Si nous sommes nourris par la vie active
Si nous sommes nourris par la vie active et marchons sur la terre avec les animaux, nous respectons les commandements de Dieu. Si nous sommes nourris au-dedans par la vie intérieure, c'est comme si nous nagions avec les poissons dans les eaux de la grâce, là où nous goûtons Dieu et la multitude de ses dons. Mais si nous sommes nourris par la vie contemplative, c'est comme si nous volions avec les oiseaux au-dessus de notre entendement, dans l'air de la lumière divine
/Dits et maximes choisis et traduits du moyen-néerlandais par Marie et Jean Moncelon
Lorsque l'été approche
Lorsque l'été approche et que le soleil s'élève, il fait monter l'humidité de la terre jusqu'aux branches, à travers les racines et le tronc des arbres ; de là viennent les feuilles, les fleurs et les fruits. De la même manière, quand le Soleil éternel, le Christ, s'élève dans nos cœurs, il fait venir l'été dans la parure de nos vertus
/Dits et maximes choisis et traduits du moyen-néerlandais par Marie et Jean Moncelon
L'homme est, quant à l'âme
L'homme est, quant à l'âme, créé à partir d'un néant que Dieu n'a pris nulle part. C'est pourquoi l'homme atteint ce néant qui n'est nulle part. Il s'écoule jusqu'à se perdre soi-même en s'abîmant dans l'essence simple de Dieu comme en son propre fond et c'est ainsi qu'il meurt en Dieu. Mourir en Dieu, c'est être bienheureux, chacun selon la noblesse de son âme
/Dits et maximes choisis et traduits du moyen-néerlandais par Marie et Jean Moncelon
Pour que l'homme puisse jouir de Dieu
Pour que l'homme puisse jouir de Dieu,
trois conditions lui sont nécessaires : une
paix véritable, un silence intérieur et une
adhésion amoureuse
/Dits et maximes choisis et traduits du moyen-néerlandais par Marie et Jean Moncelon
La Clarté de Dieu que nous percevons en nous n'a ni commencement ni fin, ni temps ni lieu, ni chemin, ni sentier, ni forme ni figure ni couleur.
Elle nous embrasse, nous saisit et nous pénètre tout entiers, et elle tient grand ouvert le regard qu'elle a rendu simple; notre œil reste ainsi ouvert à jamais sans que nous puissions plus le fermer.
Maurice Maeterlinck, Jean de Ruysbroeck et la mystique.