AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fanfanouche24




« Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux États-Unis ? le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l'amour et l'admiration qu'elle portait à son père explosent à chaque page.”

Cet extrait du quatrième de couverture dit le noyau central de ce très beau texte, où Chimamanda Ngozi Adichie exprime avec la plus grande énergie le chagrin insoutenable de la mort brutale d'un père tant aimé et tant admiré, et le supplément de douleur dû à la pandémie et aux restrictions sanitaires, où même enterrer les êtres aimés devient très, très compliqué ou impossible !

L'auteure parle avec talent, finesse, tendresse infinie de la personnalité extraordinaire d'un père savant, lucide , bienveillant, tolérant dans un Nigéria à l'histoire violente, un père et un époux très aimant envers sa famille, ses six enfants qui vont réussir aux quatre coins du monde , dont notre écrivaine, envers qui il ressent , lui-aussi, une fierté immense !

Chimamanda Adichie , parallèlement à ces notes de chagrin foudroyantes, nous parle aussi de son pays natal , des noirceurs de son histoire, des coutumes et traditions spécifiques, envers lesquelles son père n'était pas toujours en accord. ..

Un petit trésor de pudeur et d'intelligence pour honorer un Père, qui fut un socle d'Amour et de Savoir. Comme une flamme, un exemple, un modèle référent, à jamais ; une ABSENCE impossible à combler… !

Ce précieux récit intime me donnera un autre regard, une autre attention affinée, lorsque je lirai ses textes… ce que je vais faire très vite… « Americanah » étant depuis des lustres dans ma PAL… Je viens de réserver à l'une de mes bibliothèques un autre texte mettant en exergue ces traditions nigérianes et les excès qu'elles entraînent parfois : « L'Hibiscus pourpre ». Cela sera une de mes prochaînes lectures !
Commenter  J’apprécie          4810



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}