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Fabien Courtal (Traducteur)
EAN : 9782957705474
300 pages
Editions Monts Métallifères (03/11/2023)
3.85/5   20 notes
Résumé :
Mon travail n'est pas terminé - Et autres contes d'horreur en entreprise.

Frank Dominio est un homme asocial, peureux et paranoïaque, parvenu malgré tout à se hisser au poste de superviseur dans une grande entreprise. Il survit tant bien que mal dans cet environnement hostile, au prix de mille lâchetés quotidiennes, mais tout bascule le jour où Frank soumet une idée révolutionnaire à son supérieur. Ses collègues se liguent alors contre lui et le pouss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
1 court roman dont le titre donne son nom au livre, suivi de 4 nouvelles. le point commun de tous ces textes ? Ce sont des récits d'horreur dans le monde de l'entreprise. « Récit d'horreur » ne veut pas forcément dire grand-chose et j'imaginais, pour une raison inconnue, un recueil de textes assez terre-à-terre. Perdu :D ! On est ici sur des textes un peu perchés qui en déstabiliseront plus d'un, il vaut mieux être prévenu et faire preuve d'une bonne ouverture d'esprit pour apprécier l'oeuvre à sa juste valeur.

Le roman tout d'abord : « Mon travail n'est pas terminé ».

Une plongée dans le monde des cadres du privé, milieu pour lequel le dégoût et le mépris du narrateur (de l'auteur ?) suintent à travers les pages. Dans la peau d'un employé victime de harcèlement, on vit l'horreur « réelle » avant un événement charnière qui fait basculer l'histoire dans l'horreur « fictionnelle », horreur jouissive pour le lecteur qui assiste à sa diffusion au sein de l'entreprise. le vrai propos de l'histoire, dévoilé à la fin, laissera un goût amer au lecteur qui, comme moi, a savouré certaines scènes avec délectation. Bilan : une satire sociétale avec un traitement original et intelligent sur une thématique que je vous invite à découvrir si vous en avez la curiosité.

 

1ère nouvelle : « Notre superviseur temporaire ».

Cette fois-ci l'auteur nous emmène dans le milieu ouvrier, toujours vu à travers le regard d'un employé. Autres contraintes, autres sources de stress, autres pressions, et l'horreur qui s'immisce sous une autre forme, plus pernicieuse, invisible. Une nouvelle construite très intelligemment pour illustrer le pouvoir de certaines entreprises et la pression qu'elles imposent à leurs employés.

 

2ème nouvelle : « Mon plan bien à moi pour ce monde »

Encore un texte écrit à la première personne, un employé administratif cette fois-ci. Ambiance similaire à celle de la nouvelle précédente avec un brouillard permanent, l'auteur semble utiliser les mêmes codes à travers ses nouvelles. Contrairement aux textes précédents, satires du fonctionnement de la vie au travail, ce texte se positionne en critique des politiques d'entreprises, notamment la politique de croissance incessante. Sans être mauvaise, cette nouvelle est néanmoins moins aboutie et moins convaincante que la précédente.

3ème nouvelle : « Pour une justice rétributive »

Extension de la 1ère nouvelle, on retrouve ici le même univers et la même société, la société Quine toute puissante dans le pays dans lequel se déroulent les événements. La 1ère nouvelle traitait principalement de la pression exercée sur les employés, celle-ci s'intéresse maintenant au pouvoir de l'entreprise et à son impact sur la vie personnelle des salariés. J'ai trouvé le traitement de cette nouvelle assez grossier par rapport aux précédentes, elle m'a moyennement convaincue par manque de crédibilité des personnages.

 

4ème nouvelle : « Réseau du cauchemar »

Difficile de parler de cette nouvelle dont une seule lecture ne suffit pas à en tirer tout le suc. On sent qu'il y a un lien entre tout, que l'ensemble est construit et réfléchi, mais il faudrait lire plusieurs fois la nouvelle attentivement pour bien tout comprendre (enfin pour moi en tout cas j'ai peut-être le cerveau un peu lent), et après 5 textes sur le même thème et avec les centaines d'autres livres qui m'attendent, je n'ai eu ni l'envie ni la motivation de me plonger dedans. J'en doute, mais si jamais quelqu'un propose ou trouve une analyse de ce texte qui permet d'y voir + clair ça m'intéresse.

