AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 254 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman nous raconte l'histoire des Darling, une famille de riches américains new-yorkais: Carter Darling, le patriarche a bâti sa fortune dans les placements financiers. Il est beau, puissant, il est l'heureux père de deux filles magnifiques, possède un appartement sur Park Avenue et une maison dans les Hamptons, il a donc tout ce qui symbolise la réussite et la puissance. Mais la crise financière de 2008 fera voler en éclat les certitudes et mettra surtout à jour les failles et les hypocrisies de ce système hautement immoral. Son gendre, le jeune avocat Paul Ross va se trouver bien malgré lui au coeur de la tourmente et devra choisir son camp.
Sans être très original, ce roman n'en est pas moins intéressant: le système "Madoff" et la chaîne de Ponzzi y sont disséqués de façon très claire, l'intrigue est bien ficelée et les personnages bien campés. Une lecture agréable et prenante.
Commenter  J’apprécie          110
"Plonger, ça n'est pas drôle, mais c'est mille fois mieux que de se noyer.".
Avec "Park Avenue", Cristina Alger propose au lecteur de plonger dans le monde de la finance aux Etats-Unis, en pleine crise financière de 2008, où l'affaire Madoff est encore présente dans tous les esprits et où les scandales financiers ne cessent de s'additionner, entraînant la fermeture d'entreprises financières et laissant des centaines de personnes sans emploi avec peu de perspective pour retrouver un travail dans un milieu si entaché et décrié par la presse du monde entier.
Cristina Alger connaît parfaitement bien la haute société new-yorkaise qu'elle décrit dans son récit, ne serait-ce que parce qu'elle-même en est issue, tout comme du monde des avocats d'affaires spécialisés dans la finance, métier qu'elle a exercé avant de devenir écrivain.
Son roman colle parfaitement à la réalité, c'est l'une de ses caractéristiques qui m'a le plus frappée au cours de ma lecture.
J'y ai trouvé une ville de New-York exerçant une forte attraction sur une partie de la population américaine, notamment chez les plus jeunes qui souhaitent à tout prix y percer mais finissent par se brûler les ailes dans un univers avec ses codes qu'ils ne maîtrisent pas et qu'ils ne maîtriseront jamais, car l'élite new-yorkaise ne voit pas d'un très bon oeil ces jeunes loups et n'aura de cesse de leur rappeler leurs modestes origines.
Un monde à part avec ses lois et ses codes où tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, une monde que j'ai déjà effleuré du doigt dans les romans "Gossip Girl" de Cecily von Ziegesar.
New-York serait donc une ville impitoyable ?
C'est ce qui ressort du roman de Cristina Alger, un roman multi-voix offrant la perspective de Paul Ross, jeune avocat entré dans le clan Darling par son mariage avec Merrill et dans l'entreprise familiale suite à son licenciement d'une société financière venant de faire faillite : "Il avait cru que les choses iraient mieux une fois qu'il commencerait à travailler à Delphic. Il avait cru que rien ne pourrait être plus stressant que ce qu'il avait vécu à Howary, surtout après la mise en cause de la boîte.", mais également celle d'Yvonne, la secrétaire de Penzell et Rubicam, les avocats protégeant les intérêts de la société de Carter Darling : Delphic, et du fonds incriminé RCM : "Il y avait tellement de choses qu'elle savait - des choses qu'elle ne devrait pas savoir, des choses qu'elle était censée avoir oubliées, des choses qu'elle n'était, croyait-on, pas suffisamment intelligente pour deviner toute seule. Cela faisait d'elle une menace.", de Marina, une jeune femme qui finit par réaliser que son rêve new-yorkais n'est pas celui auquel elle croyait et que le plus important dans sa vie c'est sa famille, en somme de toute une galerie de personnages qui vont se croiser, échanger, parfois se rencontrer et oeuvrer à un but commun : pour certains préserver Delphic, pour d'autres faire chuter cette société et sauver leur peau.
Ce roman est construit intelligemment, avec une introduction mystérieuse et un épilogue inattendu qui prendra par surprise le lecteur, à tel point qu'il est difficile, voire quasi impossible, de se rendre compte qu'il s'agit du premier roman de l'auteur.
Toutefois, ce livre pourrait sembler ardu à la lecture pour une personne novice à la finance et aux termes parfois barbares employés par l'auteur.
Ce n'était pas mon cas si bien que je comprenais ce dont il était question, néanmoins je me demande quelle en serait la perception par une personne ne connaissant pas grand chose au fonctionnement de la bourse ou aux opérations financières.
Je regrette également la fin, expédiée un peu trop vite et qui laisse certains personnages sur le carreau et le lecteur dans l'incertitude concernant leur avenir.
Il ne manque par grand chose à Cristina Alger pour tenir ses personnages du début à la fin et c'est un peu dommage qu'elle se soit en quelque sorte relâchée sur les dernières pages alors qu'elle les maîtrisait jusque là, mais c'est à mon avis un défaut de débutante qui peut se corriger par la suite.
Je regrette aussi l'absence d'un côté mordant, elle reste finalement gentille avec ses personnages, là où elle aurait sans doute pu se permettre plus de mordant, de coups bas et de méchanceté.
C'est aussi en cela que je trouve la fin moyenne, finalement l'auteur fait le choix de baisser le rideau au moment des mises en accusation et des procès, un peu trop facile et convenue comme façon de terminer le récit de cette famille qui chute de son piédestal pour être traînée dans la boue.
Là où par contre j'ai été déçue voire agacée, c'est par les nombreuses coquilles présentes dans le roman.
Des fautes de frappe, principalement des inversions de lettres, voire même des mots carrément zappés comme dans cette phrase : "Sans doute cela avait-il à voir avec le fait qu'elle se sentait.", fatiguée ? épuisée ? Car la phrase précédente n'a rien à voir avec son odeur corporelle mais plus par rapport à son état physique voire mental.
Il n'y a donc plus de relecture avant impression et publication ?
Voilà ce qui dégrade quelque peu l'image d'une maison d'édition comme Albin Michel, alors que la présentation du livre et la couverture sont réussies.

