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3.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 04/01/1931
Biographie :

Poétesse et traductrice roumaine.
En 2010 parait son premier roman "Le sexagénaire et le jeune homme".
Nora Iuga est aussi traductrice d’allemand.
Elle a publié quinze recueils de poèmes - Ce n’est pas de ma faute (1968), Le cour comme un poing de boxeur (1983), Le marché du ciel (1986), Le bus des bossus (2000), La petite fille aux mille rides (2006) etc. - et quatre romans. Ses livres ont été traduits et publiés en allemand, bulgare et slovène.
En tant que traductrice, elle a fait paraître en Roumanie des ouvrages de Günter Grass, Elfried Jelinek, Herta Müller, Nietzsche, Paul Celan, Oskar Pastior etc.
Nora Iuga s’est vu décerner le Prix Friedrich Gundolf de l’Akademie fur Spache und Dichtung et, a quatre reprises, le Prix de l’Union des Écrivains de Roumanie.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Nora Iuga
et si l’on voyait mes moitiés 

et Bernard Pivot me demandait
quel est le plus beau mot
j’avais envie de dire mirage
mais j’avais honte
car on allait voir mes moitiés
 
dans la glace une femme permanente
voit une femme provisoire
« quel buste elle avait
avec ses tétons
elle aurait pu jouer du piano »

(traduit en français par Radu Bata)
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Nora Iuga
je sens encore dans le nid de mes genoux
des petits d'outarde qui sucent là-bas dans leur sommeil
qui attendent de croître simultanément aux eaux
cette volonté est promise tel un matin
et infranchissable, seul Beroza sait
ce que font ces prairies hérétiques
quand vient le flux et que je tombe
et je me relève et je retombe
et je parle toute seule
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Nora Iuga
Une irrésistible attraction

une jeune fille même une jeune fille était
ce fantôme blanc
un ectoplasme qui parlait au téléphone
puis le coup du jour en pleine figure
lorsque le téléphone disparaissait
y compris ses chiffres
il se cachait dans un foret
parmi les champignons rouges
comme des signaux d'alarme
on a déchiré ma réalité
et d'en dessous surgit la face du cheval
qui court seul sans jockey
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Nora Iuga
Il y a des hommes

Il y a des hommes d'herbe
qui s'aiment dans les parcs
et les gardiens passent
sans les voir.

Il y a des hommes de fer
qui se lavent le corps dans les flammes
et leurs attouchements
fond les barreaux.

Il y a des hommes de terre
qui laissent les vêtements dans l'armoire
quand ils rencontrent les arbres
car leurs habits les font bégayer.

Tous s'en vont pareillement
comme pour une promenade dans le jardin
en laissant derrière eux
la porte largement ouverte.

(traduit du roumain par Radu Bata)
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C'est peut-être là que se logent le blasphème et le péché de l'artiste, de ne pas vraiment s'identifier aux bons car les bons sont fades et les méchants si attirants, et, là où le mal est trop pâle, de pouvoir en rajouter de sa réserve personnelle.
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Nora Iuga
avec quoi nous lisons la poésie

pas avec la sensibilité
avec l'intelligence non plus
tu as dit avec bon goût et tu t'es rapetissé
la poésie se lit avec ce qui l'écrit :
la face cachée de la lune

(traduit du roumain par Radu Bata)
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Nora Iuga
Une femme repasse

oiseau blanc sans tête
la femme repasse dans la cuisine septembre est une pensée
et la nuit un journal
le texte à moitié déchiré
nomme une lumière comme un raisin
nomme un adolescent
qui lit Novalis oiseau blanc sans tête
la nuit il faut dormir

(traduit du roumain par Constantin Abaluță et Gérard Augustin)
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tu as beau haïr le passé, tu ne peux lui échapper.
C'est une bosse que l'on porte sur le dos toute sa vie.
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Nora Iuga
sam marche a travers le ciel

dans ma ville pousse une racine tordue
comme une corne de bélier
dans ma ville il y a une chaise
depuis laquelle personne
ne peut toucher la terre
chut silence
sam écrit son poème
il voit le bateau
s’approcher du bout de la rue
il voit l’eau noire défiler lentement
il voit la bouclette d’une petite fille
tordue autour d’un doigt desséché
sam marche a travers le ciel
il doit gagner la Mecque
pour acheter des pommes
imaginez un poète de type classique
qui tète le sein de sa muse
un adolescent qui marche avec des échasses
dans la cage de sa propre mère
sam écrit et halète
après avoir ouvert mon aile
le déluge peut arriver
*
(traduit du roumain par Linda Maria Baros)
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Nora Iuga
CES GARCONS MAIGRES

Ces garçons maigres
qui me ressemblent ;
mon mari
le vendeur de citrons,
le musicien et le chauffeur,
ces belles carcasses,
des fleurs aux articulations
effondrées sous le fardeau des cygnes
qui chantent sur leur dos,
s’agenouillent le soir
avant de faire le signe de croix
sur mon ventre
et puis glissent dans les mers
comme les poissons oblongs,
comme les feuilles fanées de lune,
me passant toujours dessus,
sans déplacer ma lumière
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