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Le mort aux quatre tombeaux

Lors d’une soirée très arrosée, Enzo MacLeod, écossais grand amateur de whisky, fait le pari de résoudre un cold case grâce aux avancées de la science. Dix ans après les faits, il décide de se pencher sur la disparition de Jacques Gaillard qui fut, en son temps, conseiller du Premier Ministre, professeur à l’ENA et star du petit écran. Pour l’aider dans ses recherches, il peut compter sur la bonne volonté de Nicole, une de ses étudiantes et de Roger Raffin, le journaliste qui a décrit l’affaire dans un de ses livres. Mais ce qui, au départ, n’était qu’un stupide pari se transforme très vite en un jeu de piste macabre quand il découvre le crane du disparu, accompagné d’’’objets-indices’’. Qui a tué Jacques Gaillard ? La réponse à cette question risque bien de mettre sa vie en danger.



Difficile de croire que l’auteur de la trilogie écossaise ait pu commettre ce polar sans intérêt avec un héros caricatural, porté sur la boisson, intolérant et macho. C’est à se demander comment ce tombeur d’âge mûr qui tombe amoureux au premier regard et reluque sans vergogne la poitrine de sa jeune étudiante, est resté célibataire depuis son veuvage. On peut laisser à son avantage qu’il a élevé sa fille seul, mais c’est au détriment de son aînée qu’il a abandonnée en Ecosse avec sa mère. Les autres personnages ont un petit côté désuet, entre femme fatale et journaliste obstiné.

Quant à son enquête…Quelle facilité pour résoudre une affaire qui a donné du fil à retordre à la police française pendant dix ans ! Deux ou trois recherches sur internet et la solution jaillit et mène la petite troupe sur les routes de France vers le prochain indice. C’est peu crédible et répétitif.

Et puis, ce polar manque cruellement d’ambiance. Alors que Peter May excellait à nous transporter dans l’atmosphère mystérieuse et la beauté des paysages de l’île de Lewis, il est plus timoré en France et ne parvient pas à tirer parti des décors de l’hexagone.

Un roman vite lu, vite oublié qui ne donne pas envie d’accompagner Enzo MacLeod dans la suite de ses aventures. Grosse déception.

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L'île des chasseurs d'oiseaux

Une lecture assez mitigée au début, l'histoire démarre vraiment très lentement. On est plus sur un polar d'ambiance qu'un thriller où tout se bouscule au fil de la lecture.



Beaucoup de descriptions, parfois un peu trop, on se demande où l'auteur veut nous emmener. Je me suis accrochée à ma lecture en me disant que ça allait finir par bouger.



Et en effet, je n'ai pas été déçue, j'ai vraiment dévoré la fin ! Je l'ai terminé dans l'avion en partant en vacances, et je suis assez contente de l'avoir lu au final. Je pense que je vais d'ailleurs lire les deux autres tomes. Peut-être pas tout de suite, mais je finirai par les lire.



En tout cas, j'ai beaucoup aimé l'ambiance générale, dans le froid et l'humidité de l'Ecosse, dans un petit village fermé encore très ancré dans ses traditions.
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L'île des chasseurs d'oiseaux

[Coup de cœur] Surement une de mes meilleures lectures depuis quelques temps. J’ai été véritablement happé par ce roman policier prétexte à un grand roman noir dans lequel de nombreux thèmes s’entrechoquent pour donner un texte puissant et prenant. Le sombre se conjugue aussi avec les paysages de tourbes et la rudesse du climat du nord de l’Ecosse. Les personnages, enfin, aux caractères tourmentés, ambiguës et parfois « sauvages » renforcent la noirceur du récit. Mais il y a aussi les éclaircies, celles qui témoignent d’une terre riche et sans concessions, d’hommes et de femmes capables du pire mais aussi du meilleur. Si les deux autres tomes de la trilogie de Peter May sont de la même veine, cela augure de très bons moments de lecture.



L’inspecteur Fin Macleod est en arrêt maladie, il vient de perdre son fils, et son couple n’a pas l’air d’y survivre. Forcé de rentrer au travail malgré son faible état psychologique, il est envoyé sur l’île de Lewis car un meurtre vient d’y être commis sur le même mode opératoire qu’une enquête en cours Edimbourg. Mais cette île a une autre résonnance, plus personnelle pour Fin, c’est l’île de son enfance. Une île sur laquelle il a vécu des drames et ceux-ci vont resurgir au fur et à mesure de l’enquête et des rencontres avec ses anciens camarades, dix-huit ans auparavant. Petit à petit, des secrets vont se lever, l’engloutissant lui-aussi dans cette tragédie « grecque » dans laquelle les personnages sont poussés par la force des traditions.



En fait, il me tarde dès à présent de lire les deux autres tomes, pour retrouver cette ambiance qui donne envie de découvrir l’Ecosse. Une ambiance sombre et tourmentée comme les paysages décrits par Peter May. Et puis, il décrit ces traditions accrochées depuis des siècles aux gens qui vivent en bordure des zones surpeuplées et surconnectées. Les îliens, en général, attachés aux rituels initiatiques, aux pouvoirs de divinités aujourd’hui oubliées. Merci à l’auteur pour ce très beau voyage.



❓Connaissez-vous d’autres ouvrages de cet auteur ?


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