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4.1/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Guatemala
Né(e) à : Tegucigalpa, Honduras , le 21/12/1921
Mort(e) à : Mexico, Mexique , le 07/02/2003
Biographie :

Augusto Monterroso est un nouvelliste et essayiste guatémaltèque.

De mère hondurienne et de père guatémaltèque, il a choisi la nationalité du pays où il a passé toute sa jeunesse, le Guatemala.

Autodidacte, dès l'âge de 11 ans, il abandonne l'école au profit de ses aspirations littéraires et musicales, avec l'appui d'un précepteur. Un an après que sa famille s'est installée à la capitale, il se consacre entièrement à ses activités littéraires, fondant en 1937 l'Association des jeunes artistes et écrivains du Guatemala, qui sera à l'origine de la Génération de 40. En 1941, il publie ses premiers contes dans la revue Acento et le journal El Imparcial. Parallèlement, il lutte contre la dictature de Jorge Ubico, en signant notamment le manifeste des 311 et en fondant avec des amis le journal politique El espectador. Arrêté sur ordre du général Federico Ponce Vaides (le successeur d'Ubico), il se voit contraint de demander l'exil politique à l'ambassade du Mexique en septembre 1944.

La révolution d'octobre de 1944 et l'élection de Juan José Arévalo lui permettent de retourner en 1945 dans son pays et d'en intégrer le corps diplomatique. Il occupe le poste de vice-consul à Mexico jusqu'en 1953, période durant laquelle il commence ses études universitaires. Il est ensuite muté à La Paz où il assumera le poste de consul jusqu'au coup d'État orchestré par la CIA contre Jacobo Arbenz en 1954. Il abandonne alors ses fonctions et s'exile à Santiago du Chili. Il y rencontre de nombreux écrivains, dont Manuel Rojas et surtout Pablo Neruda dont il devient le secrétaire à La Gaceta de Chile. C'est à Santiago, dans le journal El Siglo, qu'il publie pour la première fois le conte "Mister Taylor", qu'il avait écrit juste avant de quitter La Paz, en réaction à l'intervention nord-américaine au Pérou.

Il retourne définitivement à Mexico en 1956, où il poursuit une carrière d'universitaire tout en continuant de voyager régulièrement à travers l'Amérique latine pendant trois ans. En 1959, la publication des "Œuvres complètes (et autres contes)" le rend immédiatement célèbre dans les milieux littéraires latino-américains, notamment pour sa surprenante micronouvelle "Le dinosaure".

Il prend une place de plus en plus importante dans la vie littéraire et universitaire mexicaine, surtout à partir de 1969 quand, après la publication de "Fables à l'usage des brebis galeuses", il obtient une importante reconnaissance internationale.
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
(je propose une traduction car je ne sais si elle existe)
LA FRONDE DE DAVID
Il était une fois un petit garçon nommé David N dont la précision de tir et l'habileté dans le maniement du lance-pierres éveillait tant d'envie et d'admiration chez les copains du voisinage et ceux de l'école qu'ils voyaient en lui – c'est le commentaire qu'ils en faisaient lorsque les parents ne pouvaient les entendre- un nouveau David.

Le temps passa.

Fatigué des tirs à blanc qu'il pratiquait en visant de ses cailloux des boites vides ou des tessons de bouteille, David découvrit qu'il était bien plus amusant d'excercer contre les oiseaux le talent que Dieu lui avait donné, si bien que désormais il s'en prenait à tous ceux qui se posaient à sa portée, et en particulier aux Grives, aux Alouettes, aux Rossignols et aux Chardonnerets, dont les petits corps sanglants tombaient doucement sur l'herbe, le cœur encore agité de la peur et de la violence du jet de pierre.

David courait vers eux tout heureux et les enterrait chrétiennement.

Quand les parents de David apprirent cette habitude de leur gentil garçon, ils demandèrent ce que c'était que cette manie, et lui reprochèrent sa conduite en termes si durs et si convaincants que David, des larmes plein les yeux, reconnut sa faute, se repentit sincèrement et pendant longtemps s'appliqua à ne plus tirer que sur les autres enfants.