 

En conclusion, un roman très bien mené et intelligent (4/5) et des nouvelles en demi-teinte (3/5). Je pense que ce recueil est intéressant pour quiconque est curieux de lire quelque chose d'un peu différent.

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Thomas Ligotti, je ne le connaissais pas, et pour cause, sa biographie laisse monter la discrétion, l'anonymat le plus absolu, dans lequel il vit. Déjà intriguée par cette aura de mystère qui l'entoure, le synopsis précise qu'il « construit depuis 40 ans une oeuvre singulière hantée par la folie, la ruine et le cauchemar. » Il n'en fallait pas plus pour achever de me convaincre, j'aime les oeuvres noires, très noires. Et j'ai été servie.


Le vocabulaire qu'emprunte l'auteur du synopsis, folie, ruine et cauchemar, ont été soigneusement choisis, reflètent pleinement le fond des textes, rien n'a été fait dans l'exagération, vous savez dans quelle lecture vous vous engagez. D'autant qu'il concerne le monde du travail, qui peut se révéler particulièrement anxiogène, le nombre croissant de burn-out et suicides ces dernières années ne manquent pas d'appuyer le propos de Thomas Ligotti. L'ouvrage est constitué du seul roman que Ligotti ait jamais écrit, ainsi que de quatre nouvelles, qui s'appuient toujours autour de la même thématique, et s'intitulent : Notre superviseur temporaire, Mon plan bien à moi pour ce monde, Pour une justice rétributive, le réseau du cauchemar. Les nouvelles sont des variations du roman, elles apportent chacune leur lot d'épouvante et d'effroi. de quoi, sans aucun doute, retourner au travail très sereinement le lendemain !

On ne peut pas nier que Ligotti nous mette directement dans l'ambiance avec sa phrase introductive « J'avais toujours eu peur » : bien. Rien que dans ce premier paragraphe, ce sont des termes tels que « la souffrance insupportable », « angoisse », « insécurité », « panique », « abattre ». Allons même plus loin, la violence tombe, l'individu face à la masse, la bête face au mouton ou les porcs, en ce qui concerne le narrateur. Car c'est l'histoire de Frank Dominio, un individu qui va se faire éjecter de l'entreprise où il travaillait, après avoir eu et partagé une brillante idée, dont il est ensuite dépossédé, par la coalition de sept individus, ses collègues de bureau. C'est là que sa vengeance va se déchaîner sur chacun d'entre eux, une fois l'individu réduit à néant, à l'aide d'une force indescriptible et surnaturelle qui va s'emparer de lui. Soyons clair, ce n'est pas seulement un roman fantastique, d'horreur pure, car c'est l'étude précise de la destruction professionnelle de ce narrateur qui est totalement terrifiante. La déshumanisation est lente et progressive : d'abord l'isolement, c'est plutôt facile dans ces grandes boites américaines aux open-spaces sans limites, mais tout de même enfermés dans des caissons étroits et glauques. On ajoute avec ça une ambiance glaciale, un travail inintéressant, répétitif et abrutissant, des bâtiments et bureaux tristes comme la mort, des collègues mesquins et moqueurs, une carrière qui stagne et un N+1 pervers. Pas de quoi susciter la joie de vivre, l'envie de travailler et d'inviter ses collègues au barbecue de dimanche midi. C'est donc à partir de ce cadre pas brillant, nocif même, supplanté par quelques bassesses et appelons les choses par leur nom, un harcèlement organisé, que notre auteur monte cette histoire sur pièces où chaque élément, même anodin, favorise l'horreur de la situation. À cette violence psychologique, vient la violence physique, le sang jaillit, les coups de poignard pleuvent, les corps s'entassent, la noirceur devient prégnante, envahit totalement l'écran de lecture du lecteur que nous sommes. Certes, l'auteur a recours au fantastique pour donner une dimension plus visuelle et tactile à cette histoire d'épouvante, n'empêche que ce qui m'a le plus donné des frissons, et ce n'est pas seulement une expression imagée ici, c'est le processus progressif qui pousse notre narrateur vers la folie absolue qui se traduit en un pétage de plombs apocalyptique.

