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Critique de patlam


Si en remontant le temps on avait la possibilité d'assassiner Hitler et d'empêcher les horreurs de la guerre mondiale, notre Histoire n'aurait pas vécu l'holocauste et le monde ne connaitrait que l'harmonie et la paix. Avec Les Méandres du mal, Jack-Laurent Amar revisite le thème du voyage dans le temps, s'attardant sur les implications que la modification du passé peut entrainer dans le futur. Il met en scène un binôme réjouissant que tout oppose, un militaire aguerri, conditionné à obéir quelque soit les ordres et un docteur en Histoire, spécialiste de la période, mais en pleine crise existentielle. Ils ont pour consigne d'accomplir leur mission sans jamais interférer outre mesure dans le déroulement de l'Histoire ni des évènements tragiques desquels ils seraient témoins. Pour autant, ceux qui en haut lieux contrôlent le projet nourrissent dans l'ombre de troubles desseins aux intérêts aussi secrets que pervers. le récit se développe dans le présent, différents épisodes du passé et un futur proche. L'auteur jongle avec les temporalités, mêlant les différents points de vue, les différents moments de l'histoire et les paradoxes temporels avec précision et pertinence. L'ensemble est parfaitement construit, Jack-Laurent Amar mêle l'émotion à l'horreur y ajoutant parfois une pointe d'humour judicieuse et un soupçon de fantastique qui confère une dimension particulière au récit. Il alterne à l'action une touche de romance et des épisodes graves donnant matière à réflexion. SI le duo militaire / historien fonctionne à la perfection, les personnages secondaires sont plus en retrait, moins travaillés et souvent à la limite de la caricature. le monde politique, le pouvoir militaire et les scientifiques ne sont pas épargnés et la société à la dérive que l'auteur dépeint n'est que le reflet de la nôtre sans qu'aucune manipulation du temps ne soit intervenue. La conclusion est quelque peu brutale et aurait sans doute méritée un traitement plus conséquent et surtout moins prévisible. Une issue différente, beaucoup plus surprenante aurait potentiellement donné un caractère plus original à l'histoire mais la présence du mal est toujours plus tangible et indéniable qu'un hypothétique dieu bienveillant.
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