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Critique de Alfaric


Il était une fois Aladin un aventurier roturier devenu calife à la place du calife grâce aux pouvoirs du djinn contenu dans la lampe merveilleuse... Il veut connaître son avenir, et le démon lui révèle qu'il mourra de la main de son fils : ni une ni deux, le calife ordonne la mise à mort de tous ses fils ! Sauf que les mères se révoltent et que le démon se fait une joie de trucider tout le monde... Sauvé des eaux, seul un bébé échappe au massacre des innocents grâce au courage et à l'astuce de sa mère : remember Sargon, Cyrus et Moïse ^^

Avec l'humour qui le caractérise Christophe Arleston passe à la moulinette "Les Mille et une et nuits", mais pas que puisque qu'il reprend les mythes d'oedipe, Jason et Thésée donc l'ancestrale quête du héros au mille et un visages (mythe primordial de l'humanité raillé du haut de leurs tours d'ivoire par les intellos se croyant au-dessus du commun des mortels). Comme la série est courte et a été conçue pour l'être, elle n'a pas le temps d'être victimes du Syndrome Vance qu'on retrouve souvent chez l'auteur, ou pire encore du Syndrome Jean Dufaux...
1ère vague : la magie et par l'extension la lampe merveilleuse passent du Côté Obscur car si le pouvoir corrompt le pouvoir absolu corrompt absolument ! (remember l'Anneau Unique)
A-la-din, Turabah, Ali Baba et SinBad sont tous des collectionneurs d'objets magiques obnubilés par leurs trouvailles… Richesses, pouvoirs, savoirs, ils en veulent toujours plus, mais pour gagner il ne faut pas en avoir, les conserver et les augmenter mais être prêt à sans servir et à les abandonner car il s'agit du seul moyen d'être libre, et de rend les autres libres (car la compétition et le succès à tout prix, c'est la guerre de tous contre tous !)
2e vague : les clichés disney en prenne pour leur grade ! ^^
Azna n'attend pas son prince charmant, elle va le chercher et le ramène par la peau des fesses (avec les crocs ou les griffes quand elle passe en mode Bagheera du Livre de la jungle ^^), l'ignoble Jaffar est remplacée par une Turabah qui emprunte à la Reine de Coeur d'Alice au Pays des Merveilles, la formule pour invoquer le djinn est « supercalifragilisticexpialidocious », en sachant que le gentil et jovial géant bleu est remplacé par un monstre anthropophage cruel, violent et sadique
3e vague : girl power !
Le destin s'incarne en une mère disparue, le héros est coincée entre la haine d'une reine-sorcière de et l'amour d'un princesse métamorphe, les femmes du harem vont la révolution, la porte de la caverne (« sésame, ouvre-toi ! ») est de sexe féminin et participe au Grand Soir féministe, et Sinbad qui pensait manipuler Azna et se servir d'elle se retrouve finalement complètement à sa merci avant d'épouser sa philosophie de la vie... Ah ça c'est autre chose que cette saloperie de machisme de la bande dessinée qu'on s'est trop longtemps coltiner trop longtemps traîné ! Doit-on en remercier Audrey Alwett qui co-scénarise la série ? En BD aussi, la femme est l'avenir de l'homme ^^

Tome 1 : "Le Cratère d'Alexandrie"
https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-tome-1--Le-Cratere-dAlexandrie/170004/critiques/1561357

Tome 2 : "La Griffe du génie"
https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-tome-2--La-griffe-du-genie/170005/critiques/1562183

Tome 3 : "Les Ombres du Harem"
https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-Tome-3--Les-Ombres-du-Harem/276471/critiques/1604538

Les graphismes de Pierre Alary assisté aux couleurs de Jean-Paul Fernandez sans êtres exceptionnels sont très plaisants pour la bonne raison qu'ils collent très bien au mélange aventure vintage et humour presque cartoonesque.
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