Et l'écriture de Thomas Ligotti aussi acérée, tranchante et que le fond de ses histoires n'est pas là pour apaiser qui que ce soit, les choses sont exprimées avec une franchise affilée, le ressentiment et la colère dévastatrice du narrateur y suinte par chaque syntagme, l'exemple le plus frappant est l'utilisation répétitive du mot porc pour désigner chacun de ces collègues qui l'a trahit et dont la fréquence porte toute la hargne dégoulinante de notre employé inconsistant qui se transforme peu à peu en un véritable nuage de haine pure, qui semble s'être dissous dans sa propre noirceur. Mais il n'y a pas que ça : quelques passages de cynisme, d'ironie, sur le monde de l'entreprise et tout son système qui touchent tellement juste que l'on ne peut pas ne pas sourire. Il y a un aspect parodique chez Thomas Ligotti qui finalement tend à alléger la noirceur de ses mondes : les moqueries sur le jargon improbable de ses cadres qui se veulent à la pointe de l'innovation ne manque pas de rappeler celui de ces start-uppeurs à certains posts creux, pédants et plein d'autosatisfaction de Linkedln. Thomas Ligotti est un visionnaire, et il me semble qu'il a dû prendre un sacré plaisir à « massacrer » ses personnages sous la couche de ridicule et de médiocrité crasse dont ils se repaient. Il va chercher le pire de chacun, notre narrateur, dont le passe-temps est de photographier les ruines contemporaines, n'est pas non plus un exemple fulgurant de joie de vivre et d'optimiste : il va là où ça démange, et gratte jusqu'à faire saigner.

