Joëlle Losfeld, fille de l`éditeur Eric Losfled, crée en 1991 la maison d`édition qui porte son nom. La maison est vendue au groupe Mango en 1997 puis aux Éditions Gallimard en 2003. Elle édite et fait connaître en France de nombreux auteurs de langue anglaise tels que Janet Frame ou John Meade Falkner. En 1999, le succès d’Effroyables jardins de Michel Quint (avec 250 000 exemplaires vendus) lance la maison d`édition.
Ce livre, je l'ai reçu comme une claque. Pourtant j'ai eu du mal au début. Disons, les trois premiers chapitres. Je le trouvais... trop bien écrit, un peu laborieux. Et puis je me suis laissée captée, à partir du moment où l'enfant entre dans la famille.
Après ? Après c'est comme un supplice sans fin. N'est ce pas la définition de l'enfer ? Plus j'avançais dans le récit plus je voyais l'inexorable s'approcher plus je voulais éloigner de moi cette coupe empoisonnée. J'avais beau me dire "trop c'est trop, faut quand même pas attiger" j'étais atterrée.
Je voudrais croire que l'auteur s'est trompée d'époque, qu'on est restés dans les années cinquante, qu'il y a un relent de Klu Klux Klan là dedans. Je voudrais...
Je le rapporterai avec soulagement à la bibliothèque, et je préférerais qu'il n'entre jamais dans la mienne. Trop de souffrance. Mais je vais m'empresser de lire l'autre livre de cette auteure.
Commenter  J’apprécie         10 
« À en croire les apparences, il n’était toujours qu’un garçon comme les autres. De mon âge à peu près, mais cette tranquillité solennelle qu’il affichait me faisait penser que dans son âme, il était âgé. Un garçon qui, dans sa boîte de crayons de couleurs, avait dû utiliser le noir plus que tous les autres. »
Lorsque le père de Fielding, treize ans, a fait publier son invitation dans le journal de la localité, cet été caniculaire de 1984, personne ne pouvait imaginer qu’il y aurait une réponse et encore moins une visite en personne. Car c’est au diable lui-même qu’était adressée l’invite, incarné dans le corps d’un adolescent à la peau noire, du même âge que Fielding, dénommé Sal (contraction des premières lettres de Satan et de Lucifer). L’arrivée du garçon constituera un point tournant pour la famille de Fielding et pour les habitants de la ville, rapidement fanatisés par l’un des leurs, Elohim, un homme blessé dans son orgueil et qui n’hésitera pas à rejeter tous les maux de la terre sur Sal.
Une allégorie sur les ravages de l’intolérance et du sectarisme qui se déploie lentement et dont on peut seulement apprécier la pleine mesure une fois la dernière page tournée.
C’est au tour de Betty de la même autrice de rejoindre le dessus de ma PAL.
Commenter  J’apprécie         180