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Critique de SFlorio


Un homme s'approche d'une ville, Terrèbre, capitale immense d'un empire, dans le but de s'embarquer pour les îles lointaines. D'îles il n'en verra pas, mais plongera au coeur de l'immense cité dans laquelle se déploie peu à peu la médiocrité de la vie moderne dans l'ombre d'une pyramide mystérieuse laissée en héritage par un peuple oublié.

Le roman est le second de ce que l'on désigne habituellement comme « le Cycle des contrées » de Jacques Abeille. Indépendant des Jardins statuaires, se situant, dans la chronologie de l'univers, en parallèle, il explore la capitale de l'empire de Terrèbre, qui constitue une véritable figure centrale du texte.
Le désenchantement d'un empire qui se tourne vers l'industrialisation et l'anonymat de la vie au sein d'un État moderne est bouleversé par le poids d'un passé lointain mais aussi par des luttes de pouvoir internes et l'arrivée, réelle ou fantasmée, de hordes de cavaliers barbares.

Il s'agit d'un récit mêlant grande histoire d'amour, complot politique et constructions symboliques hermétiques. Barthélémy Lécriveur, le protagoniste du roman, se voit confier la garde d'un étrange bâtiment à l'organisation labyrinthique, orné de symboles mystérieux, dont il pressentira peu à peu qu'il est issu d'un passé dont la mémoire a depuis longtemps été occultée.
La prose d'Abeille, déjà ample dans le premier roman du cycle, se fait ici aussi labyrinthique que le récit. Disons-le : il s'agit sans doute du texte le plus difficile d'accès de l'auteur. Pourtant quelle récompense pour ceux qui accepteront de s'égarer dans ses phrases! Véritable coeur symbolique de tout le cycle romanesque des Contrées, il en est une étape indispensable, même s'il est vrai que les lecteurs pressés ou rebutés par cette prose exigeante pourront passer des Jardins statuaires au roman les Barbares sans trop de dommages en apparence.


« Le coeur de la ville est-il au centre, sous toutes les constructions que les hommes imaginent, sous celles même qui n'existent pas? Ou bien, s'il y en eut jamais, n'y a-t-il plus de coeur? »
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