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Citations sur Mauvaises herbes (120)

Mon poème, c'est un hurlement. La mer la nuit, ce n'est pas joli, c'est triste et ça fait un peu peur. On a l'impression que les vagues inspirent quand elles se forment et qu'elles expirent en soupirant de chagrin quand elles viennent s'écraser et mourir sur le sable.
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Je ne m'en sors pas si mal, je n'ai qu'à déverser le contenu des cartons où bon me semble, le plus important, c'est que les plantes aient déjà trouvé leur juste place sur la terrasse. C'est bien la preuve de mon ancrage. Je ne me débrouille pas si mal pour ce qui est d'être sédentaire. Planter, c'est la raison même de la sédentarité. Planter, c'est s'installer.
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Je me dis qu'elle avait raison de s'intéresser autant aux mauvaises herbes qu'aux bonnes. J'espère qu'elle grandira comme poussent ces adventices. Ces hôtes de lieux incongrus, ces hôtes que personne n'a invités, que personne n'a voulus, qui dérangent mais s'en moquent bien et m'en finissent pas de pousser. Celles dont on arrache sans cesse les racines parce qu'elles ne conviennent pas, parce qu'elles ont poussé au mauvais endroit au mauvais moment au mauvais endroit (...). Les plantes pudiques, celles qui ne cherchent pas à se faire bien voir, celles dont le charme est si subtil qu'il en est un peu secret. Celles qui triomphent toujours, qui poussent et repoussent à l'infini. Celles qui percent sous le béton, qui germent même sous le bitume. Celles qui se moquent bien des milieux inhospitaliers.
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Ma boule au ventre et moi, on se tiendra compagnie. On s'est habituèes l'une à l'autre. Ma boule et moi, on n'y arrive pas bien souvent, à faire semblant. Et quand je m'enthousiasme un peu trop, elle me rappelle vite à l'ordre. Elle est là, avec moi, sur la marche, et réclame un autre sachet de pop-corn, alors j'en ouvre un autre.
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Je n'ai jamais compris les gens bavards, ceux qui ne prennent même pas le temps d'écouter leur interlocuteur parce qu'ils sont déjà pressés de lui répondre et de continuer à parler, encore et encore. Il n'y a aucun filtre entre leur pensée et leur langue. Les mots et les phrases sortent comme un vomissement. Je sais le poids de chaque mot, l'importance de la mesure, des consonances, l'harmonie du tout, l'écho des voyelles. La poésie supporte encore moins l'approximation et les bavardages que le reste. Un mot de trop et le rythme est perdu. Un mot de trop et la grâce fout le camp.
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La poésie, c'est peut-être ce qu'on écrit quand on arrive pas à pleurer comme les autres.
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Un poème ce n'est pas une comptine. Un poème c'est une affaire sérieuse. (...)
J'ai huit ans, je sais qu'un poême, ce n'est pas joli. Ce n'est pas le mot qu'il faut pour parler d'un poème sur la mer la nuit. Je ne sais pas bien quels mots il aurait dû employer mais ce n'était pas le mot qu'il fallait. Ou sinon il fallait en dire d'autres. Dire pourquoi on l'a trouvé joli. Un poème c'est de l'émotion, un poème c'est une sorte de cri, je crois. Mon poème c'est un hurlement. La mer la nuit , ce n'est pas joli, c'est triste et ça fait un peu peur. On a l'impression que les vagues inspirent quand elles se forment et qu'elles expirent en soupirant de chagrin quand elles viennent s'écraser et mourir sur le sable. Les humains ne comprennent pas grand chose à toutes ces choses je trouve.
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Je n'aime pas cette manière qu'on les adultes de parler aux enfants. Je n'aime pas non plus quand ils trouvent n'importe quel dessin extraordinaire et magnifique. Ça se voit et ça s'entend qu'ils mentent, parce qu'ils exagèrent. (...)
Ha c'est merveilleux, je vais l'accrocher au frigo de ce pas.
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J'ai réalisé qu'elle avait tellement peur qu'elle n'arrivait plus à respirer. J'ai réalisé qu'elle n'avait que neuf ans et qu'elle était déjà tellement effrayée que l'oxygène n'arrivait plus à se frayer un chemin jusqu'aux poumons.
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Je continue à voir la valeur des faibles, des brisés, des échoués, des lâches. Je continue à pardonner aux impardonnables. Je continue à aimer les adventices, ceux qui s’acharnent à pousser dans l’improbable, ceux qui dans un effort démesuré arrivent à pousser sur un minuscule substrat entre le béton et le bitume des villes hostiles. Je continue à deviner dans les mauvaises herbes des arbres bientôt immenses.
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