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4/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/10/1822
Mort(e) à : Paris , le 09/02/1901
Biographie :

Louis-Nicolas Ménard, est un chimiste et homme de lettres français.
Son neveu Émile-René Ménard est un peintre symboliste.

Source : wikipedia
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L’émission « Poètes oubliés, amis inconnus », par Philippe Soupault, diffusée le 19 juin 1960 sur Paris Inter.


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Louis Ménard
LA SIRÈNE

La vie appelle à soi la foule haletante
Des germes animés ; sous le clair firmament
Ils se pressent, et tous boivent avidement
À la coupe magique où le désir fermente.

Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment
Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante,
Mais la molle sirène, à la voix caressante,
Les attire comme un irrésistible aimant.

Puisqu'ils ont soif de vivre, ils ont leur raison d'être :
Qu'ils se baignent, joyeux, dans le rayon vermeil
Que leur dispense à tous l'impartial soleil ;

Mais moi, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu naître ;
J'ai mal fait, je me suis trompé, je devrais bien
M'en aller de ce monde où je n'espère rien.
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Louis Ménard
Thébaïde

Quand notre dernier rêve est à jamais parti,
Il est une heure dure à traverser ; c’est l’heure
Où ceux pour qui la vie est mauvaise ont senti
Qu’il faut bien qu’à son tour chaque illusion meure.

Ils se disent alors que la part la meilleure
Est celle de l’ascète au cœur anéanti,
Ils cherchent au désert la paix intérieure,
Mais cette fois encor l’espérance a menti.

J’ai voulu vivre ainsi sans amour et sans haine,
Et j’ai fermé mon âme au désir, qui n’amène
Que le regret, souvent le remords, après lui.

Mais je ne trouve, au lieu de la béatitude,
Au lieu du ciel rêvé dans l’âpre solitude,
Que la morne impuissance et l’incurable ennui.
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Je veille seul : il n'est pour moi ni nuit ni lève,
Et l'immortel vautour ne laisse pas de trêve
A mes flancs déchirés que nourrit la douleur;
Depuis quatre mille ans sa rage me dévore,
Mais les temps vont enfin s'accomplir, et l'amour
Doit éclairer les pas de mon libérateur.

Jadis, quand Zeus punit en moi le divin crime
Du feu sacré porté chez les êtres d'un jour,
Vaincu, je lui prédis qu'au fond du noir abîme
Les dieux, chassés du ciel, tomberaient à leur tour,
Cependant, enivrés de l'encens de la terre.
Ils s'endorment au fond de leur ciel solitaire;
Mais le matin verra mon oracle accompli :
Sous le bras d'Héraclès quand tomberont mes chaînes
Déshérités enfin des prières humaines.
Les cultes oppresseurs périront par l'oubli.
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Parmi les monuments de la sculpture grecque, ceux qui se rapportent à la religion sont les plus nombreux. Pour en comprendre le véritable caractère, il ne faut jamais perdre de vue la destination qu'ils avaient dans le milieu où ils se sont produits. La religion grecque a trouvé son expression dans la poésie d'abord, plus tard dans la sculpture. Les poètes et les sculpteurs ont été les véritables théologiens de la Grèce.
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Depuis que les anciens Dieux avaient perdu leurs temples, leurs derniers fidèles, ceux qu’on appelait les païens, descendirent de plus en plus rares vers les demeures d’Hadès, apportant à la foule innombrable des morts qui les attendait sur le rivage de tristes du monde des vivants : « Que ceux qui ont laissé des fils sur la terre n’espèrent pas les revoir : nos fils ont renié le culte de leurs pères ; à leur mort, au lieu de passer le fleuve dans l’attente d’une résurrection prochaine et du paradis qu’ils disent fermé pour nous. Que ceux qui regrettent la vie se gardent de boire de Léthé : des peuples barbares couvrent la terre et, au nom du Dieu nouveau, on a détruit tout le divin travail de la pensée des vieux âges. »
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La Grèce païenne ne connut jamais les disputes ni les persécutions religieuses. Le polythéisme classe toutes les conceptions particulières dans une unité sans hiérarchie, comme la nature dont l’harmonie résulte du concours des lois et des volontés ; unité républicaine, la seule que la Grèce pût admettre, parce qu’en religion comme en politique c’est la seule qui se concilie avec la liberté.
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Vous tous, innombrables, qui avez franchi avant nous les portes de l'inconnu, esprits des ancêtres, âmes des saints, Dieux mânes, ô morts où êtes-vous? En rendant à la vie universelle les éléments qui composaient vos corps, vous avez légué aux générations survivantes l'héritage de vos pensées, de vos bienfaits ou de vos exemples : qu'avez-vous conservé ? Cette seconde vie à laquelle les plus sceptiques d'entre nous voudraient croire, dont les plus croyants voudraient trouver la preuve, est-elle autre part que dans les œuvres où s'incarnèrent vos idées, ou dans le souvenir de ceux qui vous aimaient? Si la réponse vous était permise, il en est parmi vous qui ne nous auraient pas laissés si longtemps dans l'attente ; car nos angoisses ne viennent pas d'un égoïste amour de la vie, mais de la crainte des séparations éternelles, et nous accepterions ce long sommeil, sans le deuil et les derniers adieux.
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Je ne sais pas s'il existe, mais je crois bien l'avoir rencontré au café Procope. Il y vient souvent et ne parle à personne ; seulement, quand il y a une conversation animée, il est toujours de ceux qui font le cercle pour écouter. Sa figure n'a rien d'extraordinaire ; il ressemble à tout le monde, et je n'aurais pas fait attention à lui, si je ne l'avais vu tenant à la main un petit écrit que j'avais publié le matin même. Je suis toujours bien disposé pour quiconque lit mes œuvres, fût-ce l'ennemi du genre humain. Le Diable prend souvent les auteurs et les femmes par la vanité.
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L'auteur analyse les formes du corps humain et montre comment l'art grec a su arriver à la beauté idéale sans jamais oublier son point de départ, l'imitation de la nature. Il ajoute que les traditions de l'antiquité n'ont pas toujours été suivies parles artistes modernes, mais sans expliquer dans quel sens et au nom de quels principes vrais ou faux la tradition antique a été abandonnée ou combattue.
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Socrate, Je vois bien, ô Déesses, que pour sauver la pauvre race humaine, il faudrait qu'un Dieu descendît sur la terre ; mais, telle est la folie des hommes, que peut-être ils feraient périr le juste venu pour leur enseigner la vérité.
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