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EAN : 9782072976612
Joëlle Losfeld (04/01/2024)
3.85/5   17 notes
Résumé :
Happy Doll, alias Hank Doll, une cinquantaine d'années, habite Los Angeles. Il est détective privé le jour et vigile dans un salon de massage la nuit, après une carrière dans la Navy et dans la police. Lorsque son ami Lou Shelton vient lui demander de lui donner un rein qui lui sauvera la vie, il hésite pendant une nuit. Cependant, le lendemain matin, les choses se compliquent alors que Lou vient s'écrouler, mortellement blessé par balle, dans ses bras et lui confie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Happy Doll, oui, c'est le vrai nom de ce détective privé de Los Angeles, un « ex-cop », reçoit un jour dans son bureau son vieil ami Sheldon, qui lui demande comme un service de lui donner un rein car sinon il va mourir. Happy lui demande un temps de réflexion – cela semble bien normal ! – mais de ce fait va se trouver embarqué dans un engrenage qui mettra sa vie en danger. ● de Jonathan Ames j'ai aimé tous les livres précédents, de jubilatoires textes semi-autobiographiques assez excentriques et pleins d'humour, de charme et de verve, comme The Extra Man (L'homme de compagnie, mon préféré) ou, dans la lignée de P.G. Wodehouse, Wake Up Sir ! (Réveillez-vous Monsieur). ● Il change ici de style en proposant un roman noir plus classique mettant en scène un détective privé, topos de la littérature policière américaine. Il y conserve tout son sens de l'humour, même si celui-ci se déploie sur un registre plus noir. ● C'est un roman sans temps mort, qui tient en haleine avec des chapitres courts et une construction sans faille. J'ai beaucoup aimé et retrouverai avec plaisir, l'année prochaine (2022), le prochain tome de ce qui semble bien parti pour être une série.
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Après sept ans dans la Navy et dix ans dans la police de Los Angeles, Happy Doll s'était installé en qualité de détective privé il y a quinze ans. Après plusieurs années de vaches maigres, il avait accepté d'assurer la sécurité de nuit d'un spa Thaï. Agressé par un drogué très violent qui le blesse gravement, Doll le tue en ignorant que c'était le fils d'un flic gradé. le jour suivant, son vieil ami Lou vient mourir dans son salon, tué par balles, et lui confie un gros diamant. N'écoutant que son courage Doll poursuit les assaillants et parvient à localiser leur maison. Il ignore bien sûr qu'il vient de s'attaquer à une organisation criminelle parfaitement organisée et que la partie semble inégale, d'autant que les flics ne le soutiennent pas vraiment, bien au contraire.
L'auteur ressuscite avec bonheur le genre Hard-boiled cher à Hammett, Chandler ou Ross Macdonald. Archétype du détective privé dur-à-cuire, Doll vit avec son vieux chien, chérit ses ami(e)s, traque sans relâche ses ennemis, cultive un humour cinglant et transgresse allègrement la loi. Un vrai personnage de légende !

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Je vais débuter cette chronique en remerciant Babelio et Joëlle Losfeld Éditions de m'avoir confié ce livre. C'est à peu près tout ce que j'ai d'aimable à en dire.
Il nous est tous arrivé de passer une soirée, vautré devant la télé, juste par paresse d'entreprendre quoi que ce soit d'à peine ambitieux, et de le regretter sitôt le générique de fin de ce médiocre téléfilm policier défilé.
Si vous avez plus ou moins 4 heures de vie à gâcher, lisez ce bouquin.
Je suis sûr que même ceux qui vont prétendre s'être régalé à le lire l'auront totalement oublié sitôt le printemps arrivé.
On est typiquement dans cet univers de polar insipide que les télés diffusent à longueur d'antenne. Un personnage médiocre bien loin de Marlowe, un vague humour lourdingue, une intrigue pas crédible une seconde, et du rythme, du rythme, du rythme, …

Qui a déjà vu un flic, officiel ou privé, se balader avec un portable défectueux et sans chargeur de batterie ? Quel flic, soit disant expérimenté, peut ne pas immédiatement discerner un vieux en train de faire un AVC ? Quel flic peut, au gré d'une enquête, subtiliser un diamant extra pur de 7 carats taille émeraude, sans que cela suscite question et le laisser de côté pendant des années et tout à coup se décider à en faire réaliser une expertise par un expert officiel qui serait atteint d'amnésie ? Etc…

La recette parfaite pour satisfaire tous les décérébrés qui n'ont pas envie de réfléchir et d'analyser que rien dans ce bouquin n'est vraisemblable et, par surcroît, notre héros passe son temps à enchaîner les prises de décision les plus absurdes ou illogiques qui soient, sous couvert de prise d'antalgiques ou de sens de l'urgence…
Bref la recette des scénaristes actuels pour faire du jetable vite et pas cher, bien loin des polars de jadis, Chandler, Himes, Thomson et consorts restent inégalés.
Dommage.
2 étoiles tout de même car les pages tournent vite, c'est bien traduit et on arrive enfin au bout, 9 morts violentes en 200 pages !, mais sans une once de suspense. Et sans qu'il ait été question de littérature, même pas noire.
Dommage.
RD
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L'auteur met ses pieds dans les traces des grands noms du roman noir américain. Un hommage aux classiques du genre dans lequel on entend résonner la petite musique d'auteurs comme Raymond Chandler. Les incontournables sont tous là : le détective privé solitaire au grand coeur, la personne qui entre dans son bureau dès le premier chapitre déclenchant la chaîne des événements, une femme, des méchants et Los Angeles. Jonathan Ames joue de tout cela avec une certaine classe mais les clichés s'arrêtent là.

