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sur 316 notes
Amanda, Clay et leurs deux ados ont loué pour leurs vacances une jolie maison avec piscine à Long Island. Mais dès la deuxième nuit, des visiteurs surgissent : les propriétaires de la maison viennent s'y réfugier, car il se passe visiblement quelque chose d'anormal à New York...
Voilà que commence une étrange cohabitation forcée où, coupés du monde extérieur, isolés en pleine campagne, les uns et les autres vont devoir confronter leurs peurs. Que se passe-t-il ? Doivent-ils partir, rester ? Il va leur falloir lutter contre leur imagination et la panique grandissante - le lecteur aussi s'interroge, mais bénéficie d'indices ici et là.
La langue de Rumaan Alam est assez osée, il ne critique pas ses personnages mais il ne les épargne pas non plus, dans toute leur lâcheté et leur humanité. Sans tomber tout à fait dans le cynisme, il fait preuve d'un réalisme cru qui pourrait paraître cruel. Que ferions-nous dans pareil contexte, si terrible et si réaliste ?
Je suis étonnée de ne pas avoir plus entendu parler de ce roman, j'avoue même l'avoir choisi pour sa couverture avant même d'en avoir lu son résumé ! Car il interpelle forcément, poussant à s'interroger sur la dépendance aux réseaux, sur ce qui est vraiment important lorsqu'on ignore de quoi demain, ou même la prochaine heure, sera fait : quoi de plus important que d'être ensemble ?
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Résolument actuel. Ce livre est excitant, déconcertant, dérangeant. Rumaan Alam décortique la réalité d'une famille en vacances comme il le ferait d'un plat de langoustines. On est face à une peinture ultra-réaliste, posant un regard doux-amer sur une époque et des gens perdus mais non dénués d'émotion. La profondeur de caractère que l'auteur parvient à insuffler à ses personnages, ainsi que le regard acide font de ce roman un plaisir, une réussite.

Plus que cela, je dirai que la montée crescendo du suspense distillé goutte après goutte avec un naturel fou (on dirait que même l'auteur ignore l'issue de la situation en écrivant les lignes!!!) est ce qui fait de cet écrit un chef-d'oeuvre. Un roman d'anticipation peut être très raté ou très réussi, et ici c'est le deuxième cas. J'ai éprouvé avec ce roman des émotions que rarement j'ai avec d'autres livres. Je suis si heureuse de l'avoir repéré puis lu ! le titre est très juste lorsqu'on lit le livre... Je ne peux tarir d'éloges.
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Lecture sympathique, j'ai bien accroché à ce roman.
Attention tout de même, à la simple vue du résumé, on pourrait s'en faire une fausse idée. Certains thèmes ne s'imposent pas dans le livre; il ne parle pas spécialement de racisme (comme on aurait pu s'y attendre) mais est plutôt une courte chronique de l'apparition de problèmes graves (mais mystérieux et inexpliqués) pouvant mener à une forme d'apocalypse (on le devine) en se focalisant sur un tout petit groupe de personnes isolées.
Les derniers chapitres sont très prenants, avec du suspense, mais le livre progresse petit à petit, montrant toute l'illusion de sécurité que nous apporte notre mode de vie matérialiste, sans pour autant en faire une vraie critique.
Le tout n'est pas exceptionnel non plus, mais j'ai bien accroché et j'imagine totalement une adaptation en film ou en série.
Il manque toutefois pour cela un véritable épilogue.
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Le Monde après nous de Rumaan Alam est un peu (pour moi) l'OVNI de la rentrée littéraire. 👽

Une couple d'américains et leurs deux ados de la classe moyenne partent en vacances dans un endroit isolé. La maison, réservée sur Airbnb, est magnifique, ressemble à une photo de magasine et possède piscine et jacuzzi. Elle borde une forêt et les commerces necessitent de prendre la voiture : une vraie coupure pour ces citadins! 🏡🌲🦌

Bon, là, vous avez compris que tout ne va pas se passer comme prévu ! 🌍

Un soir, un couple se présente à la porte comme étant les propriétaires de la maison. Ils parlent de blackout, de coupure d'électricité à New York et qu'ils ne peuvent plus rentrer dans leur résidence principale.
Le doute s'installe sur les propos de ces inconnus d'autant que l'électricité de cette maison fonctionne. Mais plus la télévision ni les portables...🍷🔪🍽

