L'esprit Charlie à Auschwitz
Martin Amis tente ici le "pourquoi", ça ne reste toutefois qu'un "comment" à travers 3 voix principales : le veule responsable du KZ ; le directeur de l'usine associée au camp, "neveu de", fat et néanmoins trop intelligent pour encore y croire ; et puis le chef des Sonderkommandos, dont la seule ambition au jour le jour est celle de ne pas mourir. Une chronique de l'intérieur avec ses jeux de pouvoir misérables.
Un livre qui a fait polémique puisque Gallimard y a vu une daube sans nuances et a refusé de le publier, tout comme l'éditeur historique de
Martin Amis en Allemagne
Il m'a semblé que le trait était juste, mesuré, et on sait que c'est un sujet qui tient à coeur l'auteur.
L'esprit caustique aurait donc du mal à passer ? Il faut du pathos pour parler des kz ? Ou bien faudrait-il pour notre tranquillité d'esprit qu'il n'y ait que des très méchants facilement identifiables ? On voit bien aujourd'hui avec la problématique des migrants que le danger ne vient pas des méchants mais des veules, des peureux, des lâches...
Et je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle entre Hannah, la belle aryenne (sauf les yeux, hein !) et la Jasmine de Bagdad Cafe, elles viennent toutes deux de Rosenheim !
ps à lire la critique de
Joyce Carol Oates dans le New Yorker
https://www.newyorker.com/magazine/2014/09/29/death-factory
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