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Critique de le_Bison


Nom : Onuma
Age : 33 ans
Profession : Projectionniste dans un vieux cinéma de quartier détenu par des yakusas
Signe Particulier : A une érection dès qu'il entend un air de Julio Iglesias (et en particulier sa chanson « mes trente-trois ans »)

Un article dans le quotidien du jour lui apprend que quatre membres de son ancienne bande sont décédés des suites d'un accident de voiture. Accident ou Meurtre ? Toujours est-il que pour Onuma qui ne croit pas en cette coïncidence du destin, il est temps de rédiger sous la forme d'un journal intime les faits troubles d'un passé obscur. Il se sent menacé et pressent être bientôt la prochaine victime d'une vengeance tardive. Tout commença quelques années auparavant lorsque pour le besoin d'un devoir universitaire en cinéma, son groupe et lui réalisèrent un documentaire sur un étrange personnage...

Tel un devoir scolaire, Onuma décrira, avec précisions et anecdotes, son embrigadement progressif à l'intérieur d'un groupe mystérieux. Pourtant simple étudiant en cinématographie, son monde se tournera petit à petit vers la violence, l'espionnage et la paranoïa. Dans ce Japon moderne et entre les petites guerres que se livrent les clans des yakusas, la violence reste l'unique échappatoire pour exister et sortir de l'anonymat dans lequel il s'est projeté. Son esprit est devenu tel qu'à chaque nouvel acte de « bravoure », il semble se rapprocher toujours un peu plus de la folie, comme si sa vie n'était plus tout à fait réel, comme si Onuma marchait tel un équilibriste sur une corde raide où d'un coté se trouve la folie inévitable et de l'autre la mort inéluctable...

Il y avait le « Fight Club » de Chuck Palahniuk, il faudra désormais compter aussi sur les activités du Cours de l'Eminence...

En grand format, chez Actes Sud ; En format poche, chez 10/18... Voilà un peu ce qu'en dit Actes Sud : Dans le décor de Shibuya, un quartier branché de Tokyo, objet de tous les fantasmes et de toutes les convoitises, Kazushige Abe offre un regard saisissant sur la société japonaise d'aujourd'hui - un petit pays policé et moderne, qui laisse pourtant la place à d'infernales machinations dans lesquelles l'individu disparaît, aliéné par des organisations secrètes paramilitaires, fascistes, ou pseudo-religieuses. On se souvient alors du meilleur roman de Murakami : La Course au mouton sauvage.

La course au mouton sauvage... La comparaison est flatteuse, car en matière de romans japonais contemporains, ce Murakami est tout en haut de l'affiche. Indétrônable dans mon coeur et esprit que par moment je me prends moi-même pour un mouton sauvage gambadant et folâtrant sur les versants enneigés en Hokkaïdo... Cependant, je n'aurai tout de même pas oser et proposer une telle comparaison...
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