Warhammer 40.000 - Ravenor, tome 2 : Renaissance

- Ils nous rattrapent !
- Ceci est une Bergman Amity Veluxe. Personne ne rattrape une Bergman Amity Veluxe !

Nous avions préparé le terrain, enquêté, recherché des données et des informations, approfondi sur la base des preuves dont nous disposions déjà. Tous les inquisiteurs travaillent de cette manière. Si l’un d’eux vous dit le contraire, c’est soit qu’il ment, soit qu’il est incompétent.

[Ravenor] Je dois admettre qu’après dix mois passés à bord de l’Arethusa, je me sens dévoré du désir presque irrésistible d’étrangler le capitaine Sholto Unwerth. Et je n’ai même pas de mains.

Vous êtes fort sage, ma bonne amie, d’avoir choisi des manches longues qui dissimulent vos bras. Ce sont toujours les coudes qui trahissent l’âge véritable d’une femme et les plus rigoureux traitements réjuvénants du monde n’y pourront rien n’y changer.

- C’est ce visage qu’Armand Wessaen a reçu à sa naissance. Il en a changé de nombreuses fois depuis, afin d’échapper aux autorités. Après son évasion du couloir de la mort d’une prison d’Hespérus, il est parvenu à fuir cette planète ne se faisant découper en plusieurs morceaux qu’il a fait expédier en fraude pièce par pièce. Il s’est fait découper par un chirurgien clandestin d’Hesperus. Les différentes parties de son corps, les mains, les yeux, les membres, les organes, ont été greffés sur des mules, des convoyeurs embauchés pour cela, qui les ont sorties clandestinement, une par une, tandis que Wessaen suivait le même chemin de son côté, au moyen d’un corps d’emprunt fait de tous les éléments corporels ôtés à ces mêmes convoyeurs. Après avoir retrouvé ses mules, il les a assassinées au lieu de leur régler la somme promise et il a récupéré les différents éléments de son corps pour se reconstituer. Et il a tout retrouvé excepté… le visage. Il ne reste plus que la dernière mule, pas vrai Wessaen ? Ta mule veut récupérer son visage.
C’est seulement à ce moment-là que l’homme au manteau de lézard apprit vraiment ce que crier veut dire.

Le système a toujours raison.

- Vous avez dit qu’ils avaient des difficultés.
- Oui.
- Quel genre ?
- Le genre qui implique une chute d’un très haut bâtiment vers une mort certaine à des centaines de mètres au-dessous.
- C’est pas de bol.

C’était ça le pire, quand on avait l’habitude d’avoir une petite voix dans la tête : elle vous manquait vraiment quand elle n’était pas là.

- Les investisseurs et certains consortiums commerciaux commencent à s’agiter à l’idée que les réformes libérales promises par notre gouvernement à notre intronisation sont plus longues à se mettre en place qu’ils ne l’espéraient. Et quelle est la sempiternelle réponse devant de telles angoisses ?
- Ces choses-là prennent du temps !
- Précisément.

- Ces données m’ont demandées… pas mal de recherches.
- Irrégulières ? Tu veux dire que tu les as… piratées ?
- Disons juste que j’ai contourné certaines significations du mot autorisé.