Le premier tiers du roman pose le contexte : Gilbert Martin, propriétaire de Tout terrain, est tué dans un parking souterrain. Nous avons une alternance entre les chapitres entre Georges Martin, le fils de Gilbert, et les capitaines de la Crim chargés de l'enquête. D'un côté comme de l'autre, pas grand chose n'avance. L'enquête piétine vraiment : pas de témoin, beaucoup de suspects potentiels mais personne en particulier. le plus intéressant dans cette partie est peut-être de voir Georges s'intéresser un peu plus à la mort de son père, dont il n'entretenait plus de réelles relations depuis plusieurs années. En tout cas, j'ai trouvé cette partie un peu longue sur la fin…
Arrivent ensuite d'autres personnages : Antoine, le tueur (je ne spoile pas puisqu'on le sait dès le début que c'est lui !) et Alexandre Martel, un enquêteur privé à qui Gilbert Martin avait fait appel peu de temps avant sa mort. Je dois dire que l'arrivée de ces personnages a redonné de l'entrain à cette enquête statique.
De plus, ce qui est intéressant dans ce roman, c'est le fait que l'on sache dès le début qui est l'assassin de Gilbert Martin. Contrairement à beaucoup de romans policier où au fil de l'enquête, on émet des hypothèses sur le nom du coupable (en même temps que les chargés d'enquête), ici, il est connu par le lecteur. Ce qui nous amène à lire le roman policier d'une autre manière : comment l'assassin va-t-il être découvert (ou non) ? Cependant, les raisons qui ont poussées Antoine à commettre ce crime ne sont pas révélées dès le début et c'est ce qui tient l'attention du lecteur au fil de condamné.
D'une manière générale, c'est un bon roman policier, bien qu'un peu plus psychologique, car le narrateur nous décrit beaucoup les pensées, intentions et raisonnements des différents personnages.
Il s'agit également du premier roman d'un très jeune auteur. A seulement 15 ans,
Guillaume Fleurance nous livre ici un roman assez abouti dont le style d'écriture est déjà bien affirmé. On notera malgré tout quelques répétitions, des petits erreurs de syntaxe, ou des maladresses. Parfois, je n'y faisais pas grande attention tellement j'étais plongée dans la lecture. Parfois, cela me gênait dans ma lecture. Dans tous les cas, pour un premier roman, à cet âge, c'est un beau pari ! Une belle plume en devenir.
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