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4,05

sur 71 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Premier roman de Yanis Al-Taïr, je le découvre dans le cadre d'une opération Mass critique.

Nous suivons Alejandro, jeune archéologue parisien multipliant les rencontres féminines, qui apprend au début du roman que sa soeur Laura, est atteinte d'une leucémie myéloïde aigue. Ce coup de massue, entraîne des remises en questions et des réflexions sur de nombreux sujets de société actuels.

On sent que l'auteur est très cultivé, il écrit plutôt bien, tout est documenté, et on relève de nombreuses références littéraires, scientifiques, géopolitiques et historiques. J'ai apprécié certains passages en particuliers, comme les réflexions musicales avec le personnages d'Azadeh, et surtout sur la fin du livre la comparaison de l'interprétation scientifique versus religieuse du jardin d'Eden et de l'apocalypse dont j'ai trouvé le point de vue intéressant.

Mais malgré toutes ces petites références et idées intéressantes, j'ai regretté que rien de soit vraiment approfondi. de nombreux sujets très variés sont abordés: la maladie, les médecines alternatives, printemps arabe, immigration, choix de vie (famille versus carrière), révolution iranienne, système de santé français.. et j'en passe. Mais tout est survolé, on relève quelques clichés parfois teintés d'ironie, mais je suis restée sur ma faim.

Deuxième point, les dialogues manquent franchement de réalisme. Par exemple l'accent du personnage de Sacha transcrit par la répétition toutes les 4 lignes de "My friend" est agaçante. J'ai découvert Damasio le mois dernier, et linguistiquement la comparaison est rude. de même, les lettres d'Aemilia, document archéologique supposé être le journal intime d'une jeune fille qui aurait vécu en 519 n'est pas du tout crédible. L'histoire est survolée très superficiellement et le langage de la jeune fille pourrait être celui d'un influenceuse en 2024 qui décrirait son profil sur un site de rencontre: "Je suis mate de peau, plus grande que la moyenne, et mes cheveux sont longs et sombres comme le jais… toujours d'humeur égale mais de nature timide, je suis mariée depuis un an".

Mais ce qui m'a le plus gêné, dans ce livre c'est le rapport aux femmes:
- Excepté sa mère et sa soeur, toutes les femmes sont décrites avant tout par leur physique et leur rapport aux hommes et au sexe (ce qui n'est pas du tout le cas des hommes).
- Pourquoi faut-il que Mathilde se débatte avant de faire l'amour pour la première fois avec Alejandro?? Pas très 2024...
- Et pourquoi l'externe du service d'oncologie (qui devient l'interne quelques pages plus loin) doit elle porter des faux ongles??? En pratique, vraiment ça n'existe pas dans les services de soins hospitaliers.

J'avoue qu'en additionnant ces détails, avec les multiples préjugés du personnage sur les "bobos", le bio, ainsi que son diagnostic très sûr de l'homosexualité de Sébastien après une simple poigné de main ne m'ont pas rendu Alejandro très sympathique malgré le drame qui le touche.

Mais peut être que ce ne serait effectivement pas mon meilleur ami dans la vrai vie non plus et que je ne suis finalement pas la cible.
Tout cela n'est que mon humble ressenti et n'a évidemment pas valeur de vérité absolue.

PS: vrai question: y a t il vraiment des nuits polaires à l'Est du Lac Baïkal? J'avais l'impression que ce n'était pas la bonne latitude mais j'ai du mal à trouver l'information…

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Qui trop embrasse mal étreint!

Ce roman embarque la lectrice tous azimuts, de Rabat à Montreuil, de Jérusalem au Caire, Pompéi et j'en passe, j'ai oublié l'Alexandrie romaine....
Les thèmes abordés sont variés, trop variés : l'accompagnement de la soeur du narrateur atteinte d'une leucémie très maligne, les recherches archéologiques et l'utilisation de l'analyse de l'ADN, le métissage des cultures, les révolutions arabes de 2011... et j'en passe et des plus compliqués. Sans parler des concepts non maîtrisés faisant appel à la physique quantique, les querelles théologiques byzantines....
les histoires d'amour et les récits érotiques surchargent l'histoire déjà assez embrouillée.
Les excès de boisson bière ou grand cru de Bourgogne m'ont fatiguée.

Avant d'éditer un livre, il convient de relire soigneusement l'orthographe. On peut pardonner une coquille mais des fautes d'orthographe systématiques agacent : majuscules oubliées, accents circonflexes sur les u absents, "passer" au lieu de "passé" et j'en passe.... Les éditions du Lointain devraient embaucher un correcteur.

la Masse Critique de Babélio est l'occasion de découvrir "à l'aveugle" sans critiques de Presse ou de blogs, des premiers romans et des auteurs inconnus. J'adore cette aventure même si on n'est pas à l'abri d'une déception





Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Livre reçu par la maison d'édition sur une proposition de Babelio.