D'abord parce que son privé n'est ni un gros dur ni un playboy. Happy Doll, 50 ans, ancien de la Navy et de la police, vit seul avec son chien Georges, mi-chihuahua, mi-terrier, suit une thérapie freudienne, a déjà tenté de se suicider, fume assidument des pétards et complète son activité de privé en travaillant comme vigile dans un « salon de massage » thaïlandais.
Ensuite parce que l'intrigue est totalement loufoque et à mon avis volontairement peu crédible. Tout va partir en sucette le jour où son ami Lou Shelton vient lui demander de lui donner un rein pour le sauver... Dans un rythme endiablé, d'invraisemblances en invraisemblances, les morts s'enchainent et les méchants sont carrément barjes.

L'ensemble est saupoudré d'un humour bienvenu pour que le glauque ne le soit pas. On tourne les pages sans s'ennuyer un instant et sans être une lecture inoubliable, c'est salement efficace.
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Livre délassant. Histoire policière classique, sans grandes surprises, mais qui se lit d'une traite avec plaisir. A lire en vacances ou pour se détendre, mais ce n'est pas le genre de roman qui laissera un souvenir impérissable. Personnages attachants.
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critiques presse (4)
LePoint
22 février 2024
Jonathan Ames tricote un héros touchant et une trame au solide mordant dont la noirceur est éclairée par un humour subtil.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
05 février 2024
L'écrivain et scénariste américain rend un hommage étonnant à Chandler et à Hammett.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
09 janvier 2024
Dans un roman noir qui emprunte ouvertement aux hardboiled des années 30, l’Américain Jonathan Ames nous entraîne dans une course-poursuite jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
09 janvier 2024
Un pastiche réussi de roman noir à la Chandler dans Los Angeles.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
.... et je me suis préparé un petit repas rapide- cornichons, crackers, un peu de choucroute et une boîte de maquereau avec de la veganaise.
Quelques fourmis particulièrement intrépides s'étaient aventurées sur le comptoir pendant que je préparais ce festin, mais je n'ai pas eu le cœur de les tuer. Elles s'étaient mises à l'ouvrage avec tellement d'ardeur et d'industrie qu'il me paraissait injuste de les écraser. Elles avaient des choses à faire ! Et puis, je déteste tuer.
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À la différence de la plupart des propriétaires de chiens, je ne le prends pas pour mon enfant, en l'occurrence mon fils. Nous avons en fait une relation plus trouble que cela. Pour moi, c'est un ami très cher avec lequel il se trouve que je vis. Ainsi, nous sommes comme deux célibataires reclus qui cohabitent à l'ancienne sans penser que le reste du monde sait très bien qu'ils sont amants. Il a bien sa propre couche vers laquelle je l'expédie parfois, mais c'est très rare, et nous dormons ensemble presque toutes les nuits le reste du temps. Au début, il pose sa tête à côté de la mienne sur l'oreiller et me fait des yeux doux pendant que je lis - je lis toujours avant de m'endormir- puis, quand j'en ai assez et que je suis fatigué, je range mon livre et j'enfouis mon visage dans son cou afin de respirer son odeur terreuse de chien, chose que j'adore, puis je l'embrasse dans le cou avant d'éteindre la lumière comme s'il était ma femme, et il me passe la langue dans l'oreille afin d'y récupérer un peu de cérumen ou de je ne sais quoi qui a du goût, c'est un rituel que nous avons; ensuite, une fois les lumières éteintes, il s'enfonce sous les draps et colle son corps chaud contre le mien, et là, je suis prêt à chanter comme Fred Astaire: « Heaven, I'm in heaven... »
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Après ma sortie de l'hôpital, Lou était mort, j'avais trouvé sur mon chemin un homme blond qui avait une balle dans la tête, j'en avais balancé un autre depuis un balcon, i'avais menti à la police, je m'étais fait tabasser par un flic et on m'avait emmené dans un autre hôpital, j'étais retourné à la maison de Belden Street qui avait été nettoyée et débarrassée de ses cadavres, j'avais mis fin à mon analyse avec le Dr Lavich, vu Rafi et vendu un diamant volé pour deux cent mille dollars en liquide.
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Mon premier souffle a coïncidé avec le dernier de ma mère. Il est difficile de se pardonner une chose pareille et ça ne facilite pas non plus les choses pour votre père qui a du mal à vous absoudre, voire à vous aimer. C'est tout cela qui m'a amené à ma relation un peu bizarre avec George et au divan de ma psy quatre fois par semaine. Pour autant que je le sache, je dois bien être le seul ancien flic à suivre une analyse, mais je peux me tromper.
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Je me suis senti un peu honteux de n'avoir aucunement protesté à l'annonce de cette offre d'aide financière, mais j'avais aussi peu de fierté que d'argent sur mon compte en banque. Je n'avais pas d'économies, ma maison était le seul bien que je possédais, et la seule raison pour laquelle je n'avais pas de crédit immobilier à rembourser c'était qu'une de mes clientes, Mme Rubenstein, me l'avait léguée à sa mort huit ans plus tôt.
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