La quantité d'images dégradantes amassée pour défendre la traite des Noirs et, par la suite, la colonisation, a donné au monde une tradition qui est aujourd'hui, heureusement, défunte, mais aussi une certaine façon de regarder (ou plutôt de ne pas regarder) l'Afrique et les Africains, qui perdure, hélas, à notre époque.
J’espère que personne, parmi vous, ne brûle d’entendre le pour et le contre de la domination coloniale. Vous n’obtiendriez de moi, de toute façon, que les “contre”. C’est pourquoi je veux m’offrir un luxe que la culture de notre époque autorise rarement : une vision des événements qui ne vienne pas du premier plan, ni de l’arrière-plan, mais d’entre les deux, d’un terrain d’entente