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207 pages
Vannes - Imprimerie du Golfe - (01/01/1928)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paru en 1928, l'année même de sa mort, "Le vieux Saint-Malo" est le dernier livre d'Étienne Dupont.
L'édition originale, propriété exclusive de son auteur, a été imprimée aux Imprimeries du Golfe de Vannes.
C'est un ouvrage splendide d'Histoire régionaliste, l'adieu d'un historien à sa ville, l'au revoir d'un juge qui, à partir de 1899, avait refusé tout avancement lié à une mutation pour ne pas avoir à quitter Saint-Malo.
En 1925 et 1926, Étienne Dupont avait publié "les corsaires chez eux" et "l'aumônier des corsaires" qui localement n'avaient pas été du goût de tout le monde !
Il y avait dit avec sincérité ce qu'il pensait de la "Course", persuadé que "s'il avait vécu au temps des dogues de Saint-Malo, on aurait lancé volontiers à ses trousses les chiens du "Guet" ...
Car selon lui, "tous les corsaires ne furent pas des héros, tous les armateurs des hommes généreux et bienfaisants, tous les négriers des coeurs d'or d'un tempérament apostolique" !
"Écoutons aussi les enseignements de l'Histoire", poursuit-il,"et sachons accepter ceux-ci lorsque les faits ne donnent pas satisfaction à nos désirs".
"Il n'y a pas deux Histoires, pas plus que deux morales" !
Ce livre est une reconstitution très détaillée, précise et fidèle de l'Histoire de la vieille ville, de celle qui fût détruite quelques années plus tard par les bombardements alliés, et reconstruite parfois à l'identique mais surtout de façon historisante.
Le récit malheureusement se perd parfois un peu dans des détails d'architecture, dans des localisations de remparts ou de positionnements de tours.
Mais pourtant la "Petite Histoire" se construit surtout avec l'anecdote et Étienne Dupont raconte à merveille, décrit avec fidélité et cite volontiers ses références extraites des dépôts d'archives municipales de la ville de Saint-Malo et des anciens fonds des Archives Maritimes de Saint-Servan.
Parcourir les vieilles rues ...
Franchir les poternes ...
Déambuler sur les remparts et y écouter un vent venu du large raconter l'Histoire d'une cité tournée vers la mer ...
Ce livre est passionnant.
Il a peu vieilli, une très belle et judicieuse réédition en avait été faîte d'ailleurs, en 1996, par les éditions rochelaise de "la Découvrance" quelques années avant leur mise en liquidation pour faillite.
Ce livre est paru en 1928, en un temps où déjà le "vieux Saint-Malo" n'en finissait pas de disparaître derrière ce progrès qui y amenait le confort, le tourisme, en même temps que se fabriquait une légende des temps aventureux ...
"La légende n'est-elle pas la fleur de l'Histoire" ?
Et c'est cette légende qu'Étienne tente ici de séparer de l'Histoire.
Le huitième et dernier chapitre, ayant pour titre "la traite des nègres", est glaçant.
"Au commencement du XIXème siècle, on parlait encore au pays malouin de la traite comme d'une opération commerciale quelconque, avec une indifférence dénotant la plus parfaite sécurité de conscience*".
Derrière chacun des propos qu'il avance Étienne Dupont glisse la référence des archives qu'il a consultées.
Pour des raisons que certains de ses lecteurs ont dû apprécier, Étienne Dupont a jugé "inutile" de citer les noms des armateurs qui faisaient la "traite", mais a cependant indiqué où les trouver !
"L'historien, avant tout doit être sincère", Étienne Dupont l'avait promis dans son introduction ...

*"Mémoires d'Angenard", 1833, dans les Annales de Bretagne, tome VI.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La tour "Quicqu'en grogne", au nord-ouest, a 20 mètres de hauteur et 22 mètres de diamètre : ses murs ont une épaisseur de 7 mètres.
Elle fût achevée en 1505 par la duchesse Anne qui fit graver sur le parement vertical, du côté de la ville, ses armes et la fameuse inscription : "quicqu'en grogne, ainsy sera ; tel est mon plaisir", pour témoigner du peu de cas qu'elle faisait des murmures des malouins ...
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