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Critique de Myriam3


Une fois passée la petite déception par rapport au style beaucoup plus classique qu'Americanah, j'ai littéralement plongé dans ce premier roman de Chimamanda Ngozi Adichie.

Par le biais de deux adolescents, Kambili et son frère, élevés par un père catholique fondamentaliste dans un milieu aisé, l'auteure confronte religion et rites païens, richesse et pauvreté,dans un pays, le Nigeria, au contexte politique et social fragile.
La vie des deux adolescents et de leur mère est tout simplement cauchemardesque mais Kambili surtout ne pourra pas se dépêtrer seule des lavages de cerveau de son père, qu'elle admire et adore malgré ses violences. C'est lorsque sa tante paternelle décide de les prendre quelques jours chez elle auprès de ses propres enfants, dans un appartement sans eau ni électricité, que la jeune fille et son frère vont se réveiller et commencer à vivre hors du regard pesant de leur père. Ils découvrent la misère mais aussi la joie, le rire, la possibilité de s'affirmer et que la religion peut se vivre dans le bonheur, l'amour et le chant.

Le fait que Kambili soit la narratrice nous oblige à réfléchir et accepter une vision dérangeante de la vie. C'est une lecture forte et bouleversante à la fois sur l'amour et la situation nigériane. Elle me conforte dans l'idée que Chimamanda Ngozi Adichie est vraiment une grande écrivaine.
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