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Critique de Acerola13


Totalement néophyte en littérature kirghize, c'est en premier lieu le traducteur, Aragon, qui m'a intriguée, avant même l'auteur, Tchinghiz Aïtmatov, dont la vie est pourtant plus qu'intéressante : né dans les années 20, il s'évertue à traduire en kirghize les écrivains russes, puis décrit lui-même son Kirghizstan natal. A l'indépendance de ce dernier, il est nommé ambassadeur et parcourt capitales européennes.

Son court roman Djamilia met en scène un jeune garçon travaillant aux champs, amoureux sans le savoir de la belle Djamilia, la femme de son frère, ce dernier servant dans l'armée à de nombreux kilomètres de l'aïl familial.
L'arrivée de Danïiar, jeune homme boiteux et peu loquace, au passé mystérieux, va venir perturber un équilibre que la fougueuse jeune femme rendait déjà précaire.

Narré à la première personne du singulier, Djamilia est une ode à l'amour : l'amour fraternel, l'amour naissant, mais aussi l'amour de l'amour, à l'image de la profonde tendresse qu'éprouve le narrateur, témoin du sentiment qui éclot entre Djamilia et Danïiar. Aïtmatov lève ici le voile sur les moeurs kirghizes de la steppe, l'organisation de la famille et du travail dans l'aïl, la généralisation de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, la glorification de la nature et des grands espaces ainsi que les tourments amoureux face aux conventions sociales.

Une très belle histoire d'une jeune femme qui choisit de fuir vers la liberté et se rebelle contre le carcan de la vie qui lui est imposée.
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