Voici les biographies de grands écrivains français qui n'ont pas eu le Bac, mais qui sont tout de même parvenus à l'excellence et qui font aujourd'hui partie du patrimoine de la littérature française.
Malraux n’est pas un mauvais lycéen. Pas un excellent non plus. Il fréquente un bahut rue de Turbigo. Pour préparer son bac, il tente d’entrer à Condorcet, en 1918. Mais le prestigieux lycée refuse de l’accueillir. On ne sait pas pourquoi. Plutôt que de s’inscrire ailleurs, il se cabre, orgueilleux. La blessure est profonde: il décide d’abandonner ses études.
On ne peut pas dire de l’élève Guitry qu’il était mauvais: il n’est jamais resté suffisamment longtemps dans un lycée pour le démontrer. Il aura été renvoyé onze fois au cours de sa scolarité.
Parce qu'il découvre peu avant son bac les plaisirs de la chair, les joies de la désobéissances, il ne prend pas le temps de réviser. Et quand les épreuves commencent, il tente bien de limiter les dégâts. Mais les résultats tombent, implacables: mention «lamentable».
Elève au lycée Saint-Louis, il se dirige vers le baccalauréat ès sciences. Les hasards de la misère lui ont fait manquer deux mois de cours en début d’année. L’été venu, il réussit l’écrit. Mais ses épreuves orales sont catastrophiques. On raconte qu’il y confond, sans doute par nervosité, Charlemagne et Saint-Louis. L’année suivante, il le repasse. On ose espérer qu’il ne s’est pas trop entraîné pour les épreuves orales: cette fois, il échoue directement à l’écrit.
Si Giono n'a pas eu son bac, c'est parce qu'il ne s'est pas présenté à l'examen. Elève moyen, il aurait tout à fait pu l'obtenir, mais il a préféré quitte l'école un an avant pour travailler en tant que commis dans une banque.