Milton a fait un poème sublime d'une histoire ridicule de pomme mangée et de la vengeance éternelle du tout puissant envers toute l'espèce humaine, dont le premier géniteur s'était rendu coupable de cette noire et détestable offense. L'objet de ce poème, comme il le dit, était "De justifier la conduite de Dieu envers les hommes."
Du choix des lectures
Ceux-ci étaient en général pleins de gaité et de bonne humeur; ils pouvaient donner libre carrière à leurs idées; ils pouvaient former des projets et les mettre à exécution. Ils ne prenaient conseil que de leurs penchants. Ils ne s'étaient pas imposé cette pénible tâche à laquelle on n'est que trop assujetti dans la société des hommes, de paraître donner une approbation tacite aux choses qui vous font le plus souffrir; ils faisaient ouvertement la guerre à leurs oppresseurs.
N'est-il pas bien pénible de songer qu'un homme est appelé par sa naissance à jouir de toutes les aisances et de toutes les superfluités, tandis qu'un autre, sans avoir le moins du monde démérité, n'aura pour son lot que travail et privations.
Rien n'était plus facile que de prévoir qu'il ne lui servirait de rien d'avoir le bon droit de son coté, quand son adversaire avait du sien la richesse et le crédit pour légitimer tous les excès qu'il jugerait à propos de commettre. La richesse et le despotisme savent bien les moyens de s'étayer dans leur oppression de l'appui de ces mêmes lois.
Au premier coup d’œil, le lecteur pourra croire que ces détails de la vie passée de Mr.Falkland sont étrangers à mon histoire. Hélas ! une cruelle expérience me fait sentir le contraire: en retraçant ses infortunes, mon coeur saigne comme si elles étaient les miennes propres. Comment pourrait-il en être autrement? Ma destinée tout entière a été liée à son histoire: c’est parce qu’il fut malheureux que mon bonheur, mon nom, toute mon existence ont été à jamais flétris
Hawkins, qui savait bien que la loi était disposée de manière à servir plutôt d'arme offensive à la tyrannie des riches que de défense contre leurs usurpations, avait eu grand soin d'éviter jusqu'à ce moment d'en venir à des mesures judiciaires.
Il semble que l'impression que l'on retire d'un livre dépend bien moins de son contenu véritable que de l'état d'esprit et des dispositions dans lesquels on le lit.
Du choix des lectures
Tous ceux qui ont connu mon histoire ont refusé de me secourir dans ma détresse et ont exécré mon nom. Je ne méritais pas ce traitement. J’en appelle au témoignage de ma conscience, quoique le monde repousse ma prétention de paraître innocent
Je suis né dans une des provinces éloignées de l’Angleterre, d’une famille pauvre et obscure. Mes parents, livrés aux travaux auxquels les paysans sont généralement destinés, be pouvaient me donner de leur vivant qu’une éducation protégée contre les pièges ordinaires de la corruption, et après eux une honnête réputation pour héritage: héritage, hélas! perdu depuis longtemps pour leur malheureux fils
Quelquefois il était emporté, quinteux et tyrannique; mais c’était moins l’effet d’un penchant à la dureté qu’une manifestation du tourment intérieur de son âme