Le bonheur n'est pas de posséder beaucoup mais d'espérer et d'aimer beaucoup.
La liberté est le fruit de l'intelligence et de l'amour.
Le siècle le plus malade n’est pas celui qui se passionne pour l’erreur, mais le siècle qui néglige, qui dédaigne la vérité. Il y a encore de la force, et par conséquent de l’espoir, là où l’on aperçoit de violents transports; mais, lorsque tout movement est éteint, lorsque le pouls a cessé de battre, que le froid a gagné le Coeur, qu’attendre allors, qu’une prochaine et inévitable dissolution?(Essai sur l’indifférence en matière de religion)
Esclaves, levez-vous, rompez vos fers ! Ne souffrez plus que l'on dégrade plus longtemps en vous le nom d'homme !
Il a fallu du temps, beaucoup de temps, pour que le pays pût croire à des projets d’abord hypocritement voilés, désavoués en paroles et activement poursuivis dans l’ombre, à la coupable résolution de transformer, sous des apparences mensongères de garanties constitutionnelles, un gouvernement libre en un gouvernement absolu, de ravir à la société ses conquêtes, de la faire reculer d’un demi-siècle et plus.
La science ne sert guère qu'à nous donner une idée de l'étendue de notre ignorance.
Or la manifestation de l'idée, du Vrai par le phénomène, étant proprement le Beau fini, le Beau qui est l'objet de l'Art, il s'ensuit que l'homme a le sentiment, la perception du Beau avant d'avoir celle du Vrai pur, et qu'ainsi, sous ce rapport, l'Art précède la Science. Cependant, comme on le voit, l'Art implique essentiellement l'intelligence, puisqu'il implique la vision de l'idée, et ses progrès dépendent en partie du progrès de l'intelligence, puisqu'il doit s'élever d'autant plus que l'intuition de l'idée est plus nette et plus vive. Delà vient qu'aucun oeuvre d'art ne saurait être exécuté par des forces purement mécaniques. L'instrument de l'art doit être nécessairement intelligent.
Le pire de tous les états de l'âme est l'indifférence.
On ne lit plus : on n'en a plus le temps. L'esprit est appelé à la fois de trop de côtés ; il faut lui parler vite, ou il passe.
Comme les sons, les couleurs sont pour elles mêmes indéterminées, elles ne représentent comme eux que des formes vagues, flottantes, insaisissables. Dans le langage parlé, les consonnes déterminent le son, elles en marquent pour ainsi dire les contours en je limitant, et ainsi limité il exprime l'idée nette et précise qu'il doit manifester ou rendre visible à l'esprit. Dans le langage des couleurs, le dessin aussi détermine l'image, il en marque les contours en la limitant, et ainsi limitée elle exprime la forme nette et précise qu'elle doit manifester à l'esprit; car les sens ne sont que des intermédiaires, que les conditions organiques de la perception
essentiellement spirituelle. Le dessin, dans le langage des couleurs, a donc les mêmes fonctions et la même importance que la consonne dans le langage parlé. Négatif comme elle, il est comme elle le moyen nécessaire par lequel s'opère la détermination extérieure de l'objet.