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Critique de ninamarijo


Svetlana Alexievitch est Biélorusse ces écrits de guerre notamment « les cercueils de Zinc » sur la guerre en Afghanistan l'ont fait connaître en France. En 2016 Svetlana s'est vu décerner le prix Nobel de littérature « pour son oeuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque… »
Dans « Derniers témoins » Svetlana Alexievitch « frappe fort » ! Ces témoignages sur la guerre, souvenirs d'enfants entre 5 et 7 ans sont bouleversants et insoutenables. Ecrivaine sur, disons, « le devoir de Mémoire » elle nous livre, une fois de plus, des récits sur les ravages de la seconde guerre mondiale, car, se souvenir c'est tirer de l'oubli et témoigner pour laisser des traces aux générations futures, pour que la souffrance ne soit pas inutile ou banale, pour faire cesser l'atroce car, « ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter et à commettre les même erreurs. » et même si nous constatons qu'il n'en n'est pas toujours ainsi, Svetlana Alexievitch s'entête à marteler son message, et comme elle a raison !
le philosophe Alain dit « le souvenir commence avec la cicatrice » quelle vérité ! Pour l'enfant les souvenirs de guerre sont construits autour de son monde, celui qui le rassure et l'enracine dans la vie. Ces adultes content des ruptures brutales, la perte de leurs repères de leurs attaches affectives : un père qui les quitte une mère qui pleure, une maison, leur nid, bombardée et en feu et la fuite … toujours la fuite. Leur monde s'écroule, perd ses couleurs tout devient noir, gris…Et cette souffrance devient la plus grande injustice à nos yeux. Ces images ont laissées des empreintes, des traces dans leurs mémoires. Et sur ces images sélectives et très fragmentaires qui sont devenus des traumatismes, ces adultes ont encore du mal à mettre des mots l'émotion resurgit vive et douloureuse.
Un livre fort, où les mots, innocence et insouciance, ne riment plus avec enfance.
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