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3.25/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , 1815
Mort(e) à : Prades , 1903
Biographie :

Charles Renouvier est un philosophe français.
Polytechnicien, tenté d'abord par le saint-simonisme, il publie en 1848 un Manuel républicain de l'homme et du citoyen, d'un socialisme très éclectique. Deux problèmes l'inquiètent : le problème de l'infini, le problème du libre arbitre. Quand il parvient à les unir, son système, le « néo-criticisme », est fondé.
Ce système a été exposé dans les quatre Essais de critique générale sous le titre de Manuel de philosophie moderne.
En 1844, il fit paraître un Manuel de philosophie ancienne qui, avec le précédent, formait à l'époque une histoire presque complète de la philosophie.
En même temps qu'il écrivait ses Manuels, il fournissait des articles à L'Encyclopédie nouvelle, fondée et dirigée par Pierre Leroux et Jean Reynaud.
Dans ses nombreux articles de la Critique philosophique, revue fondée en 1872, il attaque l'hégélianisme, l'historicisme, la théorie du progrès fatal, l'éclectisme, le positivisme. Il refuse que la conscience morale s'incline devant cette nouvelle idole qu'est devenue l'histoire.
Il fit, en outre, paraître en 1869 La Science de la morale, où il confirmait sa doctrine philosophique, déjà exposée dans les Essais de Critique générale
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Source : Wikipedia
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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=48370 LE NÉOCRITICISME DE RENOUVIER Fondations de sciences Samuel-Gaston Amet Charles Renouvier se bat contre les mystères et la métaphysique en utilisant la méthode scientifique. Il appuie son néocriticisme sur l'esprit de la science. Il n'omet pas d'étudier les premiers principes des sciences, les notions de phénomène et de loi, les catégories. Il use des principes de relativité et de contradiction, propose un classement des sciences. Considérant la place de la liberté et de la volonté en l'homme, il y voit une différence spécifique avec l'animal. Il montre le lien entre croyance et savoir, et il milite pour une religion raisonnée et un progrès moral. Broché ISBN : 978-2-343-04901-4 ? octobre 2015 ? 348 pages Prix éditeur : 36 ? 34,20 ?

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que les théocratie de l'Orient livraient leurs sujets à la fièvre des hallucinations religieuses, ou les laissaient croupir dans un amas de superstitions malsaines, les peuples nouveaux organisèrent des cultes simples qui étaient des devoirs et des fêtes de familles et de cité, plus encore que de religion. De libres mystères, dénués de toute signification et de toute action politiques, furent ouverts aux esprits qui ne se contentaient pas du lot de la commune croyance.
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En effet, l'une des grandes conditions de la possession de l'humanité par elle-même est la connaissance exacte de son passé, dégagé des nuages de la fable, affranchi du prestige des fausses origines divines, des commandements célestes apocryphes, et de ces traditions de droit surhumain, parfois inhumain, qui serrent, arrêtent, enchaînent, étouffent les âmes, fondent la servitude. C'est ainsi que l'enfant devenant homme, doit, pour se connaître, connaître aussi son enfance, et en reprendre possession comme d'une partie de sa conscience, mais en éclairant les fantômes dont son imagination, informée par des mensonges de nourrice, a pu être obsédée.
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Le monde est-il mauvais ou seulement imparfait ? La matière est-elle le mal ? Faut-il vaincre en s'abstenant, ou s'y livrer en la méprisant ? Doit-on contenter les mauvais anges par des sacrifices de leur goût, ou croire le mal moins fort que le bien, et prendre en toute occasion le parti de ce dernier ?
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Ainsi je présente au public un ouvrage qui m'a occupé long-temps de diverses manières et à l'achèvement duquel j'ai consacré exclusivement trois années. Ceux qui seront amenés à consulter ce Manuel y retrouveront, je l'espère, des indications exactes : il aura fallu les donner en vrai disciple des anciens, partageant leurs idées et parlant leur langue philosophique. Et ceux qui voudront pénétrer jusqu'à la pensée intime de l'auteur auront à juger la valeur d'une philosophie née d'elle-même, loin des écoles du jour, dans un esprit indépendant qui s'était autrefois formé à d'autres études.
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La soumission musulmane, cet islam d'où sont dérivés les noms d'islamisme et de musulman, le silencieux accablement devant la puissance divine, et l'acceptation sans phrases des éternelles volontés que les faits seuls font connaître, ont quelque chose de digne et de vraiment pieux auprès du bavardage augustinien. Au demeurant, les doctrines sont forts semblables par le principe et par l'issue. L'augustinianisme est un islam chrétien.
