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Le Cherche midi [corriger]

Maison d`édition française fondée en 1978, les éditions Le Cherche midi publient des ouvrages de littérature française et étrangère, de la poésie, des œuvres dans le domaine de l`humour, des documents, des beaux-livres et livres pratiques. La maison d`édition collabore avec de nombreuses associations comme Amnesty International, la Ligue des droits de l`homme, la Licra ou encore la Fondation Abbé Pierre.

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Des gens comme il faut

Des gens comme il faut, premier roman de Florence Chataignier, sont au cœur de cette histoire d’adultes qui souhaitaient, par-dessus tout, être comme les autres et vivre comme une famille parfaite. Seulement, il ne suffit pas de paraître pour être. À trop se forcer, on en devient fou et on peut rendre fou ceux qui vivent avec vous ! Lorsque la mort survient, il est alors temps de revoir les détails d’une histoire subie pour s’en dégager. Florence Chataignier raconte une critique sociale dans un roman plein d’humour et de dérision.



Des brides d’histoire

« Soigner le mal par la poussière. » Fleur, mère de famille, décide, à la mort de son père, Jean, de partir au-delà des apparences en épluchant les documents familiaux, afin de retrouver l’âme du couple que furent ses parents. À aucun moment, Fleur ne dira ni papa, ni maman.



Au fil des pages, le lecteur comprend ses raisons. Les lettres de son père se dévoilent découvrant un secret qui n’en ai pas un, pour chaque membre de la famille, mais qui doit le rester pour son entourage lointain.



Le ton change lorsque Fleur évoque sa mère, Madeleine et son enfance. Très vite, elle nous montre de la tendresse pour cette jeune femme, trop discrète, trop effacée, beaucoup trop mélancolique aussi. Son rôle est de donner le change auprès d’un mari de vingt ans son aîné, brillant, cultivé et extraverti…devant autrui ! Première victime de ce théâtre de dupes qu’est cette famille, l’acceptation de sa souffrance rejaillira sur ses filles.



De façon détachée, Florence Chataignier raconte le statut particulier de Fleur, les manifestations de ses angoisses et le climat familial difficile. Car, les dysfonctionnements sont multiples.



Une critique sociale bienveillante

Avec la métaphore de l’empreinte sur le mur, Florence Chataignier rend compte de l’évolution que prend un arbre généalogique, au fur et à mesure que le narrateur accepte de revenir sur les événements marquants de son enfance. Elle nomme ses souvenirs, explique leurs venues, raccordant les bribes pour former l’histoire de son passé. Il y a de l’invention littéraire dans cette écriture : des jeux de mots dotés d’une certaine ironie pour mettre à distance ses affects.



La construction de ce premier roman est parfaitement étudiée. Chaque décennie, Florence Chataignier raconte un aspect particulier de sa famille dysfonctionnelle. À chaque fois, le lecteur pense qu’il atteint le summum. Et, à chaque fois, une révélation vient bouleverser son ressenti.



Et pourtant, rien de mélodramatique dans cette introspection qui devient presque banale. La folie ordinaire de deux adultes qui s’assemblent retentit sur leurs enfants, sans avoir la même portée, même si l’une et l’autre développaient des conduites réactionnelles tout aussi dévastatrices.



Impossible de décoder ce qui est du roman ou de l’autobiographie. Qu’importe ! On s’attache au cheminement de Fleur, aux extravagances de Jean, à la manière de survivre de Madeleine. Même, ce besoin d’étouffer leur profonde nature est oublié. Par contre, l’odeur d’humus de la cave, on l’a bien aimé. Florence Chataignier raconte la capacité d’une femme à se construire malgré une histoire sombre. L’introspection de son héroïne raconte une critique sociale sans colère, sans remords et même avec tendresse. Une excellente découverte !