On ne ressort pas indemne de l'oeuvre de Thomas Ligotti, paranoïa, obsession, perversité, il maîtrise tous les arcs de la psychologie humaine, mais plutôt de ses côtés obscurs, son extrémisme, ses faiblesses, ses folies, et sa réalité aliénante, fabrique à monstres. Je suis de mon côté totalement adepte de ce genre de récit et je suis très curieuse de lire le reste de son oeuvre, que l'on pourra essentiellement lire qu'en anglais. Exception faite de Chants du cauchemar et de la nuit, publié il y a 9 ans chez Dystopia, qui m'a l'air tout aussi horriblement engageant que Mon travail n'est pas terminé. Et, vraiment, on espère qu'il ne l'est pas.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Acide, l'obscurité profonde, « Mon travail n'est pas terminé » de Thomas Ligotti est une descente en enfer.
Un roman crépusculaire, fantastique, sans issue possible.
On pressent d'emblée un classique, une référence. Ce genre de livre qui ne s'use pas au temps qui passe, ni aux mouvements sociétaux et sociologiques. Il est une métaphore intemporelle. Il explore les thématiques du travail. Les diktats et les prismes psychologiques. Dans une orée sombre, glaciale, quasi chirurgicale. le récit est la démonstration intranquille du pouvoir du travail, sur l'humain, jusqu'à la folie.
C'est aussi un objet esthétique tant il comble le moindre rai de lumière plausible. Nous sommes dans les ténèbres mentales.
Frank Dominio est le mouton noir dans l'entreprise où il travaille en tant que chef de service. Mal considéré, voire méprisé par son supérieur. Il n'est pas écouté, ni pris au sérieux, malgré un projet prometteur qu'il présente maladroitement lors d'une ultime réunion avec ses collègues et Richard son chef. Sa parole n'est pas entendue. Il va enfouir son idée dans son ordinateur. Surveiller comme du lait sur le feu les moindres allers et venues. Ne pas bouger de son bureau de toute la journée. Il vit mal ce rejet. Il se doute qu'il est méprisé, voire harcelé par ses collègues insidieux et malsains. Ils lui mènent une cabale. « Quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu'il a la rage ». Des bourreaux silencieux mais efficaces. de fil en aiguille, les responsabilités s'estompent. Il est relégué dans un bureau au sous-sol. Les signaux vifs de la décadence et du pouvoir de son supérieur sur lui. La chasse aux sorcières est lancée. Il est effacé du tableau et de l'organigramme. Un papier froissé, jeté dans la poubelle d'une grande entreprise qui va se restructurer. La sociologie est puissante et rebelle. Les diktats dévorent « Domino » surnommé ainsi par Richard . La chute d'Icare.
Le récit flanche dans la violence. « Domino » est aidé par une force mystérieuse. Lui, l'insatisfait, l'anti-héros, il a un levier en main, celui du cauchemardesque qui se profile.
Cette satire macabre, est la parabole caustique du monde du travail. La nuit absolue.
Les quatre nouvelles qui s'élèvent suite à « Mon travail n'est pas terminé » : « Contes d'horreur en entreprise » est la démonstration parfaitement réussie des mouvances d'un monde dont il faudrait se cuirasser pour résister. L'emblème fantomatique jusqu'à l'extrême des prismes du travail.
On garde les mâchoires serrées par une telle lecture dont on ne sort pas indemne.
Cette oeuvre colossale est tenace et rigoureuse. Les ténèbres puissance dix, nous sommes dans l'obscurité et dans des forces occultes. La noirceur s'entrelace avec l'écriture surdouée. Les meurtres nébuleux, comme une interpellation face à l'injustice. Ce livre ne cède rien à la douceur. L'enjeu est ailleurs. Dans le paroxysme des possibilités humaines. L'âpreté sans antidote, jusqu'au paroxysme de l'horreur.
L'auteur contemporain comme l'exprime la quatrième du couverture est un personnage secret qui vit reclus, qui construit depuis 40 ans une oeuvre singulière hantée par la folie, la ruine et le cauchemar… Considéré comme le principal héritier de Lovecraft.
Voyez le précieux de ce livre qui crisse comme sur de la glace par sa beauté étrange et ténébreuse. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabien Courtal. Publié par les majeures Éditions monts Métallifères.
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Sans l'avoir vu venir, "Mon travail n'est pas terminé" m'a percuté et m'a laissé le souffle coupé.
Je n'ai pas encore terminé le livre en entier [edit: c'est désormais chose faite], seulement le court roman lui donnant son titre (4 nouvelles le suivent), mais je ne pouvais m'empêcher de commencer à écrire cette critique : nous ne sommes qu'en janvier et je suis certain que je viens de faire l'expérience d'une des lecture les plus marquante de mon année, au moins.

Entre cadres moyens, bureaux cloisonnés, situations absurdes, cette lecture commençait comme un épisode de The Office mais où l'on sent vite que quelque chose ne tourne pas rond (à ce titre, j'ai parfois aussi pensé au génial "La Pièce" de Jonas Karlsson) et où les différents protagonistes seraient à la fois médiocres, calculateurs et malveillants.
Très rapidement, l'histoire bascule ensuite dans l'horreur et glisse progressivement vers des abîmes de noirceur et le désespoir le plus total.
J'ai été foudroyé par les ultimes lignes du roman, et j'ai passé le reste de ma nuit incapable trouver le sommeil :


J'avais précédemment lu "Chants du cauchemar et de la nuit" du même auteur, que j'avais trouvé finalement assez quelconque, très loin selon moi du caractère incontournable qu'on prête ici et là à l'oeuvre de Thomas Ligotti. Je suis ravi de dire que "Mon travail n'est pas terminé" m'a fait changer d'avis et j'espère que le reste de son oeuvre sera éventuellement traduite.

