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Critique de migdal


Véritable reportage sur la vie dans un harem africain, le témoignage de Djaïli Amadou Amal est d'autant plus fort qu'elle a personnellement vécu ce qu'elle décrit.

A 51 ans, Alhadji ISSA las de son épouse Safira, 35 ans, 6 enfants, épouse Ramila 17 ans. Celle-ci rêvait épouser Aminou, mais l'avis d'une femme importe peu comme l'illustre son témoignage.

Safira n'accepte pas l'arrivée de Ramila, emploie tous les moyens pour lui nuire en faisant appel à des marabouts et en la laissant accuser de vol. Elle emporte la bataille contre Ramila mais a-t-elle vaincu Alhadji ?

Enfin Hindou, autre victime, est mariée de force à un cousin alcoolique et drogué qui la violente et la trompe publiquement…

Ce roman choral laisse successivement Ramila, Hindou et Safira raconter leurs calvaires respectifs dans un style factuel, sans effet littéraire. Leurs destinées sont celles de nombreuses femmes, et pas seulement au Sahel, soumises aux mariages forcés et à la polygamie.

Djaïli Amadou Amal rappelle que soumission et islam sont synonymes et que les femmes, dans l'univers islamique, doivent être « patientes », c'est-à-dire soumises aux traditions séculaires et à la domination masculine.

Récompensé du prix Goncourt des lycéens, « Les impatientes » est un témoignage fort. Puisse-t-il ouvrir les yeux et l'esprit des lecteurs et des lectrices afin que notre pays n'ait pas à subir ce totalitarisme.

Dans un contexte où l'UNEF, principal syndicat étudiant, est aujourd'hui présidé par une islamiste voilée, la condition féminine apparait incertaine, menacée et dévoyée vers les futiles débilités de l'écriture inclusive.

Ce livre remet les pendules à l'heure et dans la lignée du Bilqiss de Saphia Azzeddine souligne que la patience a ses limites !
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