"Park Avenue" ou l'univers impitoyable de Wall Street, là où l'argent ne dort jamais, est un premier roman marquant avec une bonne maîtrise du sujet et une narration tendue qui ne se relâche qu'aux derniers mots écrits sur le papier.
Une belle découverte et une auteur à suivre qui travaille déjà à son second roman.

Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          100
Une fois passées les 1ères pages où le décor est et les personnages se mettent en place, j'ai été assez vite happé par l'intrigue.
Ce roman se situe en pleine crise financière de 2008 aux Etats-Unis et raconte avec cynisme l'effondrement d'une grande famille de la finance new-yorkaise.
Carter le patriarche, sa femme Ines et leur 2 filles Merill et Lily forment la famille Darling et sont à la tête d'un empire financier solide. La crise va fragiliser les liens d'amour et de confiance de tous ces personnages. La véritable question sera : doit-on faire face et se serrer les coudes ou bien tout simplement sauver sa peau ?
Le style de Cristina Alger est plaisant. Les chapitres forment une sorte de compte à rebours : les jours et les heures sont notés précisément comme si le temps était compté avant la chute.
Petit clin d ‘oeil nostalgique : le roman m'a rappelé l'ambiance impitoyable de Dallas et de Dynastie !
Lecture agréable mais sans aucune surprise.
Commenter  J’apprécie          70
Si - sommes toutes - la lecture est agréable, une fois la dernière page tournée, c'est une immense impression de déjà vu qui apparaît. Les personnages sont hyper typés - le patriarche surproctecteur de son clan mais finalement pas si clean et plus fragile qu'il n'y paraît. La fille si jolie, si mondaine mais également tellement superficielle et puis sa soeur aînée, moins bling bling mais beaucoup plus belle à l'intérieur... le milieu de Wall Street avec les avocats véreux et les traders avides et sans morale... Et enfin, New York, les Hamptons et les new-yorkais de la WASP.... L'intrigue est tout aussi commune : des fonds qui disparaissent, des imbroglios boursiers... Même l'épilogue ne surprend pas... Des clichés, des clichés, des clichés !
Commenter  J’apprécie          44
La crise financière vue d'en haut. Lorsque l'on a atteint les derniers échelons de l'ascension sociale New-Yorkaise, d'où rien ne semble pouvoir arriver et qui rend dès lors la chute plus rude encore.

Entre critique sociale et thriller financier, Cristina Alger nous donne un formidable livre écrit de l'intérieur de ce monde de la finance.
Commenter  J’apprécie          30
Par un week-end gris et pluvieux d'Halloween, quoi de mieux que de rester au fond de la couette, en compagnie d'un livre et d'une bonne tasse de thé ?