J'en ai assez dit. 😁

Outre la tension que l'auteur va installer petit à petit et qui nous tient en haleine jusqu'au bout, il parle ici de l'Amérique actuelle. du paraître, des bonnes convenances de ce qui est attendu de chacun dans cette société aseptisée où rien ne doit sortir du cadre.
Une amerique où la nature devient hostile et les technologies rassurantes.
C'est bien écrit, une écriture très visuelle et esthétique.
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Amanda, Clay et leurs enfants quittent New York pour une semaine de vacances à Long Island. Les vacances s'annoncent parfaites : la villa est superbe, nichée en pleine forêt. Les enfants s'amusent dans la piscine, le couple profite de moments en tête à tête. Mais la deuxième nuit, ils entendent frapper à la porte. Malgré une certaine inquiétude (entendre frapper à la porte en pleine nuit dans une maison isolée alors qu'on n'attend personne, pour moi c'est plus qu'inquiétant, c'est terrifiant !), Clay décide d'ouvrir. A la porte, un couple de sexagénaire afro-américains. G.H. et sa femme Ruth expliquent être les propriétaires de la maison, New York est plongée dans le noir suite à une gigantesque coupure d'électricité, la panique se répand et ils ont préféré quitter la ville. Ils demandent à pouvoir loger dans le studio du sous-sol contre indemnisation d'une partie des frais de location. Après quelques hésitations, Amanda et Clay acceptent. Débute alors une cohabitation forcée, alors même qu'ils sont coupés du monde.

Au début, récit léger d'une famille en vacances, la tension monde rapidement dès lors que G.H. et Ruth arrivent à la maison. Amanda et Clay voient d'un mauvais oeil l'intrusion des propriétaires pendant leurs vacances. Leur séjour idéal est bouleversé, l'illusion que cette jolie maison est la leur se dissipe et ils ne peuvent se défaire d'une certaine méfiance un peu raciste envers eux. Peut-être ne sont-ils pas les propriétaires mais le personnel d'entretien ? Ruth et G.H. qui ont quitté New York effrayés par la situation qu'ils ne comprennent pas, ont également du mal à supporter la présence de cette famille dans leur maison. Pourtant malgré la tension grandissante entre les couples, amplifiée par l'incertitude et l'isolement, le temps semble suspendu, ralenti.

C'est justement cette impression d'entre-deux qui fait de ce roman un récit post-apocalyptique original. La situation est grave, l'auteur nous le fait comprendre à de nombreuses reprises par de simples petites phrases, mais sans que jamais ni les personnages ni le lecteur ne comprenne ce qui se passe. Ce sont les quelques jours, quelques heures, qui suivent la catastrophe, ces moments avant que les gens ne basculent complètement dans un monde complètement changé. A moins qu'il ne faille y voir une métaphore de notre monde qui change et qui doit changer, s'affranchir de la dépendance à la surconsommation, aux énergies fossiles, aux réseaux... Problématique on ne peut plus actuelle…

Malgré ces éléments intéressants, j'ai eu du mal à vraiment accrocher à cette lecture. A cause des personnages principalement, que j'ai trouvés survolés et peu caractérisés. Agaçants surtout, en particulier Amanda, un peu bêcheuse et G.H. suffisant et content de lui. Je n'ai pas non plus accroché à l'écriture, trop plate à mon goût.

Une lecture dont je ressors mitigée…
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Nous avons ici un huit-clos extrêmement anxiogène ! En effet, nous n'avons pas plus d'infos sur ce qu'il se passe vraiment, les personnages sont coupés du monde à cause d'une panne de réseau et ils sont isolé dans une maison au fin fond de la campagne. le roman ne se concentre pas sur le phénomène qui a provoqué cette isolation mais plutôt sur les réactions de chacun, c'est un aspect que j'ai beaucoup apprécié. Les protagonistes, leurs actions et réflexions nous permettent de nous identifier facilement à eux et pour ma part c'est ce qui m'a d'autant plus déstabilisée dans ce roman. C'est un roman qui se lit assez vite car impossible de quitter cette ambiance (plutôt paradoxal vu le type d'ambiance mais bon) malgré cela je sais que je ne vais pas l'oublier aussi vite car il fait pas mal réfléchir sur le monde actuel, l'accès aux informations immédiates, le "tout tout de suite" et il suffit de voir la réaction de certaines personnes lorsqu'elles n'ont plus accès à un smartphone pendant quelques heures pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Direction les Etats-Unis avec ce deuxième titre de la Rentrée littéraire. Amanda et Clay sont un couple de New Yorkais blancs qui partent en vacances dans une maison isolée avec leurs enfants. La maison est canon, au-dessus de leurs moyens, mais pour une semaine ils s'offrent ce plaisir. Dès le début, le couple, et particulièrement Amanda, m'a crispé, elle est pleine de préjugés, un peu pédante et obsédée par les odeurs. Elle est assez négative, même envers ses enfants. Cela ne s'arrange pas lorsqu'au cours de la deuxième nuit un couple frappe à la porte. Il s'agit des propriétaires qui leur expliquent qu'un black-out a eu lieu, que c'est terrifiant et qu'ils souhaiteraient passer la nuit dans la chambre située au sous-sol.