[edit du 20/01/2023 - après avoir terminé l'intégralité de la lecture]
J'ai été moins convaincu par les 4 nouvelles qui suivent le roman :
1) J'ai apprécié "Notre superviseur temporaire" mais je n'y ai vu qu'une critique assez convenue du travail (aliénation, déshumanisation, surveillance, productivisme etc.)
2) Je suis peut être un peu concon ou bien je suis passé complètement à côté de quelque chose mais je crois que je n'ai tout simplement rien compris à "Mon plan bien à moi pour ce monde". Qu'a voulu dire l'auteur ? Pour moi cela restera un mystère.
3) "Pour une justice rétributive" m'a donné des frissons mais je crois que cela tient surtout à mon arachnophobie et ma sensibilité au body horror.
4) J'ai trouvé la nouvelle "Réseau du cauchemar" difficile à suivre et à comprendre. Finalement je l'ai prise comme un exercice de style et à ce compte-là je l'ai trouvé réussie.

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"Mon travail n'est pas terminé" de Thomas Ligotti a suscité en moi une déception profonde après avoir apprécié "Chants du cauchemar et de la nuit". Cette fois-ci, je me retrouve plongé dans un océan de perplexité, me demandant si cette déception émane de la traduction ou si elle trouve ses racines dans l'écriture elle-même.

L'une des principales lacunes que j'ai ressenties dans ce texte est l'absence poignante d'émotions et de sentiments. L'écriture semble dépourvue de cette magie subtile qui avait fait la force de la traduction d'Anne-Sylvie HOMASSEL . Au lieu de ressentir une connexion profonde avec les personnages ou les situations, je me suis retrouvé confronté à une froideur, une distance, une stérilité narrative qui ont rapidement éclipsé tout potentiel émotionnel.

De plus, l'écriture apparaît comme abrupte, presque brutale, évoquant une sensation de débutant. le style, qui aurait pu être une arme puissante pour créer une atmosphère envoûtante, semble plutôt être utilisé de manière maladroite, brisant la tentative d'immersion. Les phrases semblent se succéder sans la finesse nécessaire pour me captiver.
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critiques presse (1)
Syfantasy
19 avril 2024
En disséquant les affres de la bureaucratie, les travers de la concurrence interne et l'horreur jaunâtre des lumières néon des bureaux, Ligotti nous embarque dans la version absolue des méga corporations régissant la vie de leurs employés jusqu'à leur dernière once de vie.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A : il n'existe aucun grand plan universel.
B : s'il existait un grand plan universel, le fait - le "fait" - que nous ne soyons pas outillés pour le percevoir, tant par des moyens naturels que surnaturels, est une obscénité sans nom.
C : l'idée-même d'un grand plan universel est d'une obscénité sans nom.
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D’une point de vue systémique, a commencé Barry, ce qui lui a valu de perdre aussitôt l’attention de son auditoire. À un moment de son soliloque entaché du jargon des analystes commerciaux, il a utilisé l’expression « cosmétisation de données » dont je crois bien qu’il l’avait inventée lui-même. Evidemment il a fini par se ranger du côté de Richard, en concluant que mon idée, dont Barry a montré qu’elle intégrait a minima deux « facettes », voire deux et demi, n’était pas « bénéficentréee », et ni non plus « clientelligible », toujours d’après Barry.
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L'entreprise qui m'employait n'aspirait qu'à proposer les plats les plus bas de gamme que sa clientèle pouvait tolérer, à les torcher en un temps record et à en exiger autant qu'il lui serait permis. Quand elle en aurait le pouvoir, l'entreprise vendrait ce que toutes les affaires dans son genre rêvaient de vendre, en créant ce qu'implicitement tous nos efforts visaient à obtenir, le produit ultime - Rien. Et pour ce produit elles exigeraient le prix ultime - Tout.
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La vie des humains n’a rien d’une quête ou d’une odyssée, ni rien de cette bouillie romanesque dont nous sommes gavés du plus jeune âge à notre dernier souffle.
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Après avoir habité le corps d'un autre [...] il me semblait que l'idée de genre humain, de quoi que ce fût comme "une personne" (ou des personnes inconnues ou connues) n'était jamais qu'un jeu de langage, une illusion réconfortante.
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