Carter Darling est un self-made man à la tête d'un empire financier gigantesque qu'il a bâti à partir de rien (ou presque). Malheureusement, le monde de la finance est à l'agonie depuis les événements du 11 septembre qui ont bouleversé les Etats-Unis, et qui ont surtout annoncé une crise sans précédent, soldée par le crash boursier de 2008. Mais c'est la mort de son associé principal qui signe le début de la chute de l'empire Darling, confrontant Carter et sa famille à des choix difficiles: la bourse ou la vie ?

L'intrigue plutôt saisissante fait qu'on se laisse emporter facilement, malgré quelques pertes de repères à certains moments en ce qui concerne les personnages. Quand il ne s'agit pas des Darling, on peine un peu à tous les replacer, bien qu'il s'agisse en quelque sorte d'une représentation de chaque « partie prenante » de cette sphère un peu nébuleuse de « gens riches, voire très riches» (les journalistes, les avocats, les dommages collatéraux); la tâche n'est pas toujours facilitée avec les pirouettes chronologiques qui rythment le livre.

La chronologie est d'ailleurs intéressante dans ce livre : les ellipses et les retours en arrière sont nombreux ; agrémentés par les alternances de point de vue des personnages, ils constituent un élément important dans la narration, que ce soit pour la mise en contexte, ou la présentation des personnages et de leurs antécédents. La gymnastique est assez déstabilisante au début mais pas désagréable, puisque les transitions sont plutôt bien faites. L'histoire se déroule sur une semaine, comme l'indiquent les titres de chapitres, mais le noeud de l'histoire est centré sur le week-end de Thanksgiving, un laps de temps sensé s'écouler rapidement, mais pourtant qui semble s'étirer, menant une sorte de tension ambiante à son apogée.

Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Les Feux de l'Amour (avec le côté léger et glamour en moins) et Une place à prendre de J.K Rowling. En effet, le personnage de Carter Darling, P-DG de son entreprise familiale, patriarche d'exception et reconnu comme une figure assez importante dans « la haute » n'est pas sans rappeler Victor Newman ; Inès, sa femme, mystérieuse, élégante et charismatique ressemble un peu à Nikki Newman sur certains aspects. L'intrigue en elle-même (la mort d'un personnage, la confrontation de bulles sociales, un peu hors-sol, la multiplicité des personnages et de leurs failles - même si Cristina Alger a été plus subtile sur ce dernier point -, la course au pouvoir et à la reconnaissance qui anime les personnages) m'a ramenée à Pagford.

Malgré des rebondissements que je trouve assez attendus, c'était une lecture plutôt prenante, pas du tout barbante même si le sujet n'est pas ma tasse de thé (question finance, je n'ai pas compris grand-chose, mais ai vite capté que la société et famille Darling allaient avoir des soucis). En dépit des histoires personnelles des personnages (qui pourraient leur servir de « circonstances atténuantes »), je n'ai réussi à m'attacher à aucun d'eux, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Leurs interactions sont souvent tendues, dépendant de leur rapports hiérarchiques, amoureux, amicaux ou familiaux (à l'exception peut-être de Merrill et Paul, le seul couple qui en soit vraiment un à mon sens), tout comme l'atmosphère générale du livre finalement, un peu comme dans un thriller, dont on peut distinguer quelques bribes ici: le temps qui semble s'étirer, la tension toujours plus forte qui ne se relâche que dans les dernières pages, la course contre la montre qui se dessine en filigrane. le lecteur est en quelque sorte animé par la question «tombera? tombera pas?» et enchaîne assez facilement les chapitres.

Dans cette ambiance un peu «soap noir», on a donc un focus sur la famille Newman/Darling, ses déboires familiaux et bientôt ses démêlés avec la justice. Cristina Alger nous dépeint un univers qui semble solide sur le papier, scruté de tous les côtés – peut-être admiré et envié par beaucoup – , mais dont on se rend vite compte que la solidité ne repose sur pratiquement rien, tant et si bien qu'au moindre faux-pas, la bulle de verre se fissure jusqu'à exploser en mille morceaux, pour ne faire place qu'à des êtres humains fragiles et vulnérables, aux histoires façonnées de toutes pièces, saupoudrées par des sacrifices douloureux. Il est question de famille, d'ascension sociale, de ce que l'homme est prêt à faire pour réussir et avoir de la reconnaissance, se faire une place dans la société, et du prix à payer pour arriver à ses fins.