Mais problème : le couple en question est noir. Il est donc improbable qu'ils puissent posséder une si luxueuse maison secondaire… Ne serait-ce pas plutôt des terroristes qui vont les attaquer pendant leur sommeil ? Heureusement lorsqu'ils proposent un important dédommagement, Clay revient à la raison et ils acceptent… Attention G.H. et Ruth ne sont pas en reste concernant les critiques et certitudes sur le monde, l'éducation, etc. Si je ne me suis reconnue en aucun des personnages, j'ai trouvé très intéressant cette critique de la société américaine moderne.

Car en effet dans ce roman, il ne se passe pas grand chose, c'est la psychologie des personnages qui est intéressante. L'aspect dystopique de la possible fin du monde n'est qu'un prétexte à mettre en lumière notre individualisme et notre dépendance à la technologie, mais aussi de confronter des milieux sociaux différents dans un huis clos à l'ambiance oppressante. Les personnages sont assez attentistes, il ne tentent pas par tous les moyens de savoir ce qu'il se passe, ne font pas preuve d'héroïsme, mais continuent d'effectuer des gestes banals.

C'est un livre très intéressant, mais la fin ouverte et l'absence d'explications sur ce qu'il se passe m'a donné l'impression que ce n'était pas abouti, je suis donc mitigée. Si vous cherchez une vraie dystopie, passez votre chemin car la fin du monde ne sert que de toile de fond. Mais si vous souhaitez lire un roman minimaliste, bien écrit qui dépeint les travers de nos sociétés modernes, allez-y ! Il est dans votre wishlist ?


Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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J'ai démarré le livre en ne sachant absolument pas à quoi m'attendre. Je n'avais pas idée du sujet et je suis restée en haleine, ne sachant pas d'où provenait le danger. J'ai adoré ce suspens. Je l'ai lu rapidement, et j'ai eu l'impression de vivre au rythme du livre. J'ai beaucoup aimé.

Je n'ai jamais vu le film, je vais donc le regarder prochainement.
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Amanda et Clay, un couple de la classe moyenne de New York, décident de partir en famille dans une superbe maison à Long Island pour des vacances bien méritées. Mais leur tranquillité est brusquement interrompue par l'arrivée impromptue de Ruth et G.H., les propriétaires de la maison, fuyant une situation inconnue qui a complètement coupé les communications à travers le pays. Désormais isolées et privées de tout contact avec l'extérieur, les deux familles doivent cohabiter. Bientôt, un bruit effrayant retentit à l'extérieur, faisant monter la tension d'un cran...
Rumaan Alam met en avant les faiblesses dues à notre dépendance à la technologie, imaginant un futur où l'humanité pourrait se retrouver totalement seule et sans connexion, entraînant un état de chaos généralisé.
Une lecture qui m'a beaucoup plu. C'est un huis clos captivant avec une atmosphère mystérieuse, tendue et parfois oppressante qui nous tient en haleine du début à la fin.
Après avoir fini le livre, j'ai rapidement regardé son adaptation sur Netflix, impatiente de retrouver cette atmosphère tendue et apocalyptique. le film ne m'a pas déçue, même s'il présente des différences notables par rapport au livre. La première, assez surprenante, est que les propriétaires dans le film ne sont pas un couple, mais un père et sa fille.
De plus, plusieurs scènes ont été ajoutées pour donner plus de dynamisme et de mystère au film, à mon avis.
La fin est aussi plus explicite que dans le livre.
En résumé, j'ai apprécié à la fois le livre et le film, et j'ai certainement aimé le film davantage grâce à ma lecture préalable du roman.
Lien : https://www.instagram.com/cl..
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