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3.68/5 (sur 11 notes)

Né(e) à : Ruysbroeck , 1293
Mort(e) le : 02/12/1381
Biographie :

Jean de Ruysbroeck (Jan van Ruusbroec) est né en 1293 dans un village du Brabant (« Ruusbroec ») aujourd'hui englobé dans l'agglomération bruxelloise.

À onze ans, il décide de quitter la maison de ses parents pour étudier sous la direction de son oncle, chanoine de Sainte-Gudule, à Bruxelles. Les humanités ne l'intéressent guère : « C'était un homme ignorant, rapporte Denys le chartreux, qui ne savait seulement pas le latin. » Et un autre chartreux souligne que « c'est à peine s'il apprit la grammaire ».

Ordonné prêtre à 24 ans , il devient chapelain de Sainte-Gudule : « Peu soucieux de lui-même et du monde, note son biographe, il faisait l'effet d'un malheureux et d'un homme de rien à ceux qui ne le connaissaient pas. Il vivait dans une paix profonde, silencieux et négligé. Adonné à la contemplation, il évitait volontiers les foules. »

De cette époque sont datés ses premiers ouvrages, écrits en moyen-néerlandais, ce qui étonne beaucoup ses contemporains.

Mais voici qu'à l'âge de soixante ans, Ruysbroeck décide de changer d'existence. Avec son oncle et quelques amis, il se retire au milieu de la forêt, en un lieu nommé Groenendael (« la Vallée verte »). Tous prennent bientôt l'habit des chanoines réguliers de saint Augustin dont ils adoptent la règle.

Les livres et la réputation de Ruysbroeck se répandent largement. Laïcs et religieux, théologiens et simples fidèles affluent de plus en plus nombreux pour l'entendre. Parmi eux aurait été le Strasbourgeois Jean Tauler.

Ruysbroeck meurt le 2 décembre 1381 à 88 ans. Il a été béatifié cinq siècles plus tard, en 1885.
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Source : www.editionsducerf.fr
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Maurice Maeterlinck, Jean de Ruysbroeck et la mystique.


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
 Jean de Ruysbroeck
Sa faim est démesurément grande ; il nous consomme en entier jusqu’au fond car il est un glouton avide tourmenté d’une faim vorace ; il dévore jusqu’à la moelle de nos os… Tout d’abord, il prépare son repas et consume dans l’amour tous nos péchés et nos défauts. Puis quand nous sommes purifiés et rôtis par le feu de l’amour, il ouvre la bouche comme un être vorace qui veut tout engloutir… Ah ! si nous pouvions voir l’envie gourmande que le Christ a de notre salut, nous ne pourrions pas nous retenir, nous lui volerions dans la gorge…
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 Jean de Ruysbroeck
Car, si l’homme est fait à la ressemblance de Dieu, il est disposé à recevoir sa grâce, laquelle est en effet une lumière déiforme qui nous pénètre de ses rayons et produit en nous la ressemblance divine : sans cette lumière qui produit en nous la ressemblance divine nous ne pouvons parvenir à l’union dans l’ordre surnaturel.
(…) toutes les fois que Dieu trouve en nous quelque disposition à recevoir sa grâce, de par sa bonté gratuite Il veut nous rendre vivants et semblables à Lui moyennant ses dons.
Les Noces spirituelles, in œuvres choisies, p. 307
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 Jean de Ruysbroeck
La connaissance de nous-mêmes nous apprend d’où nous venons, où nous sommes, et où nous allons.
Nous venons de Dieu, et nous sommes en exil ; et c’est parce que notre puissance d’affection tend vers Dieu que nous avons conscience de cet état d’exil.
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Quand le soleil est dans le signe du Cancer, la chaleur est à son comble : il brûle les humidités de la terre et mûrit ses productions. Et quand le Christ-Soleil est exalté sur la montagne du cœur, quand il est exalté plus haut que les dons, plus haut que les consolations, plus haut que les douceurs qui tombent de lui, quand il est immobile sur la plus haute cime de l'esprit, quand nous ne nous reposons plus dans aucun goût divin ni dans aucune grandeur accordée à nos âmes, quand maîtres de nous, et supérieurs à nous-mêmes nous rentrons vers le principe pour nous abîmer dans l'abîme lui-même d'où coulent toutes perfections, quand le phénomène de l'exaltation du Christ s'est produit, il tire tout à lui, c'est-à-dire toutes nos puissances.

Aucune saveur, aucune consolation ne peut nuire à la liberté de cet amour vainqueur; rien ne s'impose à lui car il a résolu de tout dépasser pour s'unir à celui qu'il aime. Quand l'homme intérieur a atteint ce degré, les étages inférieurs de lui-même sont entraînés et ravis par le mouvement ascensionnel. La première opération du Christ est alors d'entraîner au ciel toutes les puissances et de se les unir ; il invite, il exige. Il dit en esprit : Sortez de vous-même, sortez comme je vous attire.

Mais cette attraction est ineffable ; elle ressemble à une invitation intérieure et à une exigence de la vérité sublime qui nous demande pour s'unir à nous. Cette invitation est une jouissance inconnue et une activité sublime émerge de cet océan ; car l'homme s'ouvre et se dilate ; les veines sont béantes ; les puissances ne sont pas en état d'exécuter les ordres qu'elles reçoivent, mais leur désir est là. Cette invitation est une irradiation du soleil éternel ; la joie qu'elle excite ouvre l'homme, l'étend, l'agrandit, et la chose béante qui est au fond de lui ne se referme plus facilement. Cette chose-là, c'est la blessure de l'amour, c'est ce qu'il y a ici-bas de plus doux et de plus terrible. Mais voici les exigences du soleil qui accable le blessé de ses rayons, et toutes les plaies s'agrandissent.
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On rencontre bien des gens, remplis de complaisance pour eux-mêmes, qui se figurent mener une vie sainte et être grands devant Dieu et qui cependant se trompent en beaucoup de manières; car ceux qui ne sont ni détachés d'eux-mêmes, ni mortifiés dans leur vie, ne sauraient être non plus ni élevés, ni expérimentés dans la vie de la grâce, ni éprouvés devant la divine majesté. Ils peuvent être doués d'intelligence et de raison subtile, mais ils se complaisent en eux-mêmes et cherchent à plaire aux hommes, et c'est là se détourner de Dieu. De même est-ce la racine principale de tout péché.
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L'homme volontairement pauvre, en effet, mène une vie libre et dépouillée de souci pour tous les biens terrestres, quels que soient ses besoins.
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Voyez, cette clarté mystérieuse à laquelle on contemple tout ce que l'on désire, en rapport avec le vide de l'esprit, cette clarté est si grande que le contemplateur aimant n'aperçoit et n'éprouve en son propre fond, où il se repose, rien qu'une lumière incompréhensible; et selon la nudité simple qui enveloppe toutes choses, il se trouve et se sent transformé en la lumière même qui le fait voir et rien autre chose.
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La vraie foi, embellie par l’amour, telle est la joie la plus intime et la plus élevée que je connaisse pour ce temps-ci
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Pour que l'homme puisse jouir de Dieu



Pour que l'homme puisse jouir de Dieu,
trois conditions lui sont nécessaires : une
paix véritable, un silence intérieur et une
adhésion amoureuse


/Dits et maximes choisis et traduits du moyen-néerlandais par Marie et Jean Moncelon
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 Jean de Ruysbroeck
Quand nous nous attachons à Dieu avec amour, nous somme esprit. L'Esprit de Dieu nous souffle dans le monde pour aimer et faire le bien, et il nous aspire et nous ramène en lui pour le repos et la jouissance : cela est la vie éternelle.
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