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          20
Bon roman, bon moment de lecture, ambiance haute société newyorkaise, intrigue dans le genre scandale Madoff
Commenter  J’apprécie          20
Crise financière de 2008, une famille de la haute bourgeoisie New-Yorkaise se retrouve confrontée à la justice quand un associé et ami de la famille se suicide car il sait que par sa faute un scandale va éclater. Delphic, la société de son ami Carter est impliquée dans des montages financiers douteux qui risquent de ruiner pas mal d'investisseurs. Dans un monde où créer de la richesse est un devoir, ou le paraître est une obligation ou même l'amitié est calculée, il n'est pas bon de se voir affaibli. Où placer la limite du légal quand son métier est de faire fructifier les avoirs d'autrui et les siens par la même occasion? Des dizaines de questions sur la valeur des choses mais aussi sur les valeurs humaines se posent dans ce roman. Les personnages devront choisir entre rester au top de la société New-Yorkaise avec son lot de travail et de mensonges ou se résoudre à vivre une vie paisible ailleurs qu'à Manhattan mais sans le piquant connu jusqu'à présent. Pour certains, le naturel revient vite au galop.
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire se passe juste après la crise des subprimes, dans un monde de la finance devenu paranoiaque et où il faut savoir tirer son épingle du jeu lorsqu'il le faut. Dès le début du livre, c'est exactement ce que fait Morty Reis, à la tête d'un fond spéculatif assez louche, il se suicide. Lorsque ses proches mais surtout ceux qui travaillent avec lui, l'apprennent, c'est la panique. Qu'est-on prêt à faire pour sauver tout ce que l'on a et pour protéger sa famille? le sujet aurait pu ne pas être intéressant pour quelqu'un qui ne connaît pas bien le monde de la finance. Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée et j'ai avidement tourner les pages pour savoir ce qu'il allait se passer. Tout le suspense était de savoir comment les personnages principaux allaient réagir, qui allaient s'en sortir et qui pâtiraient de ce scandale financier.

Plusieurs points de vue s'alternent dans ce livre et au début on ne connaît pas l'implication ou le rôle de chacun dans l'histoire. J'ai apprécié que l'auteure prenne le temps de développer chaque personnage, même ceux qui jouent un rôle mineur dans l'intrigue. L'histoire est très bien ficelée, on suit tout particulièrement Paul, gendre de Carter Darling qui est celui qui a tout à perdre dans cette histoire. La famille Darling est glamour, riche, puissante. Tout va tourner autour d'eux car ils étaient les principaux partenaires de travail de Morty. D'ailleurs, le titre est assez explicite en anglais et le roman s'intitule The Darlings, tout simplement. On se doute bien que les Darlings et particulièrement Carter, ne sont pas des enfants de choeur pour en être arrivés là. La famille, c'est important, mais jusqu'à quel extrême est-il prêt à aller pour la protéger? Et surtout, saura-t-il faire confiance aux bonnes personnes? J'ai beaucoup apprécié Paul et surtout le couple qu'il forme avec Merril, la fille de Carter Darlings. Ils sont vraiment touchants et j'ai beaucoup aimé qu'ils restent unis dans cette épreuve.

Il y a donc beaucoup de personnages dans ce livre, on cherche où l'auteure veut nous emmener, on ne s'ennuie vraiment pas. Donc même si j'ai un peu vu venir la fin, j'ai passé un très bon moment et je vous le recommande volontiers pour lire quelque chose qui sort un peu de l'ordinaire et vous retrouvez transporté dans la haute société new yorkaise.
Lien : http://latetedansleslivres.w..
Commenter  J’apprécie          20
Le monde de la finance à New-York, vécu au coeur d'une famille dont les collaborateurs les plus proche n'hésiteront pas, pour les sortir d'affaire à utiliser tous les moyens. Des gens vraiment biens sous tout rapport, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession !
De nombreux personnages qu'il faut bien situer pour suivre l'histoire qui finit par vous prendre ! On a hâte de connaître la fin ! Cela nous rappelle évidemment la faillite de grandes banques américaines ...
J'ai passé un bon moment.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (597) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}