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Critique de annerozenberg2


En 1928, Vincente Rosenberg, le grand-père de l'auteur, quitte sa Pologne natale pour la lointaine Argentine. Il laisse sur place sa mère, son frère et sa soeur. A Buenos Aires, il épouse Rosita, avec qui il aura quatre enfants. le couple est heureux et mène une vie agréable avant que les premiers bruits de la guerre en Europe ne se font entendre. Jusqu'en 1941, Vicente échange des lettres avec sa mère qu'il rêvait de faire venir en Buenos Aires. Celle-ci est enfermée dans le ghetto et souffre de la faim, puis… plus rien.

A cause de ce silence, en apprenant petit à petit ce qu'il se passe dans les camps en Pologne, Vincente plonge dans le désespoir et le déni. Comment en effet croire une réalité inconcevable pour le commun des mortels? Jusqu'à la fin de la guerre et à la découverte des camps…

A partir de là, Vincente, écrasé par ce qu'il apprend et par la culpabilité de ne pas avoir pu sauver les siens, va perdre pied et se réfugier dans un mutisme total, un silence qu'il transmettra à certains de ses enfants et petits enfants, l'auteur n'étant autre que son petit-fils.

Ce livre d'une force inouïe, écrit simplement, exposant les faits, m'a littéralement brûlée. Je m'étais toujours demandé comment les survivants avaient vécu la découverte des "événements" (on ne parlait pas encore de Shoah à l'époque). Je le supposais, maintenant je sais. le ghetto intérieur est un livre indispensable qui deviendra un classique.
Pour compléter mon propos, je ne peux que vous inviter à lire l'interview de l'auteur, Santiago H Amigorena, dans Les Inrocks de cette semaine.

Le ghetto intérieur, Santiago H Amigorena, Editions P.O.L.






Lien : https://www.instagram.com/bc..
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