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4.34/5 (sur 22 notes)

Né(e) à : Béni-Saf , le 29/11/1926
Mort(e) à : Alger , le 30/08/1973
Biographie :

Sénac, né à Béni-Saf en Oranie (Algérie française) le 29 novembre 1926 et assassiné à Alger le 30 août 1973, est un poète qui avait rejoint dès 1955 la cause de l'indépendance algérienne.
Algérien ou Français ? Algérien à coup sûr si on considère que cette nationalité fut par Sénac revendiquée. Il chante la lutte révolutionnaire en qui il met toute son espérance par sa capacité de créer un monde de beauté et de fraternité, dans une Algérie ouverte à toutes les cultures. Il y associe son propre combat : recherche d'identité profonde, à la fois personnelle et culturelle, et sa lutte pour faire accepter son homosexualité : « Ce pauvre corps aussi/ Veut sa guerre de libération ». Grand admirateur de Gérard de Nerval, de Rimbaud, d'Artaud, de Genet

Source : wikipédia
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Vidéo de

Jean SÉNAC – Le forgeron du soleil (DOCUMENTAIRE, 2003) Un documentaire d’Ali Akika réalisé en 2003. Présences : Jean Abeille, Rabah Belamri, Robert Llorens, Nathalie Miel, Jacques Miel, Maria Manton, Hamid Nacer Khodja, Kossa Bokchan, Malek Aloula, Nourdine Saadi, Rachid Boudjédra, Jamel Amrani, Pierre Omcikous, Jean-Pierre Péroncel Hugoz et Guy Dugas.

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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Jean Sénac
"L'artiste, parce qu'il s'adresse à tous, est responsable de la misère, des espoirs de tous... Sa place est sur les barricades partout où souffle la révolte."
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Jean Sénac
Je t’ai trouvée
ta voix suffit le monde s’ouvre
nous arracherons l’homme à son ombre
ensemble nous fermons les plaies.
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Si une lumière marche…


Si une lumière marche
les lumières immobiles finiront par la suivre.
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MIROIR DE L'EGLANTIER


Feu de sarments dans tes yeux
feu de ronces sur tes joues
feu de silex sur ton front
feu d'amandes sur tes lèvres
feu d'anguilles dans tes doigts
feu de laves sur tes seins
feu d'oranges dans ton cœur
feu d'œillets à ta ceinture
feu de chardons sur ton ventre
feu de glaise à tes genoux
feu de bave sous tes pieds
feu de sel et feu de boue
un incendie réel
tout droit sur la falaise
un faisceau de saveurs
où je me reconnais

Mère ma ténébreuse.

                 Alger, 24.XI.49
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Jean Sénac

Je chante pour la main
Vivante
Dans la main.
Limpides sont alors les phrases du poète .
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L’HOMME OUVERT

Cet homme portait son enfance
sur son visage comme un bestiaire
il aimait ses amis
l’ortie et le lierre l’aimaient

Cet homme avait la vérité
enfoncée dans ses deux mains jointes
et il saignait

À la mère qui voulut enlever son couteau
à la fille qui voulut laver sa plaie
il dit « n’empêchez pas mon soleil de marcher »

Cet homme était juste comme une main ouverte
on se précipita sur lui
pour le guérir pour le fermer
alors il s’ouvrit davantage
il fit entrer la terre en lui

Comme on l’empêchait de vivre
il se fit poème et se tut

Comme on voulait le dessiner
il se fit arbre et se tut

Comme on arrachait ses branches
il se fit houille et se tut

Comme on creusait dans ses veines
il se fit flamme et se tut

Alors ses cendres dans la ville
portèrent son défi

Cet homme était grand comme une main ouverte.

Paris, 21 avril 1952
(p.116-117)
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LA GRANDE MURAILLE

J'ai vécu, à 45 ans*, dans la misère et le désordre.
A 50 ans, pour ne pas périr, j'ai essayé de voir clair.
A 60 ans, je respire un peu. J'ai décrassé des alvéoles.
Je sais aimer sans mourir chaque matin.

p.738
* Aujourd'hui.
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Jean Sénac
LE BUISSON SUR LE GOUFFRE



Il ne me reste rien qu'un peu de plaie nocturne,
La blessure frontale où notre amour pourrit,
Des phrases oxydées où plus rien ne témoigne
De ce qui fut un chant.

Pont sur le gouffre et l'arceau de rocaille.
L'ange mugit et retient par l'entaille
Ce corps déjà qui fuit de toute part.

O cœur, sauter ici et fondre dans la glaise
Ton dernier battement !

Mais lâche. Et je demeure comme l'aile du bronze
À ma pierre attaché.

Constantine, l'air gronde.
Où fut le cœur je ne tiens plus que l'ombre
Torride et démusclée d'un os
Que des chiens purifient.
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Jean Sénac
PASSAGE DE L'INCONNU



Fuyez ! Ne laissez rien !
Pas une trace obscure
sur le roc ! La mer est passée.

Que la lumière joue,
la mémoire ne dure
que l'instant d'un baiser.

Ton visage… Était-il
mitoyen de l'aurore
ou crispé dans sa nuit ?

Cheveux fous ! De mon cœur
il ne reste qu'un cri
que le soleil dévore.
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S'il y avait la mer à Paris
J'aurais aimé Paris
S'il y avait des comités de gestion à Madrid
Je serais revenu à Madrid
Mais à Alger
Il y a la mer qui décuple les vagues
Et les comités de gestion qui monopolisent les justices
C'est pourquoi
Je n'aime pas Paris quoique j'aime la Seine
C'est pourquoi
Je n'aime pas Madrid quoique j'adore la Plaza del Sol.

Rachid Boudjedra
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