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Citations sur Le monde s'effondre (Tout s'effondre) (114)

Il mourut d'hydropisie, ce qui était une abomination pour la déesse de la Terre. Quand un homme était atteint de cette enflure du ventre ou des membres, on ne lui permettait pas de mourir chez lui. On l'emmenait dans la Forêt Maudite et on l'y laissait agoniser. On racontait l'histoire d'un homme terriblement têtu qu'on avait vu revenir chez lui tout chancelant et qu'il avait fallu ramener dans la forêt pour l'attacher à un arbre. Comme cette maladie était une abomination pour le Terre, la victime ne pouvait pas être ensevelie dans ses entrailles. Elle mourait et pourrissait sur le sol et n'avait droit ni au premier enterrement ni au second.

Première partie, Chapitre III.
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Aussi riche que soit un homme, s’il se montrait incapable de diriger ses épouses et ses enfants (surtout les épouses), il n’était pas un homme digne de ce nom.
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Tant que les lions n 'auront pas leurs propres historiens ,l 'histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur .
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Chez ces gens, heureusement, on jugeait un homme à sa valeur et non à celle de son père .
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Témoigner de l’affection à quelqu’un était un signe de faiblesse, la seule chose qui méritait d’être montrée était la force.
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Tournant, tournant en cercles toujours plus larges
Le faucon s' effondre, il n'y a plus de centre
L 'anarchie se déchaîne sur le monde .
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Ils suivaient maintenant un étroit sentier au cœur de la forêt. Aux petits arbres et au sous-bois clairsemé qui entouraient le village succédaient des arbres géants et de grandes plantes grimpantes qui étaient peut-être là depuis le commencement des temps, épargnés par la hache et par les feux de brousse. Le soleil qui passait entre les feuilles et les branches jetait des arabesques d'ombre et de lumière sur le sentier sablonneux. Ikemefuna, entendant un chuchotement derrière lui, se retourna vivement. L'homme qui avait parlé éleva la voix pour inviter les autres à accélérer le pas.
— On a encore un long chemin devant nous ! dit-il.
Puis lui et un autre homme passèrent devant Ikemefuna pour imposer un rythme plus rapide.
Ainsi marchaient les hommes d'Umuofia, armés de leurs machettes, avec au milieu d'eux Ikemefuna portant un pot de vin de palme sur la tête. Il s'était senti inquiet au début, mais maintenant il n'avait plus peur. Okonkwo marchait derrière lui. Il avait du mal à croire qu'Okonkwo n'était pas son père. Il n'avait jamais aimé son vrai père et après trois ans celui-ci n'était plus qu'un lointain souvenir.
[…]
L'un des hommes qui le suivait se racla la gorge. Ikemefuna se retourna. L'homme lui dit d'avancer et de cesser de regarder en arrière. La façon dont il dit cela fit passer un frisson glacé le long de sa colonne vertébrale. Ses mains, qui tenaient le pot sur sa tête, se mirent à trembler. Pourquoi Okonkwo marchait-il maintenant à l'arrière du groupe ? Ikemefuna sentit ses jambes se dérober sous lui. Mais il avait peur de se retourner.
Quand l'homme qui s'était raclé la gorge sortit sa machette de l'étui et la leva, Okonkwo regarda ailleurs. Il entendit le coup. Le pot tomba et se brisa sur le sable. Il entendit Ikemefuna crier : « Père, ils m'ont tué ! » en se précipitant vers lui. Hébété, Okonkwo tira à son tour sa machette et le frappa. Il craignait de passer pour faible.
Dès que son père revint cette nuit-là, Nwoye comprit qu'Ikemefuna avait été tué, et quelque chose parut se rompre en lui, comme la corde d'une arc trop tendue. Il ne pleura pas. Mais il perdit tout son allant.

Première partie, Chapitre VII.
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Quand les gens furent tous rassemblés, le Blanc leur parla. Il avait un interprète, un Ibo, bien que son dialecte soit différent et désagréable aux oreilles de Mbanta. Beaucoup se moquaient de ce dialecte et de l’usage bizarre que cet homme faisait des mots. Au lieu, par exemple, de dire « moi-même » il disait toujours « mes fesses ».
(….)
-Ce grand Dieu nous a envoyés vous demander de renoncer à vos erreurs et à vos faux dieux pour vous tourner vers Lui afin d’être sauvés quand vous mourrez !
-Tes fesses comprennent notre langue ! lança gaiement quelqu’un, provoquant l’éclat de rire de la foule.
-Qu’est-ce qu’il dit ? demanda le Blanc à son interprète.

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Les proverbes sont l'huile de palme qui fait passer les mots avec les idées.

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« Les oiseaux s'étaient tus dans les forêts, et le monde gisait pantelant sous la vive chaleur vibrante. Puis vint le claquement du tonnerre. C'était un claquement coléreux, métallique et assoiffé, différent du roulement profond et liquide de la saison des pluies. Un vent puissant se leva et emplit l'air de poussière. Les palmiers oscillaient tandis que le vent peignait leurs feuilles en crêtes volantes comme d'étranges et fantastiques coiffures.
Quand enfin la pluie vint, ce fut en larges gouttes épaisses d'eau de grêle glacée que les gens appelaient 'les noisettes de l'eau du ciel'. Elles frappaient durement les corps et leur faisaient mal en tombant, et pourtant les jeunes couraient de-ci de-là avec bonheur, ramassant les noisettes gelées et se les jetant dans la bouche pour les faire fondre.
La terre revint rapidement à la vie et les oiseaux de la forêt voltigèrent de-ci de-là en chantant joyeusement. Une vague odeur de végétation vivante et verte était diffuse dans l'air. Comme la pluie commençait à tomber moins fort et en gouttes liquides plus petites, les enfants cherchèrent un abri, et tous étaient heureux, rafraîchis et reconnaissants. »
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