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Viande

Je remercie chaleureusement la maison d'édition de m'avoir envoyé cet ouvrage, car je serais peut-être passée à côté et ça aurait été vraiment dommage !



Je suis amatrice de dystopies, donc ai un terrain assez favorable concernant ce genre de livres. Mais là, cette histoire est presque au-delà de la dystopie. C'est une dystopie dans un cauchemar, à moins que ce ne soit l'inverse.



La froideur terrifiante avec laquelle le narrateur raconte les réflexions qui l'animent pour réussir à survivre dans cet environnement où ne subsiste plus, pour toute nourriture, que la chair humaine, est tout bonnement édifiante. Envolés les états d'âme, la bienveillance ou la compassion envers autrui. On se demande même si elle a jamais existé un jour. Tout ce qui compte c'est manger à sa faim, et peu importe si cela se fait au détriment de la vie d'un autre. Peu importe la délation, l'horreur, la douleur. Manger, à tout prix. Et dans l'esprit du narrateur, tout cela est parfaitement normal.



La critique du régime communiste n'est pas voilée, elle est clairement revendiquée dans cet ouvrage, même si nous restons dans un monde apolitique, intemporel, qui n'est jamais géolocalisé nulle part.



C'est dur, froid, malfaisant et malaisant, terrible. Ce livre est un cauchemar à ciel ouvert sur notre imagination et les plus sensibles risquent d'être mis à mal par cette lecture.

Un ouvrage terrifiant et fabuleux à la fois.
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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

En disséquant les affres de la bureaucratie, les travers de la concurrence interne et l'horreur jaunâtre des lumières néon des bureaux, Ligotti nous embarque dans la version absolue des méga corporations régissant la vie de leurs employés jusqu'à leur dernière once de vie.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

1 court roman dont le titre donne son nom au livre, suivi de 4 nouvelles. Le point commun de tous ces textes ? Ce sont des récits d’horreur dans le monde de l’entreprise. « Récit d’horreur » ne veut pas forcément dire grand-chose et j’imaginais, pour une raison inconnue, un recueil de textes assez terre-à-terre. Perdu :D ! On est ici sur des textes un peu perchés qui en déstabiliseront plus d’un, il vaut mieux être prévenu et faire preuve d’une bonne ouverture d’esprit pour apprécier l’œuvre à sa juste valeur.



Le roman tout d’abord : « Mon travail n’est pas terminé ».



Une plongée dans le monde des cadres du privé, milieu pour lequel le dégoût et le mépris du narrateur (de l’auteur ?) suintent à travers les pages. Dans la peau d’un employé victime de harcèlement, on vit l’horreur « réelle » avant un événement charnière qui fait basculer l’histoire dans l’horreur « fictionnelle », horreur jouissive pour le lecteur qui assiste à sa diffusion au sein de l’entreprise. Le vrai propos de l’histoire, dévoilé à la fin, laissera un goût amer au lecteur qui, comme moi, a savouré certaines scènes avec délectation. Bilan : une satire sociétale avec un traitement original et intelligent sur une thématique que je vous invite à découvrir si vous en avez la curiosité.



 



1ère nouvelle : « Notre superviseur temporaire ».



Cette fois-ci l’auteur nous emmène dans le milieu ouvrier, toujours vu à travers le regard d’un employé. Autres contraintes, autres sources de stress, autres pressions, et l’horreur qui s’immisce sous une autre forme, plus pernicieuse, invisible. Une nouvelle construite très intelligemment pour illustrer le pouvoir de certaines entreprises et la pression qu’elles imposent à leurs employés.



 



2ème nouvelle : « Mon plan bien à moi pour ce monde »



Encore un texte écrit à la première personne, un employé administratif cette fois-ci. Ambiance similaire à celle de la nouvelle précédente avec un brouillard permanent, l’auteur semble utiliser les mêmes codes à travers ses nouvelles. Contrairement aux textes précédents, satires du fonctionnement de la vie au travail, ce texte se positionne en critique des politiques d’entreprises, notamment la politique de croissance incessante. Sans être mauvaise, cette nouvelle est néanmoins moins aboutie et moins convaincante que la précédente.



3ème nouvelle : « Pour une justice rétributive »



Extension de la 1ère nouvelle, on retrouve ici le même univers et la même société, la société Quine toute puissante dans le pays dans lequel se déroulent les événements. La 1ère nouvelle traitait principalement de la pression exercée sur les employés, celle-ci s’intéresse maintenant au pouvoir de l’entreprise et à son impact sur la vie personnelle des salariés. J’ai trouvé le traitement de cette nouvelle assez grossier par rapport aux précédentes, elle m’a moyennement convaincue par manque de crédibilité des personnages.



 



4ème nouvelle : « Réseau du cauchemar »



Difficile de parler de cette nouvelle dont une seule lecture ne suffit pas à en tirer tout le suc. On sent qu’il y a un lien entre tout, que l’ensemble est construit et réfléchi, mais il faudrait lire plusieurs fois la nouvelle attentivement pour bien tout comprendre (enfin pour moi en tout cas j’ai peut-être le cerveau un peu lent), et après 5 textes sur le même thème et avec les centaines d’autres livres qui m’attendent, je n’ai eu ni l’envie ni la motivation de me plonger dedans. J’en doute, mais si jamais quelqu’un propose ou trouve une analyse de ce texte qui permet d’y voir + clair ça m’intéresse.



 



En conclusion, un roman très bien mené et intelligent (4/5) et des nouvelles en demi-teinte (3/5). Je pense que ce recueil est intéressant pour quiconque est curieux de lire quelque chose d’un peu différent.



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