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Citations sur Réveillez-vous, Monsieur ! (34)

Alors, de ma main libre, j'ouvris mon roman d'Anthony Powell, renonçant à Hammet, considérant que Powell serait mieux assorti à ma poche de glace, car sa prose était d'une merveilleuse fraîcheur. Mais au bout de quelques minutes, je dus cesser de lire, me sentant envahi par la plus noire des dépressions. Je fis le bilan de ma vie :
J'étais un alcoolique qui venait de se faire massacrer.
Je n'avais pas de logis.
J'avais perdu, au cours des années, presque tous mes amis.
Mes parents étaient tous les deux décédés depuis plus de dix ans, et les seuls proches qu'il me restait, une tante et un oncle, je me les étais mis à dos.
Ces derniers temps, la seule femme que j'aurais pu, de près ou de loin, considérer comme une possible conquête se trouvait littéralement, dans mes rêves -la blonde qui m'avait dit : "Je vous aime, Blair."
J'avais publié un roman, mais cela remontait à sept ans.
J'étais un trentenaire et un parfait rté - Je n'avais de l'argent que grâce à un procès.
Y avait-il quoi que ce fût de positif en moi ? Je ne parvins à trouver qu'un seul sujet de satisfaction : j'avais été accepté au sein d'une prestigieuse colonie d'artistes, mais comment allais-je pouvoir m'y présenter avec un visage en si piteux état ?
Je me sentais aussi déprimé que possible. Ou aussi déprié qu'il m'est possible, en tout cas. Alors, souffrant de la gueule de bois et d'un nez cassé, je lorgnai avec convoitise le sac en plastique qui garnissait la petite corbeille à papiers posée près de la table de nuit.
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Réveillez-vous, Monsieur !
– Quoi ? Qu’y-a-t-il, Jeeves ? demandai-je, émergeant des brumes du Léthé. Je venais de rêver d’un chat gris qui, comme un dur de dur dans un film noir, étranglait une souris blanche entre ses poings. « Je rêvais d’un chat gris, Jeeves. Une vraie brute. »
- Très bien, Monsieur. » p 15 a 1 (premières phrases)
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Voyez-vous, la solitude est essentielle à la création artistique, et l’art, en ce qui me concernait, c’était la littérature : j’écrivais un roman à clef, et j’avais besoin qu’on me laisse seul. Jeeves n’était jamais bien loin, mais il était formé pour se rendre invisible. On vous apprend ça à l’école des valets. » p 20 a -16
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Attaquer les nerfs à la caféine facilite toujours les rapports avec la Muse. » p 30 a 13
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J’étais effrontément curieux – comme la plupart des gens – de savoir ce qui ne me regardait pas. Mais je suppose que nous aimons tous connaître les secrets des autres afin de vivre avec les nôtres. » p 34 a 4
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Il me semble que mes personnages passent leur temps à traverser des pièces et à ouvrir des portes. Pourquoi ne peuvent-ils pas tout simplement apparaître quelque part ? Et si je ne peux me passer de tous ces mouvements, je devrais au moins y inclure une bagarre, vous ne pensez pas, comme chez Dashiell Hammett ? » p 36 a 2
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Bien sûr, il portait un nom très littéraire, mais je n’en avais pas déduit qu’il était passionné de lecture – ce détail m’avait tout simplement sidéré. Je veux dire, qui a jamais entendu parler d’un valet réellement nommé Jeeves ? C’est insensé ! C’est comme si vous cherchiez un détective privé dans les pages jaunes et que vous tombiez sur un Philip Marlowe ! Quelle probabilité y a-t-il ? p 36 à – 6
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Il se peut que notre constipation soit le résultat d’une évolution darwinienne. Nous avons passé des siècles à nous cacher dans des caves pendant les pogroms, les inquisitions et les holocaustes, et si vous n’avez pas besoin d’en sortir pour aller aux toilettes, où vous risquez de vous faire tuer par un cosaque, un inquisiteur, ou un nazi qui passent par là, vous vivez donc plus longtemps et vous transmettez vos gènes, y compris le gène salvateur de la constipation chronique. » p 44 a – 5
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Pour moi, une veste de sport n’est pas très éloignée de la ceinture porte-outils de Batman, que je me rappelle avoir admirée pendant ma jeunesse américaine, des années avant que mon sentiment d’être américain ne fût quelque peu terni pas la lecture de trop nombreux romans britanniques. » p 62 a 7
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… toute ma conception de la vie repose sur ce principe fondamental : je ne me supporte pas et je mérite d’être fusillé. Alors, si les gens m’aiment, cela ne me facilite pas la tâche – je ne demande qu’à être béatement impulsif et suicidaire. » p 65 à – 7
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