Vicki Mackenzie

En fait, c'est comme pour tout dans la vie, si vous n'aimez pas vraiment ce que vous faites, vous développez une résistance intérieure et tout s'effectue très lentement.

La transformation n'a lieu que si l'on est totalement absorbé. Ce mode de fonctionnement libère directement un grand courant d'énergie qui n'est plus obstrué comme il l'est d'ordinaire, par notre propre intervention mentale. On devient alors plus joyeux, plus léger dans les deux sens du terme.

« Les gens prétendent qu’ils n’ont pas le temps de méditer. Ce n’est pas vrai ! Vous pouvez méditer en marchant dans un couloir, en attendant la mise en marche de votre ordinateur, aux feux rouges, en faisant la queue, en allant aux toilettes, en vous coiffant. Soyez présent à ce que vous faites, sans faire tous ces commentaires intérieurs.

Commencez par sélectionner un acte dans votre journée et décidez d’être totalement présent à cette action. Boire le thé ou le café du matin. Se raser. Dites-vous : lorsque je ferai ceci, je serais vraiment présent. C’est une question d’habitude. Là, maintenant, on a l’habitude d’être absent de ce que l’on fait. Il faut prendre l’habitude d’être présent. A partir du moment où l’on commence à être vraiment présent, tout s’ouvre. Quand on est vigilant, les commentaires intérieurs cessent. C’est une expérience de pure nudité, de clarté et d’éveil de l’esprit. »

Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle insistait sur le fait qu’il n’était pas nécessaire de suivre son exemple pour mener une vie spirituelle : « La méditation ne consiste pas simplement à s’asseoir dans une grotte pendant douze ans. La méditation, c’est la vie quotidienne. C’est là que l’on peut exercer la générosité, la patience et la morale. De quelle patience ai-je dû faire preuve pour rester assise dans ma grotte à écouter le hurlement des loups ?

En fin de compte, l’enseignement du Bouddha consiste à transformer l’esprit, ce qui, dans le langage bouddhiste, inclut le cœur. La transformation de l’esprit et du cœur ne peut s’opérer si on se contente de s’asseoir et de méditer sans intégrer le Dharma dans notre vie quotidienne.

Lorsque je me suis véritablement impliquée dans quelque chose, j'ai été moi-même surprise par les résultats que j'ai obtenus.

Selon moi, les contemplatifs et les grands méditants sont comme des phares qui envoient leurs rayons lumineux chargés d'amour et de compassion sur le monde. (Tenzin Palmo)

Le fait que mon chemin ait croisé celui des lamas tibétains ne peut être, rétrospectivement, considéré que comme un effet du destin - ou du "karma", pour utiliser leur terminologie. Quand tout a commencé, en octobre 1976, c'était bien la dernière de mes préoccupations.

Les tulku (comme le Dalaï-Lama) reçoivent une éducation soignée. Les tulku modernes ne restent pas forcément moines : il leur arrive de s'installer en Occident et de choisir une autre activité.