Citations sur Addicted to you (12)
Je suis la matière de ton existence. Je remplis l’espace dans ta vie. Je me fonds dans ce qui t’entoure. Je suis le mélange de tout ce que tu détestes, mais qui t’est nécessaire.
Pourquoi tu ne t’es pas éloignée de lui avant ? Parce que je l’aimais tout simplement. Il n’y avait rien de rationnel dans mon comportement parce qu’on n’explique pas l’amour. On ne peut pas le décrire avec des mots, on ne peut pas rendre compte de ce que l’autre représente sans le vivre. L’amour avait une nouvelle définition pour moi, il n’était plus l’univers concret, celui qui nous entoure et qu’on connaît, il était ce vide intersidéral qui peut nous absorber, dont on ne sait rien et qu’on découvre avec émerveillement un peu plus chaque jour. J’étais dépendante à mon tour, de lui, de ce qu’il représentait pour moi et de ce que j’espérais.
— Poupée… on est chez ton père, je lance d’une voix rauque.
— Et ?
(…)
— Je ne veux pas commencer quelque chose que je ne pourrai pas finir tout de suite, je renchéris en essayant d’éviter sa main.
— On n’est pas obligé de ne pas finir ce soir, chuchote Memphis à mon oreille.
(…)
— Je n’ai pas de capotes, je lance.
— J’en ai.
— Tes murs sont fins.
— Qu’est-ce que tu en sais ?
(…)
— Il y a tes parents en face.
— Ils dorment.
— J’ai mal à la tête.
— Alors raison de plus.
— Et si je te dis que j’ai mes règles ? je lance en retenant un gémissement.
— Je dirais que tu mens, me chuchote-t-elle, Seth, j’ai envie de toi.
Je suis à peu près certaine qu’ils ont changé l’emplacement de la bibliothèque dans la nuit, sinon je n’aurais pas devant moi la cafétéria. Ils jouent avec mes nerfs sur ce campus, sûrement une sorte de bizutage. Je souffle et regarde autour de moi, à la recherche de la moindre indication et je tombe sur un plan du campus qui indique la bibliothèque à l’autre bout. J’avance dans cette direction en maudissant les petits lutins qui œuvrent pendant la nuit pour faire de ma vie un marathon.
— Bon, je suppose que le samedi soir, ça ne vous pose pas de problèmes ?
Je n’aime pas le ton qu’il emploie. Comme si on n’avait rien à faire un samedi soir à cause de notre manque de popularité.
— Non, dis-je, on a poney le samedi soir et ensuite cueillette d’ingrédients pour les potions du dimanche.
(...)
— Poney alors… bizarre, je vous voyais plus sur des licornes.
(...)
— Non, les licornes c’est seulement pour les jours de fête.
Je suis de ces personnes qui comprennent après être tombées qu'il ne faut pas remonter sur le cheval au risque de se faire encore plus mal.
Physiquement il représente tout ce qu’une femme peut attendre d’un homme et si d’habitude je ne fais pas plus attention que ça aux gravures de mode lui m’a subjuguée. J’ignore pourquoi, encore aujourd’hui je me demande comment c’est possible de ressentir de telles choses en un seul regard. Et j’ai eu peur. Peur de ce qu’il faisait naitre en moi, peur de ce désir qui me tordait les tripes et qui me rappelait sans cesse pourquoi je viens à ces réunions, pour ne pas être comme elle. Comme ma mère. Et c’est pourtant le chemin que prenaient mes sentiments envers lui. Un désir irrépressible que j’avais du mal à combattre, surtout quand il faisait tout pour que je succombe.
Est-ce que ce sera suffisant pour le sauver ? Impossible, c’est à lui de se sauver, à lui de faire en sorte d’aller mieux, je ne pourrais que le soutenir dans cette démarche et espérer. Encore et toujours espérer. Sainte Memphis des causes perdues. C’est ce qu’on mettra sur ma tombe, parce qu’entre lui et ma mère j’affiche complet.
Tout le monde suit le regard de Seth pour me regarder, je dois être rouge écarlate, sous toute cette attention et je me demande rapidement qui je vais devoir embaucher pour soulever ce tas de muscles une fois qu’il sera devenu un poids mort.
« – On finit le cliché romantique par un baiser devant la porte ? je demande.
Il rit, mais son romantisme doit avoir ses limites, il se penche vers moi, sa main sur ma nuque et m’attire vers lui pour m’embrasser. Ce n’est pas le baiser de tout à l’heure, ce n’est pas aussi passionné, c’est plus doux et finalement plus romantique. Vide intersidéral, même s’il ne veut pas l’avouer, sait être romantique et je trouve ça encore plus charmant. »