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Madame,
Je trouve sur ma table, en rentrant à Paris après une longue absence, les volumes de M. Secrétan et votre lettre qui, ne venant pas par la poste, a été maladroitement gardée par la concierge. Vous m'avez jugé bien indifférent ou négligent, et il s'en faut ici que je le sois. Je vous remercie de grand cœur du don que vous m'avez apporté de Suisse et de l'occasion que vous m'offrez de faire connaître mes ouvrages à une personne que j'honore et dont j'estime le talent depuis longtemps. Je suis même le très anciennement obligé de M. Secrétan : il a le premier rendu compte de mes Juvenilia de philosophie dans un journal d'alors : le Semeur, et cela avec une extrême bienveillance. Et il l'a peut-être oublié, mais je m'en souviens toujours. Je vais lui écrire pour m'excuser de n'avoir pas répondu plus tôt à son présent d'auteur, et aussitôt qu'auront paru mes deux gros volumes de morale, je les lui expédierai avec ceux des Essais. Ce sera dans quelques jours. Je remettrai cette même Morale chez vous dans les 24 heures de son apparition en librairie. Vous y trouverez les questions qui nous séparent de M. Secrétan et celle qui me rapproche beaucoup de lui, quoique sur un théâtre différent du sien, traitées avec tout ce que je peux avoir d'indépendance d'esprit et d'amour de la vérité. Il me tardera beaucoup de savoir si ces volumes obtiendront la même faveur que leurs ainés, de vous, Madame, qui êtes la personne du monde à laquelle Je voudrais peut-être le plus rendre mes vues acceptables en ce qu'elles ont de contraire au courant qui emporte le monde.
Agréez l'expression de mon affectueux respect.
C. RENOUVIER.
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Et tout d’abord existe-t-il un principe, un seul, pour l’acceptation duquel il y ait unanimité parmi les philosophes ? C’est parce que un principe est requis, et que, toute preuve exigeant des prémisses, il faut s’arréter, que la métaphysique, en son ensemble, est au dessus de la démonstration, quoique la logique soit le lien nécessaire de ses parties ; et elle domine pareillement l’ordre empirique des phénomènes, dont elle cherche la raison première en étudiant leurs lois, parce que le phénomène n’est jamais donné que sous condition, comme la preuve.
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Enfin, si j'affirme librement la liberté, je suis à la fois dans le vrai par hypothèse, et d'accord avec la raison pratique. C'est la position la plus favorable de l'agent moral, et comme c'est d'un dilemme qu'il s'agit, que la croyance est inévitable en un sens ou en l'autre pour résoudre la question, le meilleur parti à prendre est celui de la liberté s'affirmant elle-même.
Le croyant à la liberté, dans cette hypothèse, distingue entre la partie déterminante
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Je ne me suis jamais dissimulé combien un pareil dessein était au-dessus de mes moyens, et peut-être du génie d'un homme. Que l'on ne m'accuse point d'être le jouet des prestiges de la vie en méprisant ses vanités. L'espoir de servir le genre humain n'aura été pour moi qu'une illusion sans doute; mais l'illusion est nécessaire à la vie, et celle-là seule restait à la mienne... Supposer une vie sans desseins, dit-il à un autre endroit, un être actif sans volonté, ou qui ne se propose point de but aux actes de cette volonté, c'est admettre des sensations sans résultat, une série de causes productives par leur nature, et pourtant stériles par le fait. Il est donc contradictoire qu'un homme qui possède ses facultés naturelles agisse absolument sans choix et vive sans aucun projet, quelque peu passionné, quelque désabusé qu'il soit, quelque persuadé qu'il puisse être que le cours de toutes choses est détermina par une invariable nécessité.
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Celui qui entreprend de connaître la philosophie des anciens, est d'abord ébloui à l'aspect d'une lumière assez différente de celle qui nous éclaire aujourd'hui. Mais bientôt, s'il persiste, et s'il dégage des termes et des préjugés des écoles récentes, il participe aux spéculations des génies primtifs et libres qui cherchaient la réalité dans les choses, ou la vérité dans l'âme, au lieu de se complaire au futile arrangement des parties d'un système politiquement étudié. C'est ainsi qu'une multitude de pensées nettes et hardies semblent prêtes à s'emparer de son esprit ; mais la diversité, l'opposition de ces pensées l'embarassent et le déconcertent, Il se détourne enfin de tous les philosophes ; il pense par lui-même, et voilà qu'un ordre admirable lui est révélé dans la succession de ces doctrines où il ne voyait tout-à-l'heure qu'incohérence et contradictions.
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