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3.63/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 11/09/1855
Mort(e) le : 22/02/1916
Biographie :

Émile, Augustin, Cyprien Driant était un officier de carrière français.

Gendre du général Boulanger, écrivain sous le pseudonyme de Danrit ou capitaine Danrit, ami de Paul Déroulède et de Maurice Barrès, réputé pour son franc-parler, politiquement conservateur, catholique, anti-maçon (il crée la Ligue antimaçonique en 1904 suite au scandale de l’Affaire des Fiches) Driant est bloqué dans l’avancement de sa carrière militaire malgré de brillants états de services.

A 50 ans, il quitte l’armée fin 1905 pour entrer en politique et défendre l’institution comme parlementaire. Il reprendra du service en 1914 comme lieutenant-colonel en conservant son mandat de député.

Emile Driant, est mort bravement au combat le 22 février 1916 à la tête des 56e et 59e bataillons de Chasseurs, au bois des Caures, au déclenchement de la grande bataille de Verdun. De ses 1200 chasseurs, seuls une centaine survivront à cette attaque.

Très tôt, encore à l'armée, Émile Driant se lance dans la littérature sous le nom de « capitaine Danrit », anagramme de son nom pour échapper à la censure de ses chefs, dans ce genre nouveau du roman d’anticipation dont Jules Verne a ouvert la voie et qui s’alimente des progrès que connaît l’époque (électricité, moteur à explosion, débuts de l’aviation…)

Driant aborde les thèmes militaires les plus divers en écrivant près de trente romans en vingt-cinq ans, et le succès est au rendez-vous.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Driant
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Bibliographie de Émile-Cyprien Driant   (16)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il était plus petit encore que celui qui venait d’entrer : mais son corps trapu, sa charpente osseuse et forte décelait la vigueur. Avec son visage plat, son front bas et déprimé, ses pommettes saillantes, ses yeux bridés, son nez écrasé, sa bouche grande et toujours ouverte en forme de gueule de brochet, il offrait un spécimen de laideur bestiale presque impressionnant : la mobilité du regard mettait dans ce faciès grimaçant une lueur d’intelligence qui le rendait plus inquiétant encore.
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On lui avait appris tout le long de la route que ce peuple français si aveuli avait écrit un siècle auparavant une page d'épopée ; qu'un génie de la guerre l'avait entraîné à sa suite dans une marche triomphale à travers le monde ; et en effet, il avait retrouvé la trace de ses pas dans ce Kremlin où lui-même était arrivé par la route d'Asie.
On lui avait raconté que ce Napoléon avait poussé les armées de France jusqu'aux confins des pays africains où dorment les Pharaons et que, pour atteindre l'Angleterre son ennemie, il avait songé à poursuivre jusque dans le sillon asiatique, creusé par Alexandre le Grand, la conquête des Indes.
De ces récits, il était resté à Sing, une admiration mêlée d'inquiétude pour le pays qui avait enfanté cet homme et les soldats qui avaient suivi sa fortune. Or, voici que le pays qui avait produit tous ces miracles de courage et de génie était tombé pourri à ses pieds, ayant à peine tenté de se défendre, et l'Empereur chinois n'avait pas compris qu'en si peu de temps une race eût ainsi dégénéré.
Mais cet arc de pierre qui se dressait là dans sa majesté d'apothéose lui en imposait malgré lui et il le montra du doigt à Yukinaga qui s'apprêtait à descendre de litière pour monter à cheval.
- Oui, Étoile, fit le vieux maréchal d'une voix rauque et tremblante... et voici l'avenue qu'ils avaient baptisée du nom de la Grande-Armée... La grande Armée maintenant, c'est l'Armée Jaune !
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- Le total des armées qui envahiront l’Europe par Constantinople, mon père, est de vingt-neuf, et si tu y ajoutes les sept armées destinées à opérer par l’Espagne et l’Italie, c’est un ensemble de trente-six masses armées et un total de 12 à 13.000.000 de guerriers ; si enfin nous y joignons nos frères d’Arabie et d’Asie Mineure, ceux que nous enverra la Perse, enfin, l’armée indienne d’Alled-Din, nous arrivons à un total que je n’ose chiffrer ; mais je crains bien que s’il est impossible à l’Europe de résister à ce torrent, il nous soit bien difficile à nous même de le diriger.
- Sois sans inquiétude de ce côté, dit le Sultan, et ne te préoccupe pas de stratégie avec de telles masses ; donnons-leur seulement des directions et fixons-leur les territoires de passage pour leur permettre de vivre.
Quant à notre tactique, lorsque nous aborderons les armées européennes, il n’y en a qu’une, celle que nous avons employée l’autre nuit pour écraser les Italiens : la marche en avant sans arrêt, sans souci des pertes, en terrifiant l’adversaire par des cris et des hurlements dans toutes les langues. Ainsi que nous ont-ils tué l’autre nuit ?
- Quatre mille et quelques nègres.
- C’est pour rien ; notre supériorité numérique nous permet cette prodigalité-là.
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Quel rêve ! la civilisation arabe reprenant son essor et, comme jadis, dominant le monde !
Qu'importe la disparition de cette civilisation européenne qui repose sur le matérialisme, l'athéisme et le mépris des lois de Dieu.
Et c'est celle-là que l'Europe voudrait nous imposer à coups de canon : c'est celle que Stanley, ce cruel voyageur, a promenée sur le Congo, en mitraillant des milliers de noirs ; celle que les Anglais inaugurent dans tous les pays dont ils s'emparent, divisant les peuples de même race et jetant les tribus les unes sur les autres ; celle des Allemands écrasant à coups de canon les populations inoffensives des Grands Lacs ; celle des Français, enfin, remplaçant les paisibles colons arabes d'Afrique par une population de faméliques et de juifs, rebut de leur métropole.
Une pareille civilisation doit disparaître.
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Un Arabe, enveloppé dans un grand burnous qui le recouvrait entièrement et dont le capuchon rabattu sur les yeux ne permettait pas de distinguer le visage, gravissait les escaliers d'un de ces couloirs étroits qui, sous le nom pompeux de rues, montent tortueusement vers la Kasba.
Il franchissait rapidement et sans tâtonner les dédales qui serpentent sous les arcades jetées d'une maison à l'autre, et glissait sans bruit sous les voûtes supportées par des colonnes antiques, entre les lourdes portes ogivales aux boiseries ornées de clous et les fenêtres grillées derrière lesquelles des yeux invisibles observent sans cesse.
Il croisait, sans se retourner, les Mauresques aux larges pantalons bouffants, se trainant par deux sur leurs sandales trop élevées et ne montrant sous le voile que leurs yeux noirs entourés d'un cercle de bistre.
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