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Critique de colimasson


Anna, au début, écrivait des poèmes rien que pour sa gueule. Cela s'appelle « poésie lyrique ». Ca tenait la route.


Ensuite, le climat a changé. Les grandes procès de Moscou ont commencé pendant la période de la Iejovchtchina. Son fils fut emprisonné à Leningrad pendant des années et le père de ce fils, bien avant cela, avait déjà été exécuté pour activités anti-soviétiques. Comme Anna était déjà connue en tant que poète à cette époque, elle s'est chargée du devoir de traduire les événements et l'ambiance de l'époque dans ses poèmes.


Pourtant, à bien nous y pencher, à considérer la question comme des êtres humains, nous pourrons remarquer que ces poèmes politiques continuent en fait à s'échafauder sur la même base lyrique que ses premiers écrits. Les malheurs de cette période sont décrits toujours depuis le prisme personnel, donnant l'impression que rien n'a dans le fond vraiment changé, et ceci sans doute afin de pouvoir passer sous la vigilance de la censure mais aussi certainement afin de maintenir la possibilité d'une expression personnelle en plein coeur du totalitarisme objectivant et réifiant.


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