« Ainsi, ce merveilleux pouvoir d’ouvrir les bouteilles sans tire-bouchon ».
Ce très court recueil, édition bilingue et rare traduction du célèbre poète lusophone Carlos Drummond de Andrade est une belle et légère introduction à sa poésie.
« impossible de composer un poème à ce stade de
L’évolution de l’humanité (…)
Inhabitable, le monde est toujours plus habité.
Et si les yeux réapprenaient à pleurer, ce serait un
Second déluge.
(j’ai l’impression d’avoir écrit un poème) »
« Consolo na praia » Difficile de dégager un thème socle dans cette anthologie. Pourtant les poèmes se ressemblent par leur sensualité, parfois crue, faisant une large place au monde sensible et social, loin des figures de style consacrées, sa métaphysique nous est proche. Surtout, l’humour incongru, philosophique, est récurrent.
Drummond de Andrade fait naître pour son lecteur des oasis dans le tumulte du quotidien. Par l’apostrophe « tu », les poèmes prennent un tournant encore plus subjectif.
Cet alliage met en tension une volupté mélancolique, mêlée d’espérance ironique et d’ivresse nostalgique, en un mot, c’est la « Saudade » brésilienne dans laquelle nous plonge, irrésistiblement, Carlos Drummond de Andrade.
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