Engagé dans la milice des années plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, David fut élevé au grade de général et décoré des croix les plus prestigieuses pour avoir à lui tout seul tué trente six hommes, et ensuite on le dégrada et on le fusilla pour avoir laissé la vie sauve à un pigeon voyageur qui volait pour le camp ennemi.

FIN
_________________

LA HONDA DE DAVID

Había una vez un niño llamado David N., cuya puntería y habilidad en el manejo de la resortera despertaba tanta envidia y admiración en sus amigos de la vecindad y de la escuela, que veían en él -y así lo comentaban entre ellos cuando sus padres no podían escucharlos- un nuevo David.

Pasó el tiempo

Cansado del tedioso tiro al blanco que practicaba disparando sus guijarros contra latas vacías o pedazos de botella, David descubrió que era mucho más divertido ejercer contra los pájaros la habilidad con que Dios lo había dotado, de modo que de ahí en adelante la emprendió con todos los que se ponían a su alcance, en especial contra Pardillos, Alondras, Ruiseñores y Jilgueros, cuyos cuerpecitos sangrantes caían suavemente sobre la hierba, con el corazón agitado aún por el susto y la violencia de la pedrada.

David corría jubiloso hacia ellos y los enterraba cristianamente.

Cuando los padres de David se enteraron de esta costumbre de su buen hijo se alarmaron mucho, le dijeron que qué era aquello, y afearon su conducta en términos tan ásperos y convincentes que, con lágrimas en los ojos, él reconoció su culpa, se arrepintió sincero y durante mucho tiempo se aplicó a disparar exclusivamente sobre los otros niños.

Dedicado años después a la milicia, en la Segunda Guerra Mundial David fue ascendido a general y condecorado con las cruces más altas por matar él solo a treinta y seis hombres, y más tarde degradado y fusilado por dejar escapar con vida una Paloma mensajera del enemigo.
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Vivre est commun, ordinaire et monotone. Nous pensons et sentons tous les mêmes choses : seule la manière de raconter distingue les bons écrivains des mauvais.
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Chaque livre à son propre sort. Chaque livre à sa propre destinée. Une fois écrit - et tant mieux si tu l'as publié, même si ce n'est pas indispensable - personne ne sait ce que va devenir ton livre. Tu peux être satisfait , tu peux être mécontent ou encore tu peux te résigner. Peu importe : le livre va suivre son chemin et il va avoir du succès ou tomber dans l'oubli, ou les deux ; chaque chose en son temps.
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Quand il se réveilla, le dinosaure était toujours là.
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« Il existe d’autres maladies que l’on connaît sous le nom de Proust, Joyce ou Kafka (...). Ils nous envahissent, s’emparent de nous et pendant très longtemps nous pensons et nous agissons de manière joycienne ou kafkaïenne, comme il arrive que le tuberculeux finisse par n’être plus que l’expression de ses propres bacilles. »
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Quiconque, né au Honduras, au Guatemala, en Uruguay ou au Paraguay du fait d'une circonstance aléatoire, familiale ou accidentelle, aurait l'idée de consacrer une partie de son temps à lire, donc à penser, donc à écrire se verra inéluctablement confronté à l'une de ces trois fameuses possibilités : éloignement, enfermement, enterrement. Alors, s'il parvient à éviter la dernière, un jour, tôt ou tard, il se retrouvera une valise à la main avec, dans cette valise, un pull, une chemise de rechange et un tome de Montaigne (...).
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Pour un Latino-Américain qui deviendra un jour un écrivain, les trois choses les plus importantes au monde sont : les nuages, écrire et, tant qu'il le peut cacher ce qu'il écrit.
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« Quand il se réveilla, le dinosaure était toujours là. »
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Augusto Monterroso
Aujourd'hui je me sens bien, un Balzac ; je suis en train de terminer cette ligne.
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