"Jardins d'exil" se présente comme un récit ambitieux, explorant des thèmes profonds tels que la maladie, la famille et les bouleversements historiques. L'auteur tente de tisser une intrigue complexe mêlant le drame personnel d'un jeune homme à la toile de fond des révolutions arabes de 2011.

Malheureusement, l'ambition du roman n'est pas à la hauteur de sa réalisation. La principale déception réside dans le style d'écriture, qui s'avère souvent lourd et alambiqué. L'auteur s'égare dans de longues phrases alambiquées et des circonvolutions langagières qui nuisent à la fluidité du récit. J'ai vraiment eu du mal à lire le livre entièrement.

De plus, l'intrigue peine à se développer et s'enlise dans des détails secondaires sans importance. On perd le fil du récit principal, ce qui rend la lecture laborieuse et frustrante. 
Le rapport aux femmes est particulièrement exaspérant,leur physique y occupe démesurée et la violence dans la sexualité n'y est pas absente.
Le personnage principal est pénible et prétentieux et c'est ainsi que c'est écrit, à sa manière. Pénible donc

Malgré ses défauts, le roman n'est pas dénué de qualités. L'auteur évoque Montreuil avec sincérité et le thème du cosmopolitisme est sympathique, mais à la fin il se perd dans une théorie assez fumeuse.

''Jardins d'exil" est un roman qui souffre d'un style trop alambiqué et d'une intrigue confuse. La lecture est laborieuse et ne m'a pas procurée le plaisir attendu. 

De façon subjective, je ne vous recommande pas cette lecture donc.

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Jardins d'exil est un titre prometteur qui ouvre la porte à l'évasion. L'auteur en ouvre plusieurs des portes, même beaucoup. C'est un livre un peu déroutant au début car cela part un peu dans tous les sens. Comme un ami (on en connaît tous un) qui fait plein de digressions lorsqu'il vous raconte une histoire. Ici, le jeune Alejandro rencontre quelqu'un et va nous raconter l'histoire de son grand père par exemple. Ou bien cela va lui rappeler un spectacle et il va raconter ce spectacle. Si bien, qu'on ne sait pas trop où on va. Puis petit à petit l'histoire se resserre autour de la soeur d'Alejandro qui apprend qu'elle est atteinte d'une leucémie et autour de l'histoire antique de deux femmes dont le mystère est à percer dans leurs ADN.
Pour ma part, j'ai été touchée par l'histoire de sa soeur et des conséquences sur sa famille et du lien avec son frère. Je suis restée davantage imperméable à l'enquête autour du journal intime byzantin et à son autrice.
L'auteur semble fourmilier d'idées, avoir plein de choses à dire et à partager. Mais c'est presque trop et on aurait envie qu'il se canalise davantage.
Au passage, j'ai identifié plusieurs petites fautes et/ou coquilles qui mériteraient une correction.
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Merci à l'opération Masse Critique pour l'envoi d'un premier roman, Jardins d'exil, de Yanis Al-Taïr.
L'histoire se déroule en région parisienne, autour de la maladie de la soeur du narrateur, mais est aussi ancrée dans le bassin méditerranéen entre le Maroc, l'Espagne, l'Egypte pendant les émeutes de la place Tahir , Jérusalem ….Le destin d'une jeune femme d'Alexandrie du VIe siècle nous parvient aussi, grâce à son journal intime miraculeusement retrouvé.
Plusieurs aspects du roman auraient pu être améliorés. C'est brouillon, avec au début un rêve vraiment confus mêlant des époques et des identités différentes. le contenu et le style du journal intime d'Aemilia sont vraiment peu crédibles, de même que le personnage de Théodora. D'ailleurs tous les personnages lisent « dans le texte » le manuscrit d'Aemilia, qui à l'époque aurait dû être écrit en grec. Les digressions sur la physique quantique, la politique, (entre autres) s'intègrent mal. Finalement l'histoire aurait pu donner matière à plusieurs romans, elle est assez décousue.
Autre point faible, l'expression et la correction de la langue (assez nombreuses fautes d'orthographe, d'expression, de ponctuation, images et métaphores surabondantes ). J'ai noté par exemple le « haut bois » pour le « hautbois », un personnage arrive « la tête plongée sur le carrelage blanc rutilant », on a « exhumée » pour « inhumée », « apathique » pour « antipathique », elle « transfert », etc. Une bonne relecture se serait imposée.
C'est dommage parce que le roman a construit des personnages variés : Youssef, Sacha, Laura, les parents, etc. La ville de Montreuil près de Paris est montrée de façon vivante, entre pauvreté, quartiers populaires et boboïsation. Les villes méditerranéennes prennent aussi vie sous la plume de l'auteur. La lutte contre la maladie de Laura nous touche, de même que les relations entre patient et soignants. Un scénario solide aurait permis de relier tout cela.
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