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Citations sur Lettres d'Abélard et Héloïse (35)

Il n'y a pas de plus grande différence entre les vrais et les faux amis que de vous accompagner dans l’adversité et pas uniquement dans la prospérité.
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Proférer des opinions est vain si l'intelligence ne suit pas [...] ; on ne peut croise ce qui n'a pas d'abord été compris, et il est ridicule de prêcher aux autres ce que ni soi-même ni ceux à qui l'on veut enseigner ne peuvent saisir intellectuellement.
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Je brûlais pour toi d'une telle ardeur de désirs, que, pour ces voluptés misérables et infâmes dont le nom seul nous fait rougir, j'oubliais tout, Dieu, moi-même : la clémence divine pouvait-elle me sauver autrement qu'en m'interdisant à jamais ces voluptés ?
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Et c'est ainsi que, conformément à cette phrase de saint Jérôme, "je m'étais éloigné des villes, fuyant les affaires publiques, les procés et les foules, et pourtant, comme l'a dit Quintilien, "la jalousie a trouvé celui qui se cachait"."
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Je me rendis donc auprès de ce vieillard, qui devait sa réputation à une longue expérience plutôt qu'à l'acuité de son intelligence ou à la profondeur de sa mémoire. Si d'aventure une personne venait frapper à sa porte pour sortir du doute sur une question quelconque, elle le quittait avec des doutes plus grands encore.
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Car vous êtes le seul qui puissiez m’attrister, qui puissiez me réjouir ou me consoler. Et vous y êtes seul obligé, puisque j’ai accompli aveuglément toutes vos volontés : plutôt que de vous contrarier en quoi que ce fût, j’ai consenti à me perdre moi-même pour vous obéir. J’ai fait plus encore, incroyable dévouement ! Mon amour s’est tourné en folie, au point de sacrifier l’unique objet de mes désirs, sans espérance de le recouvrer jamais. Par votre ordre, en prenant cet habit, j’ai changé de cœur aussitôt, pour vous faire voir que vous étiez le possesseur absolu de mon cœur ainsi que de mon corps.
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Si je vous perds, que me restera-t-il à espérer ? Pourquoi demeurer dans ce pèlerinage de la vie, où je n’ai pas d’autre consolation que vous, où je n’ai pas d’autre bonheur que de savoir que vous vivez, puisque tous les plaisirs terrestres me sont interdits, puisqu’il ne m’est pas même permis de jouir de votre présence, qui pourrait du moins me rendre quelquefois à moi-même ?
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Si, depuis que nous avons quitté le siècle pour Dieu, je ne vous ai pas encore adressé un mot de consolation ou d’exhortation, ce’ n’est point à ma négligence qu’il en faut attribuer la cause, mais à votre sagesse dans laquelle j’ai toujours eu une absolue confiance. Je n’ai point connaissance qu’aucun de ces secours fût nécessaire à celle à qui Dieu a départi tous les dons de sa grâce, à Celle qui, par ses paroles, par ses exemples, est capable elle-même d’éclairer les esprits troublés, de soutenir les cœurs faibles, de réchauffer ceux qui s’attiédissent. C’est ce que vous saviez faire il y a déjà longtemps, alors que vous n’étiez encore que prieure obéissant à une abbesse. Aujourd’hui, dès le moment que vous veillez sur vos filles avec autant de zèle que jadis sur vos sœurs, c’est assez pour m’autoriser à penser qu’instructions ou exhortations de ma part ne peuvent être que superflues. Toutefois, si votre humilité en jugeait autrement, et si, même dans les choses qui regardent le ciel, vous éprouviez le besoin d’avoir notre direction et nos conseils écrits, mandez-nous sur quel sujet vous voulez que je vous éclaire, je répondrai selon que le Seigneur m’en donnera le moyen.
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car toutes tes volontés, je les ai aveuglément accomplies, à ce point que, ne pouvant me décider à t'opposer la moindre résistance, j'ai eu le courage, sur un mot de toi, de me perdre moi-même.
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Une nuit donc, alors que je dormais tranquillement dans l'intimité de ma chambre, ils pénétrèrent chez moi grâce à la complicité d'un serviteur qu'ils avaient corrompu à prix d'argent, et me châtièrent par la plus cruelle et la plus honteuse des vengeances, vengeance que le monde allait apprendre avec stupéfaction, puisqu'ils me coupèrent les parties de mon corps qu'ils rendaient responsables de leur déshonneur. Aussitôt ils prirent la fuite, mais on réussit tout de même à en retrouver deux, dont le serviteur cupide qu'ils avaient amené à me trahir, alors même qu'il faisait partie des gens de ma maison: tous deux en perdirent les yeux et les parties génitales.
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