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Critique de Tandarica


J'ignore si l'auteur a voyagé en Roumanie ou s'il a quelques rapports privilégiés avec la Roumanie, mais le fait est qu'il connaît bien son sujet. Mis à part quelques erreurs dans les noms propres roumains (mon édition date de 1984), les références à ce pays, qui m'est si cher, sont criantes de vérité.
Il évoque subtilement la surveillance par le Securitate, l'interdiction d'entretenir des relations avec les étrangers, pour ne citer que quelques éléments, ainsi que le terrible tremblement de terre du 4 mars 1977.
L'histoire de Vasile Evănescu est à la fois touchante et triste. L'ambiguïté de la fin la rend encore plus émouvante et je dirais qu'elle se situe sous le signe de l'évanescence suggérée par le patronyme du protagoniste.
La narration est linéaire, mais sa simplicité n'est qu'apparente, car le récit mêle échange épistolaire entre Vasile et Isabelle Gantier, française rencontré à Bucarest et journal intime tenu par Vasile.
L'amitié qui lie Vasile à Isabelle n'est pas si innocente (elle a tout d'une histoire d'amour naissante), tandis que celle qui le lie à Octavian est celle d'un parcours initiatique.
Paris est si bien décrite en peu de mots, tandis que la France est ce « pays plein de musées, de théâtres, de grandes librairies, de cinémas, de magasins ouverts tard le soir... » (p. 192).
Le roman est dédié à André Rollin et comporte une très belle épigraphe de Nina Cassian. Les poèmes de George Bacovia servent de fil rouge à la narration. Sont également cités Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Adrian Păunescu, Mihai Eminescu, Ion Pillat et Maria Banuș.
J'ai adoré les références aux peintres, notamment roumains, ainsi qu'à Guy Gladwell (p. 242) que je ne connaissais pas.
Un roman très réussi sur la différence et sur l'art.
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