingéré une trop forte dose de somnifère.

En 1923 elle publie le Livro de Soror Saudade et deux ans plus tard elle se remarie pour la troisième fois avec le médecin Mário Lage. Les mariages ratés et les désillusions amoureuses ainsi que la mort de son frère (avec qui elle était très liée) en 1927 dans un accident d’aviation marquent très fortement ses œuvres et sa personnalité. Elle se suicide le 8 décembre, jour de son anniversaire ; le décès est présenté comme ayant été causé par un œdème pulmonaire.

Après sa mort les œuvres Charneca em Flor par Guido Battelli et Juvenília sont publiées en 1930. En 1931 c’est au tour des Máscaras do destino. Les Cartas de Florbela Espanca par Azinhal Botelho et José Emidio Amaro sont publiées en 1949. Son Diário do último ano est publié en 1982. Le Dominó preto sera publié un an plus tard.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Nihil Novum (Rien de nouveau)
En d'autres temps, j'ai demeuré dans la pénombre
Du portique enchanté de Bruges.
Avec Loti, j'ai vu les temples de l’Égypte ;
Dans le fleuve sacré, en Inde, j'ai lancé des fleurs.

Sur l'horizon de brume opalescente,
Pensant à toi, j'errais, face au Bosphore.
Et j'ai aussi connu le silence des cloîtres,
Aux couchants de nacre et de soie.

Et j'ai mordu les roses blanches d'Ispahan
Qui toutes ont le même goût de cendre.
Et c'est toujours la même lande, âpre et déserte,

Qui fleurit tristement d'une vaine inquiétude.
Et de vivre, toujours le même étrange mal
Avec, au fond du cœur, la même plaie béante !
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Être tige, ou bien sève, ou ramure craintive,
Tendre vers le soleil l'âme des disparus
Dans l'urne d'or d'une fleur grande ouverte!
     
     
Ser haste, seiva, ramaria inquieta,
Erguer ao sol o coração dos mortos
Na urna de oiro duma flor aberta!...
     
     
'Ne pas être', extrait / 'Não ser', excerto.
'BRUYÈRE EN FLEUR' / 'Charneca em flor', 1930.
Version originale en portugais (hors recueil) traduite par Claire Benedetti.
p. 69
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Florbela Espanca
Je suis celle qui va par le monde égarée
Je suis celle dont la vie n'a pas de nord
Je suis la soeur du rêve, de ce sort
Je suis la crucifiée ... la douloureuse,

Ombre de brume légère et dissipée ,
Et que le destin amer, triste et fort
Pousse brutalement vers la mort!
Âme en deuil toujours incomprise.

Je suis celle qui passe et que personne ne voit...
Je suis celle que l'on dit triste sans l'être...
Je suis celle qui pleure sans savoir pourquoi...

Je suis peut-être la vision que quelqu'un a rêvée
Quelqu'un qui est venu au monde pour me voir
Et qui jamais dans la vie ne m'a rencontrée.
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Florbela Espanca
Laissez-moi murmurer les vers exquis
Que mes lèvres enfin veulent te dire !
J'ai taillé, ciselé ces mots choisis
En marbre de Paros pour te séduire.

Ils sont dolents tel un velours de prix,
Ils sont comme des soies pâles brûlant...
Laissez-moi murmurer les vers exquis
Écrits afin de te rendre dément !

(" Poètes de Lisbonne")
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Ce Livre

Voici un livre de chagrins. Infortunés
Qui passez dans le monde, pleurez en le lisant !
Seule votre douleur d'âmes torturées
Peut l'éprouver, peut être...et le comprendre.
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RÉALITÉ

Pour toi mon regard s'est fait aube
Et ma voix gazouillis d'oiseau,
Et ma bouche rouge amoureuse
Eut la pâle fraîcheur du lin.

Ton baiser m'enivra comme un vin
Fauve d'Espagne en un calice ciselé.
Et ma chevelure défaite
À tes pieds déroula l'ombre d'un chemin.

Mes paupières ont la couleur des verveines,
J'ai les yeux verts et je suis brune,
Et je suis née pour te connaître...

Je t'ai voulu toute ma vie
Et maintenant que je te vois, te parle,
Je ne sais si je t'ai trouvé ou perdu...
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Florbela Espanca
" Qui nous donna des yeux pour voir les astres
sans nous donner des bras pour les atteindre ? "
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Caravelles

Au milieu de ma vie, je suis déjà si lasse,
D'avoir tant cheminé, je suis déjà perdue !
D'un étrange pays que je n'ai jamais vu
Suis dans ce vaste monde l'exilée.

J'ai tant appris et pourtant ne sais rien.
Les tours d'ivoire que j'avais construites,
Dans ma folie tragique, je les ai détruites
De mes propres mains misérables !

Car j'ai toujours été ainsi cette Mer morte :
Mer sans marées, vagues ni port,
Où se rompent des voiles de rêves.

Caravelles dorées qui dansent...
Ah ! qui me rendra celles que j'ai jetées à la mer !
Celles que j'ai lancées vers la vie, sans retour...

(in Le livre de Sœur Saudade)
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Qui sait ?

J'aimerais tant savoir la raison de mon Être !
Qui m'a abandonnée sur cet obscur chemin ?
J'aimerais tant savoir aussi pourquoi je serre
Dans le creux de mes mains ce bien qui n'est pas mien !

[...]
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