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Le dit du Genji

Le Dit du Genji faisait partie de ma « to read » (une liste de 100 livres parmi les meilleurs de tous les temps établie en 2002 par le Cercle norvégien du livre à partir des propositions de 100 écrivains issus de 54 pays différents). Bref je devais y passer. N’étant pas arrivé à trouver une version de poche j’ai découvert cette version récente au format Manga, pour laquelle les traducteur/dessinateur ont du faire des accélérer et simplifier certaines parties de manière assez nette pour réduire la taille du roman (il faut plus de 1000 pages dans son format original il me semble). Je ne saurais pas dire si c’est réussi mais j’ai ressenti par moment que l’enchainement de l’histoire manquait de liant. Pour autant je pense avoir bien saisi dans ce format réduit l’esprit du roman original et touché ce qui en fait l’une des œuvres majeures de la littérature japonaise avec sa description des mœurs et coutumes à la cour impériale en l’an 1000.



Le Dit du Genji raconte la vie d'un prince impérial (né de l’amour passionné de l’empereur et de sa maitresse), d'une très grande beauté, poète accompli et charmeur de femmes. En effet une grande partie de l’œuvre (en tout cas la version Manga) relate comment le Genji use de son charme pour séduire toutes les jolies femmes de la cour, les relations qu’il entretient avec elles et avec les autres membres de la cour. Les mœurs de l’époque étaient certainement différentes d’aujourd’hui mais on fait bien peu de cas de la volonté de la femme, et de son jeune âge. Le Genji va ainsi s’amouracher d’une enfant qu’il va adopter et qui deviendra une de ses maitresses plus tard ; on n’est pas loin de la pédophilie puis de l’inceste… Mais c’était il y a plus de 1000 ans ; n’avions-nous pas nous aussi, en Occident, des mœurs bien éloignées des règles sociales actuelles. Ça demande donc une prise de recul.



J’avoue que cette version Manga me laisse un peu sur ma faim. Elle nous laisse à peine entrevoir ce qui fait de ce roman, selon les critiques, un grand roman psychologique et peut-être le premier de tous les temps, avec ses intrigues dans les relations humaines, amicales et amoureuses. D’autre part le récit original est traversé d'environ 800 poèmes japonais (des waka). On apprend que sous l'ère Heian il était interdit de s'exprimer de façon directe, car c'eût été trop familier et franc (d’autant plus pour aborder une jeune dame). Les poèmes offraient la possibilité de s'exprimer de manière indirecte, tout en montrant la culture de l'interlocuteur. On peut imaginer que les prétendants étaient moins triés sur leur physique que sur leur qualité de poète. La version Manga aborde le sujet sans nous révéler la puissance de ces poèmes puisqu’il y en a très peu retranscrits dans cette version raccourcie.



Pour autant cette version de Sean Michael Wilson (auteur qui a adapté la version originale en manga) et Ai Takita Inko (pour les très belles illustrations) met déjà bien en évidence la complexité du roman originale et nous offre un aperçu de cette œuvre fondatrice de l’imagine nippon. Ca donne envie d’aller plus loin avec l’œuvre originale.
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Traité des cinq roues : Gorin-no-sho

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Ce traité, bien éloigné de nos préoccupations au quotidien, nous en apprend en revanche beaucoup sur le bushido d'après Miyamoto Musashi à son époque. Au-delà de cette première approche, ce petit livre nous renseigne indirectement sur cet homme et la philosophie qui l'a animée durant toute sa vie. Très intéressant !
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