Remerciements

A @cherchemidiediteur et à @babelio_avec sa Masse critique privilégiée.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La vie n'est pas un roman de Susan Cooper

Quel plaisir de retrouver la plume malicieuse de Stéphane Carlier qui nous avait tant amusé avec "l'enterrement de Serge" et qui sait si

bien rendre hommage au pouvoir des livres.(Clin d'œil à Clara lit Proust !)

Cette histoire policière est un tourbillon d'évènements teintés d'humour où l'auteur joue avec nos nerfs entre le vrai et le faux.

Susan Cooper, romancière so British, la soixantaine, a connu de grands succès avec ses romans policiers,mais

ses ventes s'essoufflent un peu tout de même. Elle se rend à Monaco pour une dédicace.

C'est encore une belle femme qui redoute les affres de la vieillesse et fantasme sur les jeunes hommes bronzés.

A chaque début de chapitre, Susan nous donne des conseils d'écriture ponctués de remarques assez savoureuses sur le milieu de l'édition.

N'est elle pas surprise quand en parcourant Instagram (oui elle est férue de réseau sociaux!!) elle découvre un appel au secours

d'une jeune femme, Nora, qui lui annonce avoir tué un amant de passage.

Cette dernière, qui se trouve dans la somptueuse villa du jeune homme, lui demande conseil.

Que faire du corps ? faut-il fuir ? faut-il appeler la police..

Elle n'y tient pas vraiment. D'autant qu'elle ne lui avoue pas tout. On l'apprendra bien plus tard.

Nora avait rencontré ce beau garçon élégant, au patronyme d'aristocrate, dans une boîte de nuit parisienne.

Après une soirée bien arrosée, elle s'est retrouvée dans la luxueuse propriété à Senlis. Tout a mal tourné !

Susan l'écoute, hésite.. et son âme de romancière la conseille. Une suite de péripéties plus saugrenues les unes que les autres vous tient en haleine.

Surtout que Susan ne s'attendait pas à voir Nora débarquer à Monaco ! Elle s'affole. Perdrait-elle son self-contrôle si britannique ?

Je ne peux pas en dire plus, les rebondissements s'enchaînent dans cette comédie policière. Nora sera-t-elle démasquée,

Susan prendra-t-elle des risques qui auraient des conséquences sur sa carrière ?

Les descriptions des personnages et des situations souvent cocasses sont un remède contre le blues des jours de grisaille.

Roman jubilatoire, atypique à savourer !
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Des gens comme il faut

Belle découverte que ce roman reçu dans le cadre d’une masse critique de Babelio. Je remercie Babelio et les éditions du Cherche midi de me l’avoir envoyé.



Le sujet de ce roman n'a rien d'original, mais il est traité ici d'une façon bien personnelle et qui ne manque pas d'intérêt. Dès le début, on est plongé dans le monde de Fleur, l’autrice, et dans son monde intérieur. Elle invite le lecteur dans la cave où elle a enfermé ses souvenirs. « Cet endroit, je l'ai toujours évité avec le plus grand soin » écrit-elle, mais elle écrit aussi « nous avons tous une cave », un lieu où sont nos souvenirs. Sortir une lettre, une photo, un objet d'une boîte… et voilà les souvenirs qui affluent. Un souvenir en suit un autre et leur flot se déverse.

Quand elle était petite, elle ne s'arrêtait pas à certains détails, certaines paroles. Aujourd'hui, avec son regard d'adulte, ils prennent un tout autre sens et cela permet de se rendre compte de la réalité d’alors. Avec un certain courage, elle affronte des éléments qu'elle n'avait pas vus ou pas compris. Sans faux-semblant, elle fait face à la vision réaliste d'un père torturé par une sexualité « inavouable » dans son milieu ; mais qu'on ne s'y trompe pas, dans cette histoire ses deux parents ont quelque chose à cacher dans leur milieu où l'apparence compte pour beaucoup.

J’ai bien aimé ce livre, sensible, mais sincère. Écrit au présent, en chapitres courts, il alterne des récits contemporains et des retours en arrière ; cela donne du sens et un rythme soutenu.
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