
Dans son œuvre "Puisqu'on a marché sur la lune" publiée en 2022 par la maison chèvre feuille étoilé, Alexa Faucher met en scène l'amour absolu d' une mère, Héloïse pour sa fille Nohé. En effet, cette dernière, après avoir vu celle qui l'a mise au monde le quitter dans un dernier soupir, découvre les carnets d'Héloïse, une femme au courage immensément inspirant. Nohé affronte donc d'infames souvenirs, jusqu'alors enfouis.
J'ai aimé la façon d'écrire de l'auteure qui réussit à nous faire parvenir à l'esprit des images, permettant une meilleure compréhension des sentiments des deux protagonistes, comme : "le boa constructor qui s'enroule autour du corps de sa proie". Je trouve également très intéressant le jeu sur les pronoms "je" et " elle" qui crée un décalage entre les personnages.
Et c'est la forme tant que le fond m'ont plu et m'ont touché. J'ai adoré le récit de cette mère dévouée au bonheur de sa fille. Cette mère qui n'hésitera pas à quitter le prédateur, qui lui sert d'époux, ou encore sa maison et même sa ville; afin d'éloigner sa fille de son père. Dans une écriture poétique qui peint la chose innommable qu'est l'inceste, Alexa Faucher arrive a trouver les mots justes pour nous partager cette charge émotionnelle et également la souffrance de ces femmes dévorées par la haine , à cause d'un homme.
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C'est l'histoire de Nohé, une jeune femme marquée par le deuil de sa mère. Suite à cette tragédie, elle va relire le journal de sa mère et redécouvrir des souvenirs qu'elle croyait oubliés. C'est donc l'histoire de Nohé et Eloise, deux femmes uni par le sang et bien plus encore.
Ce livre a été une claque ! Les sujets abordés sont ceux du viol et de l'amour maternel. J'avais peur que celui du viol soit abordé avec maladresse ou brutalité mais on se rend vite compte que l'amour maternel domine la globalité du livre. D'ailleurs, les seuls passages où la triste réalité (son viol) doit être abordée , elle l'est avec le regard d'un enfant.
Je trouve aussi que ce roman m'a fait voyager. C'est le cas quand Nohé et sa mère partent au Québec. On y découvre es habitudes locales, la gastronomie et les tics de langage. Personnellement, j'ai ressenti de vraies sensations, le froid, et les sentiments et l'envie de découvrir.
En revanche, il n'y a que très rarement des dialogues, tout se passe dans une narration très vivante. je pense que c'est volontaire, comme pour montrer que ls conséquences du viol, c'est sur le plan psychologique, que l'amour d'une mère passe par les gestes. Mais certains passages sont denses et très enrichissants et j'aurais aimé des dialogues pour alléger ma lecture.
Ca reste une très bonne lecture, plus qu'une simple histoire, c'est un voyage autour du monde et en soi. On en ressort plus grand et plus sage. je recommande !
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